Cinq ans après la mise en place du Grand Confinement à cause de la pandémie de la COVID19, tout le monde semble avoir effacé ces mois et années de tragédie qui s'est abattue sur notre planète.
Et pourtant, nous devrions remercier nos autorités, les scientifiques, les personnels médicaux et tous ceux qui ont permis dans notre quotidien confiné de continuer à vivre dans nos vies confinées.
Tout le monde les applaudissait, on parlait de la vie d'après, de ne plus refaire les mêmes erreurs...
5 ans après le constat est là : l'oubli semble être total sur cette période et pire, les extrémistes de toute part remettent en cause les travaux scientifiques, les réactions de nos Démocraties alors que sans eux, la catastrophe aurait été encore plus grande.
Ecoutons à nouveau le courageux Sénateur Claude Malhuret (1950) définitivement un sage qui a fait parler de lui il y a peu en analysant les politiques des extrémistes qui soutiennent les dangereux dirigeants actuels des Etats-Unis d'Amérique et de Russie principalement.
7 090 763 personnes ont perdu la vie à cause de la pandémie de la COVID19.
En France, ce sont 168 153 habitants qui sont décédés., l'équivalent du nombre d'habitants d'une ville comme Villeurbanne.
Ne les oublions pas.
Fort heureusement, de plus en plus souvent, des monuments, des stèles sont érigés partout dans le monde pour se souvenir de ces morts.
C'est la sixième sortie d'hibernation à laquelle nous assistons concernant Achille.
02 avril 2017 arrivée d'Achille chez nous
01 novembre 2017 au 15 mars 2018 : 134 jours 💤
15 novembre 2018 au 28 février 2019 : 105 jours 💤
30 novembre 2019 au 23 février 2020 : 85 jours 💤
22 novembre 2020 au 23 février 2021 : 93 jours 💤
17 octobre 2021 au 14 mars 2022 : 148 jours 💤
31 octobre 2022 au 12 mars 2023 : 132 jours 💤
Dimanche, il faisait tellement doux qu'il est sorti se poser au soleil. Au programme de ces premières heures de réveil : se chauffer au soleil, grignoter une feuille de radis issue du parc Achilleland et ne cesser de bailler. La sortie n'a d'ailleurs pas été très longue puisque dès que le soleil a commencé à faiblir, Achille a décidé de rentrer à nouveau dans son abri. Il faudra encore quelques jours avant qu'il ne reprenne sa vie normale.
Shepard Fairey (1970) est l'un des plus grands artistes de street-art américain connu également sous le nom d'Obey. Si ces noms ne vous disent rien, vous avez sans doute vu ses affiches lors de la campagne électorale de Barack Obama (1961) en 2008, affiches qui sont visibles actuellement à Lyon.
Depuis le 8 mars et jusqu'au 9 juillet 2023, Lyon accueille en effet la plus grande exposition jamais proposée des oeuvres de Shepard Fairey. C'est même la plus grande rétrospective mondiale concernant cet artiste. L'exposition se tient dans l'ancien Musée Guimet, 28 Boulevard des Belges dans le 6e arrondissement. Ce musée pourtant fermé n'ouvre qu'à de rares occasions avec le minimum de sécurité et d'accueil. Cela s'est ressenti hier car s'il faisait très doux dehors, l'intérieur de l'ancien musée quant à lui était une véritable glacière. Il n'empêche que cela ne nous a pas empêché de découvrir les quelques 1 000 oeuvres.
Voici regroupées, celles que nous avons préférées.
Nous mettons également à la une certaines que nous aimons encore davantage et qui transmettent un message fort.
Sur celles-ci, à droite c'est une affiche officielle chinoise, à gauche celle proposée et revisitée par Shepard Fairey. C'est nettement moins guerrier !
La salle principale de l'ancien Musée Guimet est toujours aussi impressionnante et l'on peut voir sur les photos suivantes la richesse de cette exposition.
Shepard Fairey aime la planche à roulettes et cela se voit avec la multitude de skateboards qu'il a immortalisé en oeuvre d'art.
Outre la grande salle au rez-de-chaussée mais également sur l'étage qui l'entoure, il y a beaucoup de choses à voir également au-dessus de l'accueil. Attention, la salle n'est pas indiquée et l'on peut facilement la louper.
L'exposition est colorée, il y a de beaux messages que ce soit au niveau de la société américaine mais également de nombreux autres au niveau mondial avec lesquels nous sommes d'accord pour la plupart.
Comme la météo est belle, nous remontons le Boulevard des Belges en direction du Parc de la Tête d'Or en nous amusant de ce petit ajout au-dessus de la plaque.
