Acte VII Cirque Imagine

Cela fait un peu plus de 10 ans que le Cirque Imagine se trouve à demeure dans le quartier du Carré de Soie à Vaulx-en-Velin. Et bien en dix ans, nous n'y étions jamais allés. 

Depuis samedi soir, c'est chose faite puisque nous avons accompagné les parents de Frédéric à ce dîner spectacle qui était leur cadeau de Noël et du coup, pour nous notre cadeau de Saint-Valentin.

Un peu d'attente au froid pour pouvoir entrer sous ces sublimes chapiteaux bleu et blanc mais à l'intérieur, il fait très très chaud.

C'est un dîner spectacle que nous allons voir, l'Acte VII du Cirque Imagine.

Installés à notre table, nous débutons une soirée comme nous n'en n'avons encore jamais vécue. Tout est impeccable et millimétré à la seconde près. Le service à table est entrecoupé par des numéros tous plus impressionnants les uns que les autres. 

Le démarrage se fait par un tour de piste de l'ensemble des artistes qui se présentent à nous, 19 en tout :

Jenia, Nikola, Tyrone, Margo, Konstantin, Hanna, Marcello, Irene, Misha, Nataliya, Dimtry, Mikhail, Marine, Eddie, Elodie, Sandra, Leylana, Luisa, Emma.

Voici quelques photos de Tyrone et Margo 

de Konstantin et de Hanna,

de Marine

de Misha et Nataliya

Les chansons sont interprétées en direct par le talentueux Eddie également Monsieur Loyal de la soirée.

Quant à moi; je suis tombé sous le charme du duo de clowns Jenia et Nikola qui viennent entrecouper les numéros. Ces deux italiens sont très drôles et eux, tout comme d'autres artistes, font participer quelques spectateurs.

Un clip à la fin est diffusé pour raconter combien ce spectacle nécessite des heures et des heures d'entraînement pour tous ces artistes exceptionnels.

Au son de la chanson Imagine de John Lennon, des photos des artistes alors enfants sont diffusées avant qu'ils n'aillent se nourrir de nos applaudissement largement mérités.

Le Cirque Imagine est un sublime endroit pour passer une soirée magique où l'on oublie le monde extérieur le temps de cette belle soirée.

Un grand bravo à tout le personnel, que ce soit sur scène, en régie, en salle, en cuisine... vous faîtes un travail impeccable et nous n'avons qu'un conseil : foncez au Cirque Imagine !

Car/Men

Le chorégraphe, metteur en scène et artiste interprète Philippe Lafeuille (1964) nous propose une version inédite de l'œuvre de Georges Bizet (1838-1875), Carmen créée en 1875.

Sur scène, neuf hommes membres de la compagnie Les Chicos Mambos.

L'opéra s'en voit être modernisé, très coloré, bourré d'humour mais également de moments d'émotio nous a proposé une superbe soirée qui nous a permis de rêver, de nous évader, de nous détendre en regardant danser, chanter, s'amuser cette belle troupe d'hommes.

Nous allons surveiller de près leurs spectacles.

Le spectacle est toujours disponible ici : Car/men en replay

Les Invites de Villeurbanne

Après cinq ans d'absence, le festival GRATUIT et toujours pas pareil, Les Invites, revient à Villeurbanne pour une 18e édition.

Ce festival créé en 2002 a lieu dorénavant tous les deux ans mais décalé ces dernières années du fait de la pandémie de COVID et des évènements ponctuant la 1ere édition de la Capitale de la Culture Française en 2022.

Les Invites de Villeurbanne auront lieu cette année du 19 au 22 juin.

Comme chaque année, il y en aura pour tous les goûts que ce soit en matière de musique, théâtre, arts de rue, cirque... avec 100 représentations, 13 compagnies aurhalpines, 12 créations 2024, 17 co-production Frappaz et 8 pays invités en plus d'autres artistes de France : Bénin, Belgique, Espagne, Suisse, Cameroun, Congo, Madagascar et Chili.

Cerise sur le gâteau, un grand final aura lieu pour fêter les 90 ans des Gratte-Ciels.

