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mercredi 15 mars 2023

Les Grandes Locos

Le site des anciennes usines FAGOR est en cours de destruction. La Métropole de Lyon allait se retrouver sans vaste lieu culturel pour organiser ses grands événements mais depuis hier, nous apprenons qu'un nouveau site a été trouvé. 
A partir de 2024, on oublie le 7e arrondissement de Lyon pour prendre la direction de La Mulatière dans un lieu industriel depuis 1846.
Les Grandes Locos, c'est le nom qu'il va sans doute falloir retenir puisque la culture métropolitaine et lyonnaise va s'installer dans l'ancien technicentre de la SNCF à La Mulatière (6 617 habitants) le long de la M7, site inoccupé depuis 2019.
C'est ici que l'on se donnera rendez-vous pour les Nuits Sonores (mai-juin 2024), Lyon Street Food Festival (juin 2024), la Biennale d'Art Contemporain (septembre à décembre 2024).
Les Grandes Locos verront ensuite d'autres transformations dans les années qui viennent.

lundi 27 février 2023

The lost King

 

Samedi soir, nous sommes allés voir notre premier film dans le cadre de le 27e édition du Festival du Cinéma Britannique et Irlandais, Ciné O'Clock.

C'est une avant-première en France, car le film n'est pas encore sorti en salle dans l'Hexagone. The lost King de Stephen Frears (1941) est basé sur une histoire vraie, celle d'une historienne amateure, Philippa Langley (1962) qui cherche à découvrir où repose le corps du Roi Richard III (1452-1485) Roi d'Angleterre de 1482 à 1485. Il est le dernier Roi de la lignée des Plantagenêt de la branche de la Maison d'York symbolisée par la Rose Blanche qui se voyait en concurrence avec la Maison de Lancastre qui avait opté pour la Rose Rouge. 
La famille des Plantagenêt régnait sur un vaste territoire qui ne s'arrêtait pas seulement à l'Angleterre actuelle mais également à une grande partie de notre pays. Ici une carte du Royaume d'Angleterre vers 1190. Le premier des Rois issus de cette famille était Henri II (1133-1189) Roi d'Angleterre de 1154 à 1189.

A la mort de Richard III lors de la Bataille de Bosworth, c'est la lignée des Tudor qui prend le pouvoir avec Henri VII (1485-1509). Le Roi Henri VII met fin à la Guerre des Deux Roses (1455-1485).

Pendant 500 ans, le corps de Richard III n'a pu être localisé jusqu'à ce que Philippa Langley se rende sur un parking de Leceister (329 600 habitants) en 2010 et a l'intime conviction de sentir que le corps de Richard III se trouve sous ses pieds. En 2012, des fouilles sont lancées et mettent à jour un corps qui s'avère, après analyses, être celui du Monarque. En 2015, une grande cérémonie conduit Richard III du lieu de sa mort sur le champ de bataille de Bosworth jusqu'à sa tombe dans la Cathédrale de Leicester. 

C'est cette histoire qui est parfaitement bien racontée dans le film que nous avons vu et qui nous a fait découvrir une actrice qui nous était inconnue, Sally Hawkins (1976). C'est bien écrit et bien interprété. La relation que l'on voit apparaitre entre Philippa et l'apparition de Richard III est une très bonne idée. On est confortés qu'en partant parfois juste sur des sensations ou des ressentis et avec beaucoup de ténacité et de persévérance, on parvient à avancer et atteindre un objectif même en amateur face à des professionnels souvent sûrs d'eux et arrogants.

Ciné O'Clock nous a permis de découvrir un bon film film britannique. L'héroïne résidant à Edimbourg, nous avons pu nous souvenir de notre séjour passé dans la capitale de l'Ecosse en décembre 2016 ville dont on garde de très bons moments dans nos mémoires. Lorsque l'on voyait des rues de la ville, nous avions l'impression d'y être allés hier.

mercredi 1 février 2023

Compagnons

Feu! Chatterton est un groupe de rock, pop français que nous ne connaissions pas jusqu'à lundi soir. Créé en 2011, il est composé d'Antoine Wilson, Arthur Teboul, Clément Doumic, Raphaël de Pressigny et Sébastien Wolf.
Nous avons découvert leurs chansons dans le film La grande magie et nous avons beaucoup aimé. Le titre Compagnons issu de l'album Palais d'argile.
Nous vous invitons à écouter ce titre ci-dessous mais également à écouter l'album en entier et les précédents bien entendu.

