samedi 7 juin 2025

Le Sentier du Maquis de Retord

Notre dernière randonnée nous emmène dans le Haut-Bugey dans l'ancienne commune d'Hotonnes qui porte le nom dorénavant de Haut-Valromey. Le village est plutôt petit car il accueille 272 habitants. 
Rue du Capitaine Seigle, il y a un bassin surmonté d'une croix. L'eau est occupée par des carpes koï.
Durant la Seconde Guerre Mondiale, les Résistants se sont regroupés pour créer des Maquis de l'Ain et du Haut-Jura en trouvant refuge dans les forêts du Bugey et du Haut-Jura.
Ce sont donc sur les traces de ces Maquisards que nous marchons maintenant. S'il était compliqué pour les forces d'occupation de mettre la main dessus, pour nous c'est bien plus simple puisqu'il nous suffit de suivre le sentier balisé.
Rue du Crêt, on tombe sur une madone. 
Durant toute notre longue randonnée de plus de cinq heures, nous sommes accompagnés de fleurs dont les narcisses qui semblent être célébrées ici par de grands moments festifs à la lecture de fêtes de villages à venir.
Au fond de la photo suivante, on voit se dessiner les premiers sommet des Alpes.
Sous de hautes herbes, de grosses pierres blanches sculptées pointent leur nez. Ces stèles ont été dressées là en 2022 et forment le Parc de l'Unité. C'est la Culture Gaïa réalisée par l'artiste slovène Marko Pogačnik(1944). Lors de notre passage cependant, la végétation cache un peu cette installation.
De nombreux panneaux vont nous expliquer ces lieux où se regroupaient les réseaux de Résistance et où ils s'entrainaient. Ils ponctuent notre randonnée nous permettant des moments de pause pour les lire.
Ils sont disposés près de maisons qui accueillaient les Maquisards. Certaines sont aujourd'hui des ruines rendant même difficile d'imaginer qu'il y avait là une maison, tandis que d'autres sont abandonnées mais restent encore debout.
Une seule a été entièrement restaurée en respectant son architecture, typique de la région avec de grands portails et des balcons.
Si on débute notre marche sous le soleil, le ciel se couvre de nuages sans qu'ils ne laissent tomber de pluie.
Ce vieil arbre était sans doute là à l'époque des Maquisards. S'il pouvait parler, il nous raconterait sans doute de nombreuses anecdotes. Sa bouche béante nous donne l'impression qu'il va nous les conter mais nous n'entendons rien ou plutôt nous ne savons pas l'écouter.
Soudain, alors que nous nous approchons de la fin de notre randonnée, nous faisons face à de hauts grillages laissant apparaître des habitations. C'est un stade de biathlon accessible en hiver mais également en été.
Nous sommes en effet arrivés à une station de ski, Les Plans d'Hotonnes ouverte en 1962.
Il y a tout de même 13 pistes de ski, 9 remontées mécaniques et un snowpark. Mais ce sont surtout les pistes de ski de fond qui attirent les skieurs en hiver.
Un observatoire permet d'associer deux activités que nous aimons : la randonnée et regarder les étoiles. Cela fera peut-être une idée de sortie estivale ?
La station n'est pas très grande.
Ici, avec beaucoup d'humour, on vous invite à ne pas marcher dans le champs.
La fin de notre randonnée se fait sous les lignes à haute-tension dont certains pylônes semblent être assez anciens et rouillés.
Nous passons dans la cour d'une dernière ferme en cours de restauration, 
avant d'atteindre le Chemin des Sioux et de croiser des totems que nous n'aurions jamais imaginé voir dans le Haut-Bugey. Cette rencontre met fin à notre randonnée dominicale.

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