Le Pape François est apparu hier sur son balcon Place Saint-Pierre au Vatican à l'occasion des fêtes de Pâques. On l'a vu très changé physiquement et son texte a été lu par des Cardinaux car il a eu de grandes difficultés a faire sa bénédiction.
Argentin d'origine né en 1936 sous le nom de Jorge Mario Bergoglio, il est devenu le 266e Pape le 13 Mars 2013.
Un Conclave va être lancé pour élire son successeur.
Revenons à cette abbaye qui se situait sur le tracé de notre randonnée de dimanche dernier.
Si l'on sait que les moines ont participé à la construction des étangs depuis 1 000 ans environ, la population a souffert de l'humidité qu'ils produisent si bien qu'au XVIIIe siècle, l'espérance de vie était de... 30 ans !
L'Evêque de Belley, Monseigneur Pierre-Henri Gérault de Langalerie (1810-1886) décide alors de faire venir de nouveaux moines qui vont, cette fois, pour assainir la région et éviter les maladies. Il fait construire en 1863 une abbaye, l'Abbaye Notre-Dame-des-Dombes. L'un des architectes n'est autre que Pierre Bossan (1814-1888), l'architecte de la Basilique Notre-Dame-de-Fourvière à Lyon qui est édifiée de 1872 à 1884.
Notons que durant la Seconde Guerre Mondiale, 25 moines sont appelés sous les drapeaux comme n'importe quel citoyen. Durant l'Occupation, l'abbaye accueille des activités de la Résistance. L'abbaye est alors étroitement surveillée par la Gestapo. Le Père Benard; Gabriel Curis (1903-1944) est alors torturé à la Prison Saint-Luc puis déporté dans les camps de concentration de Buchenwald, de Dora puis de Bergen-Belsen où il décède. Le Père Maurice, Octave Cordier (1883-1944) et le Père Amédée Neyret (?-1944) sont quant à eux abattus par la Gestapo au sein de l'abbaye.
En 2001, c'est la Communauté du Chemin Neuf qui prend la direction de l'abbaye après les moines cisterciens. Elle accueille dorénavant des catholiques, des protestants, des anglicans et des orthodoxes en proposant des cours de théologie.
Mais revenons au bâtiment en lui-même. Au retour de l'Etang de Devant, la façade est très étrange. On imagine plus avoir là une ancienne usine plutôt qu'une abbaye.
L'une des façades fait même plutôt peur et pourrait parfaitement convenir pour le décor d'un film d'horreur. Regardez de plus près : on a l'impression que derrière les rideaux sans âge, des visages nous regardent...
A l'entrée principale, tout change et on oublie cette frayeur passagère. La brique rouge de l'établissement donne au contraire une ambiance chaleureuse. L'allée centrale est bordée d'un verger constitué par un grand nombre de pommiers.
On peut lire ici, les noms des variétés de pommes.
L'église présente très peu de sculptures car elle est dans la tradition cistercienne qui doit être sobre pour que l'on se focalise sur la prière. Le tympan de l'atrium porte l'inscription latine Sanabo aquas et non erit ultra in eis mors. (J'assainirai ses eaux et elles ne seront plus mortifères).
Des vitraux donnent sur un minuscule cloître.
L'intérieur de l'église est elle également très sobre. La seule originalité se trouve sur les vitraux sur lesquels sont dessinées de vagues représentant celles des étangs.
Si partout le silence est omniprésent, il l'est encore plus dans l'Oratoire de Tibhirine nommé ainsi en hommage aux 7 moines assassinés en 1996 à Tibhirine en Algérie. Des icônes retraçant la vie de Jésus Christ propose la méditation, la prière. Elles représentent le baptême de Jésus, les noces de Cana, la proclamation du Royaume de Dieu, la Transfiguration et la Sainte Cène.
Une statue est posée sur un banc dans un couloir tandis que l'on voit dans le jardin un cadran solaire.
L'Abbaye Notre-Dame-des-Dombes propose également une grande boutique où l'on trouve tout un tas de produits, religieux ou non, provenant de différentes communautés religieuses en France.