Cabaret

Pour faire une pause dans notre chantier de plomberie, nous nous sommes rendus à la Maison de la Danse

8 Avenue Jean Mermoz dans le 8e arrondissement. Depuis Villeurbanne, le trajet est assez long en transports en commun mais cela se fait quand même. 

La 14e édition du Festival Ecrans Mixtes, le Festival de Cinéma Queer de Lyon et de la Métropole

s'est en effet associé avec la Maison de la Danse qui occupe ce bâtiment depuis 1992. A l'origine, en 1959, la Mairie de Lyon voulait doter le 8e arrondissement d'un ensemble administratif et culturel. A la fin de sa construction en 1968, le bâtiment devient le Théâtre du 8e jusqu'en 1992 où la Maison de la Danse quitte le quartier de la Croix-Rousse du 4e arrondissement dans l'ancienne Salle des Fêtes de la Croix-Rousse lors de son inauguration en 1931. En 1980, la Maison de la Danse s'y installe et le bâtiment est depuis 1992, le Théâtre de la Croix-Rousse.

Si un temps il a été question que la Maison de la Danse déménage ailleurs dans Lyon, elle est restée dans ce bâtiment actuel que nous avons trouvé plutôt vieillissant que ce soit l'extérieur mais également l'intérieur. Les sièges sont par exemple plutôt raides pour un peu plus de deux heures de projection.

Car ce n'est pas un spectacle de danse que nous sommes venus voir mais un film qui date de 1972, Cabaret de Bob Fosse (1927-1987) 

avec Liza Minnelli (1946), Michael York (1942), Joel Grey (1932), Helmut Griem (1932-2004), Fritz Wepper (1941).

Le film est basé sur la comédie musicale Cabaret (depuis 1966) tirée du roman Goodbye to Berlin (1939) du britannique Christopher Isherwood (1904-1986) qui ne cachera pas son homosexualité. Cabaret est d'ailleurs une partie de son histoire personnelle lorsqu'il a vécu à Berlin avant que l'Allemagne ne choisisse un virage extrémiste épouvantable.

Au début des années 1930, Sally Bowles; chanteuse américaine; joue chaque soir dans un club branché de Berlin le Kit Kat Klub. Elle vit dans une pension de famille où arrive un jeune britannique, Brian Roberts. Ils se lient vite d'amitié et Brian commence à fréquenter le Kit Kat Klub et son insouciance où plaisirs, loisirs, musiques, chansons, danses, rythment les nuits. C'est là qu'ils font la rencontre d'un jeune, riche et bel allemand, Maximilian von Heune. La vie de ces trois personnages va être complètement chamboulée...

Cabaret est encore l'un de ces classiques du cinéma que nous n'avions jamais vu. Même s'il a 52 ans et que l'histoire se déroule il y a un peu plus de 90 ans, l'atmosphère fait malheureusement écho à notre époque actuelle. Le film est superbe tant par son image, que par sa bande-originale, par l'histoire et par la mise en relief avec la grande Histoire. Les trois protagonistes vivent en effet sur les cendres de ces Années Folles (1920-1929) où beaucoup préférait vivre au jour le jour plutôt que de suivre l'actualité et de faire face à la réalité. Bob Fosse a su parfaitement faire de nombreuses allusions à la montée du Nazisme en Allemagne qui sont arrivés sournoisement, tranquillement mais qui ont finalement réussi à ancrer leurs idées dans la tête de la population. Durant toute la durée du film, on voit cette ascension des Nazis même si ce ne sont que des parenthèses. Ce sont néanmoins des parenthèses violentes qui montrent combien une société civilisée peut partir dans l'extrémisme le plus radical à tout moment. 

Le Directeur du Festival Ecrans Mixtes a entièrement raison. Il suffit d'un tout petit rien pour que nos Démocraties soient balayées par ces idées qu'on aimerait voir disparaître mais qui ressurgissent inlassablement. 

En 2024, on entend cette petite musique de fond, comme à la fin des années 1920, qui ne cesse d'augmenter de volume. Les exemples ne manquent plus pour admettre que demain va être à nouveau compliqué. 