Le jeudi 21 juillet 1966 était diffusée dans le cadre de l'émission Au théâtre ce soir (1966-1986)créee par Pierre Sabbagh (1918-1994) sur la première chaîne de l'O.R.T.F.
une pièce qui avait rencontré un grand succès le 20 décembre 1950 au Théâtre du Gymnase, J'y suis, j'y reste de Raymond Vincy (1904-1968) et Jean Valmy (1901-1989). La pièce est restée à l'affiche durant trois ans. Elle fut reprise à la télévision tout d'abord avec la version de 1966 jouée au Théâtre Marigny dont nous allons vous parler dans ce billet puis par une autre version en 1984 dans le même théâtre et la même émission.
J'y suis, j'y reste raconte l'histoire du Baron Hubert tombé amoureux de Gisèle qui aide la tante d'Hubert, la Comtesse. Hubert avoue à sa tante autoritaire qu'il souhaite divorcer car dix ans plus tôt, il avait pris pour épouse Antoinette qui après s'être installé quelques jours au château s'était évaporée dans la nature emmenant avec elle tout ce qui se trouvait dans le coffre familial. La Comtesse est opposée à un divorce dans la famille et encore plus en cette journée où un Cardinal vient passer quelques jours. Mais c'est sans compter l'apparition d'une femme, restauratrice aux Halles à Paris à la gouaille fleurie, que personne ne connaît mais qui dit être la véritable Antoinette, la femme du Baron...
Même si les images ne sont pas très nettes, ina madelen / nous propose la pièce dans son intégralité
et hier au soir nous nous sommes laissés emporter par l'énergie des comédiennes et des comédiens.
Certes certaines expressions sont passées de mode mais elles font sourire, le vocabulaire employé est également différent mais très riche. Nous avons pris un réel plaisir à regarder J'y suis, j'y reste et nous avons découvert une comédienne que nous pensions être cantonnée aux seconds rôles et qui s'avère être très drôle, Anne-Marie Carrière (1925-2006).
Sous les applaudissements du public, plutôt féminin,
nous voyons toute la troupe qui nous a bien fait rire être applaudis les uns après les autres.
La version 1984 semble être disponible sur Youtube avec Jacques Morel (1922-2008), Marion Game (1938), Claude Gensac (1927-2016), Jean-Noël Sissia (?-?), Annick Roux (?), Patricia Lesieur (1945) , Jacques Ardouin (1937-2002), Henri Lambert (1927-2003).
J'ai terminé le volume 2 de cette série de mangas sur la science. Si le premier nous expliquait le corps humain, celui-ci nous transporte dans l'espace ou plutôt dans l'Histoire de la conquête spatiale en insistant sur comment tout cela a pu fonctionner et qui sont les "pères" de l'exploration spatiale. C'est parfois un peu technique mais cela m'a appris quelques petites choses et surtout j'ai fait la connaissance d'hommes sans qui aller dans l'espace aurait été impossible.
Comment fabrique t'on les fusées ?
Pourquoi les satellites ne tombent pas ?
Ce qui est essentiel à un satellite artificiel
Lancer un satellite artificiel
Réussir une fusée
La porte vers l'espace
Pour aller sur la Lune
Le lanceur Saturn V
Se poser sur la Lune
D'autres sujets sont abordés dans ce deuxième tome.
Es-tu droitier ou gaucher des yeux ?
Le plastique qui disparait, le plastique qui se mange !?
La 13e édition du Festival Ecrans Mixtes s'est terminée hier au soir
par la Cérémonie de Remise des Prix avec beaucoup ( peut-être trop) de remerciements.
Voici le palmarès :
Pour cette séance de clôture, c'est un film turc qui était à l'affiche. Après l'avoir vu, nous n'aurions pas fait ce choix. Direction donc la Turquie pour la projection du film Kurak günler / Burning days du réalisateur Emin Alper (1974).
Emre est un jeune Procureur qui prend son poste dans une petite ville de province, Yaniklar. Lors de son arrivée, il fait face à une chasse au sanglier en pleine ville où les tirs de fusils des chasseurs fusent. Il décide de remettre de l'ordre et de poursuivre les enquêtes menées par ses prédécesseurs sur la formation d'immenses trous. Face à ces deux affaires, il se heurte rapidement, en pleine campagne pour les élections municipales, au Maire de la ville, à son fils avocat et peu à peu aux notables de toute la commune. Seul, un journaliste d'opposition Murat semble vouloir devenir son allié. Malheureusement, Emre participe à un repas chez le Maire où il est drogué à son insu faisant tourner la soirée au cauchemar. Le lendemain, Emre réalise peu à peu qu'il s'est fait piéger et qu'il joue sa carrière...
Selahattin Paşalı (1990) est troublant dans ce rôle ou malgré son jeune âge, sa fonction de Procureur est craint et respecté par la population. Peu à peu, son rapprochement avec Murat joué par Ekin Koç (1992) va lui faire perdre cette place jusqu'à terminer par son lynchage. Outre le fait qu'il fait partie de l'opposition, il était le fils de l'ancien Maire et qui plus est il a une morale discutable.