Nous rapportons chez nous celles qui viennent de l'Abbaye Notre-Dame-des-Dombes : des pâtes de fruits, de la gelée de coings, du jus de pomme et des bouchons, nom d'une variété de fromages très apprécié à l'apéritif.
Le samedi 4 Octobre 1986, comme tous les premiers samedis du mois, mes parents, ma sœur et moi étions allés à Carrefour Ecully pour faire les courses du mois. Sur la route et pour la première fois, du haut de mes 12 ans, je réalisais qu'un important événement était en train de se dérouler. Des barrages de Gendarmerie avec une quantité de Gendarmes comme je n'en n'avais jamais vu auparavant, armés de mitraillettes bloquaient en effet les routes de la Vallée d'Azergues contrôlant les identités et inspectant l'intérieur des véhicules qui entraient dans une zone sous haute surveillance.
Si aujourd'hui nous ne sommes plus surpris par ce genre d'opérations, à l'époque, c'était plutôt inédit.
Toutes ces forces de police avaient été déployées pour la venue du Pape en France.
Le Pape c'était Jean-Paul II (1920-2005), Pape de 1978 à 2005.
Il venait à Ars-sur-Formans dans le Département de l'Ain en pèlerinage devant le corps conservé de Jean-Marie Vianney (1786-1859) connu sous le nom de Curé d'Ars et visible dans son cercueil de verre. Le Pape Jean-Paul II est venu ensuite à Lyon célébrer une grande messe et l'on peut dire que c'est grâce à lui que Lyon a été (re)découvert par les Français et connu dans le monde entier.
Grâce à lui, mais pas que... puisque sans le gigantesque spectacle son et lumière du Lyonnais Jean-Michel Jarre (1948), cette venue aurait été en effet moins médiatisée.
Après sa bénédiction sur la ville de Lyon depuis la Basilique de Fourvière, le Pape Jean-Paul II a souhaité bonne nuit aux Lyonnais... et au monde. Et la nuit fut belle, même si nous n'étions pas sur place mais devant notre poste de télévision. On a découvert alors Lyon en pleine lumière avec les tubes de Jean-Michel Jarre. En y repensant, c'était un essai grandeur nature de ce que deviendra la Fête des Lumières dans la version que l'on connait actuellement. Car c'est bien toute la Colline de Fourvière qui a été mise en lumière au son de la musique électronique.
Mayenn Studio nous permet 38 ans plus tard de regarder à nouveau ce show démesuré.
Retour au cinéma hier au soir mais nous sommes loin d'être d'accord avec les critiques très positives que l'on peut lire sur l'affiche du film.
Conclave du réalisateur et cinéaste allemand Edward Berger (1970) nous propose un bon film mais qui n'est pas selon nous le meilleur de l'année. De même que l'annoncer comme étant un thriller captivant n'est pas juste. Le scénario est intéressant mais pas captivant. On suit le rythme extrêmement lent et l'on comprend très vite qu'il n'y aura aucune action. Non, toute l'action du film se base sur le texte et les échanges entre les personnages et là c'est très bien fait.
Le Pape vient de mourir d'une crise cardiaque. Le Cardinal Lawrence est chargé de diriger le conclave qui désignera son successeur. Avant même que cette élection cruciale pour les Catholiques du monde entier débute, des favoris apparaissent : le Cardinal Aldo Bellini un libéral américain, le Cardinal Joshua Ayademi un conservateur nigérian, le Cardinal Joseph Tremblay un conservateur canadien et le Cardinal Goffredo Tedesco un traditionnaliste italien. Mais un dernier Cardinal que personne ne connaît arrive à la dernière minute de Kaboul en Afghanistan, le Cardinal Beniez. Avec tous ces courants, le conclave débute alors, les Cardinaux sont enfermés pour procéder à l'élection...
Conclave pourrait être un de ces films qui devraient être vus d'une part par le maximum de public mais également par les dirigeants de nos églises et surtout par nos politiques qui oublient qu'ils sont là pour aider la population et non pas pour réaliser leurs propres intérêts.