Car si on critique les montées ou les durcissements des extrémismes partout dans le monde, cette ascension des ces gens qui jouent avec la peur, avec le racisme, avec l'antisémitisme, avec l'homophobie;  ces Poutine, ces Trump, ces Milei, tous ces partis d'extrême-droite qui ont le vent en poupe partout en Europe et dans le monde, ont tous ou vont tous être élus par les électeurs des pays concernés lors de premières élections démocratiques. 

Dans le film, Brian demande à Max ce que les Allemands pensent faire des Nazis. Max lui répond qu'ils les laissent arranger certaines choses mais qu'ils sont sous contrôle. Plus tard, dans une fête de village où se mettent à chanter les Nazis et la population sur la Gloire de leur pays, Brian lui demandera s'ils sont vraiment sous contrôle.

Serons-nous assez sages pour ne pas penser que ces Nazis 2.0 que nous élisons pourront être contrôlés à leur tour ? 

Rien n'est moins sûr...

Restons toutefois optimismes, même si tous les voyants sont au rouge et terminons ce billet, justement avec cette couleur. Ce rideau rouge est en effet celui qui a été utilisé lors des représentation de la comédie musicale Cabaret la Maison de la Danse en 2017.

Il était une fois Casse-Noisette

Karl Paquette (1976), Danseur Etoile de l'Opéra de Paris (2009-2018) nous avait proposé un superbe spectacle intitulé Mon premier Lac des Cygnes.
Hier au soir, grâce à la programmation des fêtes de Noël de culturebox

nous avons pu suivre un autre de ses spectacles. Cette fois, Karl Paquette s'est attaqué à un ballet-féérie qui lui tient à cœur, Casse-Noisette mis en musique par le Russe Piotr Ilitch Tchaïkovski (1840-1893) car n'oublions pas que les Russes peuvent faire de belles choses quand ils ne sont pas dirigés et aveuglés par des dictateurs comme c'est le cas actuellement. 

Tchaïkovski a composé ce ballet féérie en 1891-1892 en se basant sur un roman du Français Alexandre Dumas (1802-1870), Casse-Noisette et le Roi des Souris (1844) qui avait lui-même adapté un roman de l'Allemand Ernst Theodore Amadeus Hoffmann (1776-1822), Nussknacker und Maüsekonig (1816). 

Les musiques de Casse-Noisette sont connues de tous et c'est avec un réel plaisir, car nous souhaitions voir Casse-Noisette depuis fort longtemps.

La version de Karl Paquette est véritablement féérique et ce fut une très belle soirée que nous avons passée devant notre téléviseur. 

C'est coloré dans des tons pastels qui nous enchantent, les décors sont magiques, les danseuses et danseurs éblouissants, les costumes font rêver et le tout est très accessible puisque raconté pour des enfants. Les adultes novices avec cette histoire comme nous l'étions, peuvent appréhender cette oeuvre dans les meilleures conditions. Il n'y a qu'à se laisser entraîner par la musique de Tchaïkovski et admirer cette magnifique mise en scène.

Les programmes dont nous vous parlons sont sans nul doute accessibles sur france.tv

Fêu

Nous voici de retour à la salle de spectacle Toboggan à Décines-Charpieu mais avant d'aller voir notre spectacle, nous buvons un verre de vin et mangeons une planche charcuterie, fromages, tartinades à Gastro Vino où nous nous étions déjà rendus le 5 mai dernier.

Hier au soir, c'est une pièce de danse proposée dans le cadre de la 20e Biennale de la Danse que nous sommes allés voir. Cette pièce est née de l'imagination du chorégraphe Fouad Boussouf (1976) avec dix danseuses de la compagnie Le Phare CCN du Havre Normandie : Serena Bottet, Filipa Correia Lescuyer, Léa Deschaintres, Rose Edjaga, Lola Lefevre, Manon Parpotnich, Fiona Pitz, Charlène Pons, Vantina Rigo, Justine Tourillon.