lundi 5 décembre 2022

Valparaiso de plus près

Notre séjour à Valpo nous a permis, parfois en perdant notre chemin, de découvrir certains monuments ou attractions spécifiques de cette côte Pacifique du Chili.
Nous débutons avec le Cimetière n°2, déclaré Monument Historique. Il fut créé en 1845 pour agrandir le Cimetière n°1 ouvert lui en 1825. Un troisième cimetière existe, celui des Dissidents là où étaient enterrés depuis 1825 les défunts qui n'appartenaient pas à la religion catholique. Ces trois lieux sont fermés lors de notre venue.
Tout près ce ne sont pas moins de deux lieux historiques qui se trouve dans el Parque Cultural qui a ouvert ses portes au public en 2011. Sur cette colline, connue tout d'abord sous le nom de Cerro Loma de Elias, un fort a été construit pour protéger l'Empire Espagnol des attaques anglaises durant les Guerres Napoléoniennes car n'oublions pas que l'Espagne fut sous le contrôle de l'Empereur Napoléon Ier (1769-1821) de 1808 à 1813.  Au Chili, peu de bâtiments de l'époque coloniale espagnole ont survécu aux nombreux séismes. La poudrière de Valparaiso est une exception car elle est toujours là.
Toujours là également un bien triste édifice, El Carcel (la prison) qui a vu arriver ses premiers prisonniers en 1906. On emprisonna ici nombre de personnes jusqu'en 1999 avec une augmentation des prisonniers durant la dictature de 1973 à 1990, à majorité des opposants qui étaient ici torturés. Le Cerro Loma de Elias change de nom du fait de cette prison pour s'appeler depuis 1906, el Cerro Carcel.

Si un début de travail de souvenirs de cette période compliquée pour les Chilien a débuté avec des expositions et des témoignages d'anciens détenus politiques, 
des sculptures, des jardins ont pris place dans la cour 
laissée sans plus aucune surveillance depuis les miradors. 
Dorénavant, ce ne sont que les pacifiques Oiseaux du Paradis qui regardent les murs de l'ex- prison.
Les anciennes cellules ont été détruites même si l'aspect général de la prison a été conservé. Plus de cris de souffrances dorénavant, ils ont laissé place à des cours de musique, de danse, de chants.
Nous vous l'avons dit, Valparaiso s'est construite sur de nombreuses collines mais pour faciliter les mouvements entre les différents quartiers, des ascensores ont été construits avec le premier en 1883. Ces funiculaires sont très appréciés par la population mais faute d'argent, leur nombre n'a cessé de baisser. De 31, ils sont passés à 15 officiellement dont 6 seulement restent en activité. 
C'est l'Ascensor El Peral inauguré en 1902 que nous empruntons.

La machinerie reste d'époque.
Pour construire le port, la terre a été gagnée sur l'océan et la place principale de la ville s'y trouve même. Il s'agit de la Plaza Sotomayor du nom de Rafael Sotomayor (1823-1880) plusieurs fois Ministre. Une statue monumentale sous surveillance continue de soldats armés se dresse sur la place. Il s'agit du Monumento a Les Heroes de Iquique en hommage aux marins qui ont combattu lors des batailles navales d'Iquique et de Punta Gruesa le 21 mai 1879. Cette bataille fait partie de la Guerra del Pacifico qui vit s'affronter le Chili à la Bolivie et au Pérou entre 1879 et 1884. Ce fut le Chili le vainqueur de ce conflit mais nous en reparlerons.
Le monument quant à lui a été inauguré en 1886. Il se compose de plusieurs statues de personnes mortes durant ces combats. Celle du Capitaine de Frégate Arturo Prat (1848-1879), celle du Lieutenant Ignacio Serrano (1846-1879), le Marin Pompier Ernesto Riquelme (1852-1879), le Sergent Juan de Dios Aldea (1853-1879) et une d'un Marin qui représente l'ensemble des marins morts au combat.
Les deux tours qui ouvrent la Plaza Sotomayor sur le port et l'Océan Pacifique ressemblent à s'y méprendre aux Gratte-Ciels de Villeurbanne.
Ce grand château bleu est el Edificio de la Comandancia en Jefe de la Armada de Chile, le quartier général de la Marine Chilienne.
Une tentative de modernisation du siège de l'entreprise portuaire a été maladroitement construite en juxtaposant une structure en verre sur un bâtiment historique. Fort heureusement, l'UNESCO est passé par là et a permis l'interdiction d'autres de ces erreurs architecturales.
Terminons par El Palacio Baburizza, l'ancienne demeure d'un homme d'affaire croate, Pascual Baburizza (1875-1941) qui fit construire son immense palais en 1916. En 1971, il est devenu le Musée des Beaux Arts. En mauvais état, il ferme pour de longs travaux qui débutent en 1997. Il faut attendre 2011 pour assister à sa réouverture.