On voit en effet qu'au sein même de l'Eglise Catholique, les luttes de pouvoirs pour être élu au titre suprême sont nombreuses.
On réalise également combien les Cardinaux ne sont que des hommes comme les autres avec leurs faiblesses, leurs doutes, leurs extrémismes...
Mais on voit qu'il existe également des hommes simples qui ne souhaitent que le bien.
Ce sont d'eux dont on manque cruellement actuellement dans nos sociétés. Ce film nous permet de nous mettre à rêver qu'un jour, tous ces hommes simples et gentils se lèvent et soient suivis pour qu'enfin l'Humanité comprenne qu'on ne fait que passer sur cette Terre et que le Bien, le partage, les tolérances sont de belles idées.
Nous avons beaucoup aimé le monologue du Cardinal Beniez :
" Is this the man you want to lead us ?
Est-ce cet homme que vous voulez pour nous diriger ?
My brother Cardinal, with respect.
Mon frère Cardinal avec tout le respect que je vous dois
What do you know about war ? I carried out my ministry in the Congo, in Baghdad, in Kabul. I've seen the lines of the dead, Christian and Muslim.
Que connaissez-vous de la guerre ? J'ai porté mon Ministère au Congo, à Bagdad, à Kaboul. J'ai vu des rangées de morts, Chrétiens ou Musulmans.
Would you say we have to fight ?
Avez-vous dit que nous devons nous battre ?
What is you think we're figthing ?
A votre avis, contre qui nous battons-nous ?
Do you think it's those deluded men who had carried out these terrible acts today ?
Pensez-vous que ce sont contre ces hommes trompés qui ont perpétré ces terribles actes aujourd'hui ?
No my brother.
Non mon frère.
The thing you're fighting is here, inside each and every one of us, if we give in to hate now, if we speak of sides instead of speaking for every man and woman.
Ce que vous combattez est là, à l'intérieur de chacun d'entre nous. Si nous nous laissons emporter par la haine maintenant, si nous parlons chacun de notre côté plutôt que de parler à chaque homme et à chaque femme.
This is my first time here, amongst you, and I suppose it will be my last.
Je suis ici pour la première fois avec vous et je suppose que ce sera la dernère.
Forgive me, but these last few days, we have shown ourselves to be small petty men, we have seemed concerned only with ourselves, with Rome,with these elections, with power.
Pardonnez-moi, mais ces derniers jours, nous nous sommes montrés comme de petits hommes, qui ont semblé être inquiets seulement de nous mêmes, de Rome, de ces élections, du pouvoir.
La Cathédrale Notre-Dame-de-Paris a été détruite par les flammes le 15 Avril 2019.
Comme promis par le Président Emmanuel Macron et grâce à la réactivité des artisans de tous métiers confondus, sa réfection en cinq ans a été rendue possible.
Aujourd'hui on célèbre sa réouverture en grandes pompes en présence de nombreux Chefs d'Etats, de Gouvernements et d'anonymes pour remercier tous les professionnels qui ont travaillé sur ce chantier pharaonique.
Bravo à eux !
La cérémonie est magnifique et la tenue de l'Archevêque de Paris Monseigneur Laurent Ulrich est moderne et colorée.
C'est l'Archevêque de Paris qui a frappé à la porte et a ouvert les portes de la cathédrale.
L'Archevêque de Paris a ensuite demandé à l'orgue de se réveiller.
Nous assistons maintenant à un grand concert avec une multitude d'artistes.
Si en France depuis 1802 l'Epiphanie se célèbre le deuxième dimanche après Noël, c'est bien le 6 janvier qu'a lieu ailleurs cette fête. C'est le jour où les Rois Mages, Melchior, Gaspard et Balthazar sont venus s'incliner devant le petit Jésus qui venait de naître.
En France, il est de tradition de déguster une Brioche des Rois ou une Galette des Rois.
Pour la seconde année consécutive, nous mangeons cette jolie brioche colorée de fruits confits.
Avant-hier c'était Halloween, thème qui décore la salle où nous prenons nos repas.