Le spectacle d'une heure était intense pour ces artistes qui nous ont proposées une danse autour d'un feu du coucher du soleil jusqu'à l'aube. C'est une véritable danse tribale à laquelle nous avons assisté avec une musique très entêtante, limite envoutante. Ces dix femmes ont tourné en cercle, un cercle infini tantôt en marchant, tantôt en courant, parfois en marche arrière avec de nombreux jeux de leurs têtes et de leurs cheveux. 

Si dans un premier temps, je me suis demandé si je n'allais pas m'endormir, nous sommes vite emportés dans ce cercle avec une musique qui en plus de posséder les danseuses, nous happait également en semblant se calquer sur nos pulsations cardiaques. 

Chapeau à ces danseuses qui doivent sortir épuisées par cette heure. 

Petite anecdote, nous pensions aller voir un spectacle de hip-hop avec des danseurs masculins. Nous avons sans doute du nous mélanger durant notre réservation mais ce n'est pas grave, bien au contraire. 

Nous avons profité de notre venue au Toboggan pour prendre le catalogue de la saison 2023-2024 et pour admirer à la Spirale, cette très jolie oeuvre de Salomé Fauc (1993) Lointains jardins. 

Pour information, la seconde représentation est diffusée en direct sur la plateforme gratuite arte CONCERT et disponible ensuite en replay.

La Chaudière Dragshow

C'est une nouvelle fois vers les anciennes usines FAGOR où nous nous sommes rendus le 11 décembre 2022 pour la 16e Biennale de l'Art Contemporain que nous nous dirigeons en ce vendredi soir.

Toujours pour une biennale mais cette fois pour un spectacle qui a lieu dans le cadre de la 20e Biennale de la Danse, La Chaudière Dragshow et sa très jolie affiche.

Au programme, un spectacle de drag queens et de drag kings. Pour ceux qui ne le savent pas, une drag queen est un homme qui se travestit en adoptant une identité féminine poussée à l'extrême pour performer durant un spectacle. Les drag kings sont des femmes qui se travestissent en hommes. Ces premiers spectacles ont débuté aux Etats-Unis d'Amérique dans les années 1880 donc vous voyez que ça ne date pas d'hier. 

Depuis juin 2022, l'émission Drag Race France 

rencontre un franc succès d'abord sur la plateforme numérique de notre service public france.tvslash

puis très rapidement sur france.2 prouvant que l'émission intéresse un large public. 

Revenons à notre Chaudière Dragshow qui débute avec un bingo musical animé par Patricia Chaudepisse. 

La chaleur dans cette toute petite pièce où les boissons coulent à flots est trop élevée et nous sortons dans la cour avant le début officiel du spectacle à 22h00. 

Nous en profitons pour manger des accras, et nous sommes affligés par une jeune femme qui dit à une copine : "C'est quoi des accras ? Moi je ne suis pas Lyonnaise. Je vais chercher sur mon téléphone."

Le spectacle va débuter, nous prenons place comme les 800 spectateurs autorisés à venir voir ce show gratuitement.

Notre hôtesse du soir, lance le décompte et le dragshow peut alors débuter.

Patircia Chaudepisse est accompagnée de nombreuses artistes qui se succèdent dans la première partie.

Les voici en images, puis en vidéos.

Très rapidement et malgré la chaleur, nous nous laissons entrainer devant ces performances artistiques et nous profitons de ce billet pour saluer ces personnes qui font vivre l'art du drag pour permettre l'ouverture, la compréhension et l'acceptation des différences. 

Bravo à toutes et à tous !

Nous voici déjà à la deuxième partie avec encore plus de découvertes.

Notons des prestations très abouties et que nous avons adorées.

Celle de Patricia Chaudepisse sur la chanson de Loreen, Tattoo.

Mais également la sublime chorégraphie de Catherine Baise-en-Ville sur la chanson Material girl de Madonna accompagnée d'Adries Sofi et Wassinurass.  

The Big Barry est très touchante dans son interprétation d'une chanson de Stromae L'enfer.

Arrivés à 20h00, nous partons des anciennes usines FAGOR environ 6 heures plus tard ravis de cette nuit culturelle. Nous oublions même les quelques prestations qui demandent à être améliorées et les quelques couacs techniques.

Un Dragshow à refaire...