jeudi 17 novembre 2022

Nos premières heures à STGO

A notre descente du bus, nous réalisons qu'il fait chaud dans la capitale chilienne et que nous n'allons pas avoir besoin des vestes que nous portions. Il est pourtant très tôt dans la matinée ce qui nous annonce une journée très chaude. 
Nous prenons notre petit déjeuner chez Tasty Bulnes en nous installant à la terrasse de l'établissement. C'est le début des nombreuses conversations en espagnol à ma grande joie. 
Notre première constatation c'est qu'en ce début de matinée, c'est l'heure de la promenade des chiens. C'est un véritable défilé canin que nous avons sous nos yeux.
Une autre constatation c'est que certaines places sont inaccessibles car protégées par des barrières. On comprendra plus tard que c'est pour éviter les débordements des nombreuses manifestations qui secouent la capitale mais également sans doute pour protéger les façades et les monuments mais sur ce sujet, nous y reviendrons. De loin, nous voyons Plaza Bulnes sur laquelle trône la statue de Manuel Bulnes (1799-1866), sixième Président de la République de 1841 à 1851.
Face à la place, nous avons accès à la Plaza de la Bandera. Tout en haut d'un mât flotte le gigantesque drapeau du Chili.
A l'arrière-plan, c'est un lieu rempli d'Histoire, malheureusement dramatique pour les chiliens qui se découvre à nous. El Palacio de la Moneda inauguré en 1805. C'est la résidence officielle du Président de la République là même où la Démocratie a été balayée. La Moneda a été bombardée par les putschistes le 11 septembre 1973 où le Président Salvador Allende (1908-1973) avait décidé de rester et de ne pas fuir face à ce Coup d'Etat. Elu démocratiquement en 1970, il souhaitait tenir tête aux putschistes. Il est retrouvé mort dans sa résidence officielle après s'être suicidé, thèse régulièrement contestée. C'est un Général de son armée, appuyé par les autorités américaines qui est à la tête de ce putsch, Augusto Pinochet (1915-2006). Il restera au pouvoir avec une terrible dictature de 1974 à 1990.
Cette dictature laisse encore des traces bien visibles.
Chargés par nos sacs à dos de voyage, nous les déposons dans le hall de notre auberge de jeunesse et nous décidons de poursuivre cette première rencontre avec Santiago. 
Quelque chose nous frappe : y'a t'il un confinement qui a été instauré ? En effet, nous ne croisons quasiment personne dans les rues alors que la matinée avance. Mais non mais c'est bien sûr ! Aujourd'hui, c'est El dia de Todos los Santos, soit la Toussaint. C'est ici aussi un jour férié.
Cela nous permet de faire des photos étranges car la ville nous semble être vide.
Voici le Théâtre Municipal Calle Agustinas.
Le quartier mélange anciens immeubles et nouveaux.
Nous voici Plaza de Armas avec les initiales de la ville.
Toutes les villes d'Espagne et d'Amérique Latine possèdent leurs Plazas de Armas, toutes ou presque.
Ici, les palmiers sont nombreux et l'ombre appréciable.
La Catedral de la Asuncion de la Santisma Virgen se dresse à cet endroit depuis 1800. Les travaux ont débuté en 1748 pour remplacer la première construite en 1566 mais détruite par un tremblement de terre. C'est Pedro de Valdivia (1497-1553) qui crée la ville de Santiago en 1541. Il devient Gouverneur du Chili de 1541 à 1547 pour le compte du Roi d'Espagne Charles Ier (1500-1558).
L'ancien et le moderne se côtoient.
La pause s'impose, nous partons prendre possession de notre chambre.
Sur cette photo, Frédéric est dans la chambre de l'auberge de jeunesse, devant c'est un hall où l'on peut s'asseoir dans de confortables fauteuils pour lire.
Les espaces communs sont très cosy et dans un style anglais. Normal nous nous trouvons Plaza Londres !