Comme le diner, le petit déjeuner est très copieux, et encore vous n'avez qu'un avant-goût de tout ce qui était proposé.
Dehors, la météo est très automnale et il pleut.
Cela ne nous décourage pas de partir visiter un lieu incontournable de la région, la Certosa di Santa Maria in Valle Pesio, la Chartreuse de l'Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie.
Voici le cours d'eau qui traverse la région sur 43 kilomètres, le Pesio.
Nous franchissons une première entrée puis une seconde de la Chartreuse qui fête cette année ses 850 ans d'existence.
Une première cour doit abriter les logements des gardiens.
Si nous croiserons brièvement un homme dans les étages, la Chartreuse semble être entièrement à nous et à nos deux guides qui nous suivront partout : deux chats dont l'un avait un œil crevé.
Voici deux photos de la Chartreuse d'hier et celle d'aujourd'hui. Comme nous vous le disions précédemment, elle fête ses 850 ans et pour vous faciliter le calcul, nous vous donnons sa date de fondation : octobre 1173.
Comme tous les bâtiments religieux, celui-ci a connu des destructions et des reconstructions. Notons celle d'un groupe anti religieux qui a ravagé l'intérieur du couvent en 1655.
Napoléon alors Premier Consul de la République Française et Président de la République Italienne (1802-1805) supprime le 16 août 1802 les ordres religieux et les congrégations en Italie. Les 23 religieux et 43 domestiques sont expulsés, la Chartreuse est mise aux enchères et tombe dans l'oubli.
En 1840, l'ancien monastère est reconverti en un établissement d'hydrothérapie. En 1934, les Missionnaires de la Consolata de Turin s'y installent et restaurent les bâtiments. Ils gèrent toujours la Chartreuse qui est un lieu où l'on peut venir faire des retraites spirituelles.
En haut de cet escalier, domine une statue de Marie et de Jésus.
Des peintures sont protégées d'éventuelles dégradations car comme nous vous l'avons dit, nous sommes livrés à nous-mêmes dans ce gigantesque bâtiment.
La forêt nous entoure, le brouillard également.
Si nous pensions trouver de la chaleur dans la pièce du feu, c'est une exposition de photos en noir-et-blanc que nous découvrons.
Nous sommes à l'étage du bâtiment principal.
Au fond du couloir, c'est la Capella Allamano en hommage à Joseph Allamano (1851-1926) fondateur des Missionnaires de la Consolata de Turin. Il a été béatifié le 7 Octobre 1990 par le Pape Jean-Paul II (1920-2005) Pape de 1978 à 2005 avec sa fête décrétée le 16 février.
C'est la seule pièce chauffée de la Chartreuse de l'Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie.
Le cloitre et son jardin sont magnifiques malgré le brouillard et la pluie. Notez la forme des cheminées.
Comme un peu partout, les trompe-l'œil sont nombreux sur les façades.
Dans les caves, nous retrouvons les premiers lieux de culte, là où se tenaient les offices religieux au tout début. On se sent bien et en sécurité dans cette première église.
L'autel est magnifique et on a l'impression qu'un Croisé va apparaître sous nos yeux !
Si la décoration était des plus simples, la nouvelle église est quant à elle recouverte d'oeuvres d'art. Il y en a tellement que l'on ne sait où regarder.
Certaines sont cependant mal en point.
On ressent ici quelque chose, comme une présence. Certes la porte est ouverte et le rideau flotte au vent, mais c'est tout autre chose qui appelle à la spiritualité. Cette sensation que nous sommes entourés par les êtres chers qui nous ont quitté mais qui sont toujours là, à nous accompagner dans notre quotidien. La photo de Frédéric, de dos, se dirigeant vers cette porte m'a fait beaucoup d'effet en la revoyant que je ne saurai décrire mais qui me remue. Il n'y avait là pourtant que le vent d'Automne... ou pas...
L'Automne en effet se rappelle à nous à l'extérieur mais la pluie ne nous empêchera pas de continuer la visite de la région...
.jpg)