Kurak günler apparait être un western moderne plutôt qu'un film policier ou tout est suggéré mais rien n'est dit franchement. L'homosexualité des deux personnages principaux n'est jamais exposée clairement mais on ressent cette homophobie émanant de la population. Le Maire, son fils, ses amis sont détestables à souhait et représentent tout ce que l'on rejette et combat. Ils prennent la population en otages en restreignant l'accès à l'eau pour conserver leur pouvoir local et poursuivre leurs propres lois.
Le film est lent, les scènes sont longues et parfois dures, les paroles peu nombreuses, l'atmosphère est pénible et met mal à l'aise.
SI VOUS SOUHAITEZ REGARDER LE FILM NE LISEZ PAS LA PARTIE SUIVANTE :
La fin est le genre de fin que nous n'aimons pas voir apparaître dans un film puisqu'il se termine en eau de boudin ! A la dernière image et l'apparition du générique on reste coi car on attend autre chose. Y'a t'il une suite de prévu ? Faut-il imaginer la fin ?
Bref, même si pour moi le film n'est pas une catastrophe, pour Frédéric, il n'a pas accroché.
C'est vraiment la saison des festivals de cinéma à Lyon et dans la Métropole de Lyon car après les deux festivals où nous nous sommes rendus ces derniers jours et dont l'un clôture ce soir, c'est un troisième festival qui nous est proposé à Villeurbanne au Cinéma Le Zola du 15 au 28 mars. Le 39e Festival Reflets du Cinéma Ibérique & Latino-Américain débute en effet mercredi prochain et l'on commence à voir cette belle affiche colorée un peu partout en ville.
Ce sont en tout 43 films qui seront projetés et qui nous arrivent d'Argentine, du Brésil, du Chili, de Colombie, du Costa Rica, de Cuba, d'Espagne, du Guatemala, du Mexique, du Nicaragua, du Paraguay, du Pérou, du Portugal et du Venezuela. Voici le programme de ces quatorze jours de la grande fête du festival du cinéma ibérique et latino-américain.
Il nous reste à sélectionner les films que nous irons voir...
Si le premier film du Festival Ecrans Mixtes nous avait plu, les deux suivants nous ont presque fâché avec la programmation proposée mais ce soir, le film projeté au Pathé Bellecour en avant-première nous a réconcilié avec cet événement cinématographique. Nous n'étions d'ailleurs pas seuls puisque la salle a affiché complet.
Le bleu du caftan / أزرق القفطان
est un excellent film marocain de Maryam Touzani (1980) qui aurait dû être présente mais du fait des mouvements de grève qui touche notre pays, elle n'a pas pu venir. Elle a cependant enregistré un message pour nous parler de son film, de l'histoire d'un homme qu'elle a rencontré il y a quelques années et dont elle raconte ici l'histoire. Elle défend d'ailleurs le métier artisanal de producteur de caftan en voie de disparition. Le caftan est une tunique longue à manches longues portée avec une ceinture. Le caftan fabriqué artisanalement est une véritable oeuvre d'art et peut être utilisé sur plusieurs générations.
Halim et Mina tiennent un magasin de caftan à Salé au Maroc en pleine médina. Halim est un Mâalem, celui qui sait, qui a un savoir-faire. Mais le couple cache un secret que le jeune apprenti Youssef perce immédiatement. Halim est homosexuel mais l'a toujours caché car dans son pays, c'est puni par la Loi. Mina et Halim vivent comme si de rien n'était et ont tissé beaucoup d'affection l'un pour l'autre. Elle voit cependant d'un mauvais œil l'arrivée de Youssef car elle craint qu'Halim ne s'éloigne d'elle alors qu'elle souffre d'un cancer et que son état de santé s'aggrave. Mina est forte, elle ne craint pas de se montrer en public dans un bar rempli d'hommes et continue malgré son état de santé à travailler au magasin car une grosse commande doit être livrée, un somptueux caftan bleu...
Pour vous donner l'ambiance de la salle, nous pouvons vous dire que tout le monde a applaudi à la fin et que les mouchoirs étaient de sortie ! Nous avons pleuré de chaudes larmes car le film est extrêmement émouvant que ce soit par la maladie de Mina, par le secret d'Halim et par l'amour que porte Youssef à Halim. Lubna Azabal (1973), Saleh Bakri (1977) et Ayoub Missioui (date de naissance non connue) sont exceptionnels et extrêmement touchants dans leurs rôles. Même si parfois le film peut avoir des longueurs, elles servent à prendre le temps de suivre ce quotidien d'artisans, de comprendre peu à peu leur situation, de voir les gestes de ces artistes, de voir les relations qui évoluent entre eux. La fin est difficile mais d'une grande beauté et on ne peut plus émouvante.
Un grand bravo à Maryam Touzani et nous vous encourageons à aller voir Le bleu du caftan / أزرق القفطان en n'oubliant surtout pas votre paquet de mouchoirs.