mercredi 16 novembre 2022

A 11 609 kilomètres de là

Rentrés hier après-midi en France, nous nous lançons dans le récit de ce grand et merveilleux voyage qui nous a mené au Chili. De retour au travail dès aujourd'hui, nous sommes plutôt crevés par les différents vols de notre retour et le décalage horaire.
Le billet de ce soir sera donc plutôt simple et nous démarrons doucement avec ce départ le 31 octobre dernier depuis l'aéroport de Lyon Saint-Exupéry. Très vite nous avons survolé la ville de Lyon malheureusement recouverte d'un nuage de pollution.
En survolant Paris, on réalise que notre capitale est encore plus étouffée par cette pollution.
Après ce premier vol, nous montons dans notre deuxième avion qui nous mène aux Etats-Unis d'Amérique à Atlanta (494 461 habitants) dans l'Etat de Géorgie.
De la ville, nous ne verrons que l'aéroport 
et les files d'attente aux postes des douaniers américains où les contrôles sont hyper strictes. Si j'ai été bloqué au contrôle automatique des passeports en sortant à la douane en France, c'est Frédéric qui se fait ici remarquer. Il a en effet gardé son mouchoir dans sa poche et cet incident semble vouloir devenir un drame. Ma négociation avec l'une des douanières pour calmer le jeu se conclue par un "thanks darling".  
Peu d'attente à Atlanta et nous embarquons rapidement dans notre troisième et dernier vol de la journée, direction Santiago del Chile.
Depuis notre écran de contrôle sur lequel nous regardons plusieurs films, nous pouvons également suivre notre voyage sur une carte en temps réel mais aussi voir les images proposées par les caméras de notre aéronef. 
Nous passerons le temps en lisant, en écoutant de la musique, en regardant des films, en dormant et bien sûr en mangeant et en buvant. Même si l'on est loin des succulents repas proposés à bord il y a quelques années, ceux pris pour l'aller sont plutôt bons. 
En nous approchant des côtes du Chili, on découvre cet immense nuage qui semble préparer une tempête.
Nous cessons de survoler la côte Pacifique du pays pour pénétrer dans les terres.
Très vite, ce sont des montagnes, souvent enneigées que nous découvrons sous nos yeux.
Un détail nous frappe rapidement, il n'y a aucune végétation.
L'atterrissage se déroule à merveille, nous posons nos pieds en terre chilienne, récupérons plutôt rapidement nos sacs à dos. 
Un distributeur nous permet de retirer la monnaie nationale, le Peso Chilien $CLP. Nous allons devoir nous habituer à ces cinq billets et avoir en tête leur correspondance :
1 000$CLP soit environ 1€
2 000$CLP soit environ 2€
5 000$CLP soit environ 5€
10 000$CLP soit environ 10€
20 000$CLP soit environ 20€
Il existe également des pièces de monnaie que nous aurons peu à peu dans notre portefeuille.
500$CLP soit environ 50 centimes d'euros
100$CLP soit environ 10 centimes d'eurons (notons que cette pièce est du même format, de la même taille et de la même couleur que notre pièce d'un euro)
Celles de 50, 10, 5 et 1$CLP sont très rares.
Les taxis tentent de nous proposer leurs services mais nous avions repéré un moyen nettement plus économique pour nous rendre à Santiago del Chile, l'autobus. Pour 3€60, tarif pour deux, nous allons de l'aéroport au centre-ville. Si vous le verrez, tout est aussi cher que chez nous au Chili, seuls les transports sont heureusement accessibles et moins onéreux. Pour rappel, pour nous rendre à l'aéroport de Lyon, nous avons déboursé 32€60.
La compagnie Centropuerto 
nous mène à notre station de Los Héroes, en pleine capitale. 
Nos vacances débutent...