mardi 21 octobre 2014

山中湖からの富士山 / Le Mont Fuji depuis Yamanakako

3(journée 3):

10月6日(月曜日)
Lundi 06 octobre 

Cette fois, nous nous réveillons dans les temps en ce lundi matin.
Phanfone s'est abattu sur Tokyo pendant la nuit mais honnêtement, nous dormions tellement bien que nous n'avons rien entendu ou très peu.
Et pourtant il a bien plu pendant la nuit et malheureusement, il pleut encore au moment de notre petit déjeuner à l'Hôtel Sotetsu Fresa Inn Nihombashi - Kayabacho.
La salle du petit déjeuner est en fait dans le hall d'où nous voyons la pluie tomber et regardons d'un oeil intéressé le bulletin météo du jour.
Le repas est fourni par la cafétéria Pronto; voisine de notre établissement; où nous faisons notre choix entre deux versions proposées. Oeuf cuit dur (attention la coquille est blanche, ne pas mordre dedans directement !), petite salade colorée, toasts grillés, croissant, café, jus d'orange, yahourt.
Restaurés, nous partons chercher nos bagages et munis de nos coupe-vents et de nos parapluies, nous affrontons le mauvais temps. Le vent souffle encore fort si bien que mon parapluie menace de plier.
La pluie tombe en abondance. Heureusement pour nous, la station de métro qui doit nous mener à la gare de Tokyo est toute proche. C'est là que nous devons récupérer notre voiture de location.
Les galeries commerciales sont tellement nombreuses sous la gare, que nous nous perdons.
Après de longues promenades dans les couloirs, nous trouvons un panneau nous informant de la direction à prendre pour rejoindre le bureau de location.
Enfin... c'est ce que nous pensions.
Dans un coin en effet, se situe un tout petit local où deux employés discutent.
Nous entrons et expliquons en anglais que nous venons récupérer notre voiture.
Alors pour que les choses soient claires tout de suite, les japonais parlent très peu l'anglais (ou alors ils n'osent pas !), du coup la conversation est très vite difficile.
Les japonais ont donc un point commun avec nous autres français : la difficulté de parler une langue étrangère.
Il n'empêche que même sans se comprendre, les japonais restent aimables et très serviables.
L'un des deux hommes, voyant que nous n'arriverons pas à discuter décide de nous accompagner vers le véritable bureau de location.
Nous traversons de l'autre côté de la place, pénétrons dans un building, et descendons en sous-sol avec notre guide. Là dans un garage, se trouvent des voitures et un petit bureau.
Nous remercions chaleureusement notre sauveur et nous nous dirigeons vers l'employé.
A nouveau, nous lui expliquons que nous venons récupérer notre voiture et cette fois, nous lui remettons les documents en notre possession.
L'employé, très embêté, ne parlant pas anglais, ne trouve aucune voiture réservée à notre nom. Il appelle un collègue à l'aide, qui ne parle pas plus anglais, et les deux hommes se confondent d'excuses en cherchant une solution. Il téléphone alors à une personne et me la passe en me disant que cet interlocuteur parle anglais.
Au bout du fil, j'ai effectivement un homme qui parle parfaitement cette langue que nous maitrisons.
Lui aussi s'excuse mais ne trouve pas de réservations à notre nom !
Soudain, je réalise que nous sommes dans une agence de location Toyota alors que la notre est une Nissan !
Bingo, c'est bien cela.
Notre premier guide nous a mené à une fausse piste.
Les employés mis au courant de notre erreur par mon interlocuteur téléphonique, nous impriment alors le plan pour nous rendre à l'agence Nissan et nous offre par la même occasion des stylos et des lingettes de la marque Toyota.
Nous suivons le plan, faisons le tour de la gare et arrivons enfin à notre agence de location.
L'homme qui nous reçoit est très aimable et parle très bien l'anglais.
Il nous donne tout un tas de renseignements et va jusqu'à remplir sur notre GPS les coordonnées de notre hébergement.
Nous mettons les bagages dans la malle de notre Nissan Micra, Frédéric monte à gauche tandis que je m'installe au volant à droite.
A droite ?
Et oui vous avez bien lu, les japonais roulent à gauche; comme les anglais.
Étonnamment, je prends très rapidement l'habitude de cette conduite à gauche (parce que je suis gaucher ?). Il faut dire que la conduite est facilitée par le fait que la voiture est automatique. Je me mélange juste entre les leviers de clignotants et d'essuie-glaces qui sont inversés.
Bien installés, nous débutons notre périple.
Mise à part le passage trois fois de suite devant la Diète (le Parlement), nous ne nous perdons pas.
La conduite au Japon est finalement très agréable et nous remarquons très vite que les automobilistes ne respectent pas les limitations de vitesse. Prudents, nous ne les imiterons pas (enfin, au début !)
Le soleil est revenu d'un coup, le typhon Phanfone est passé.
Nous accumulons les kilomètres sur les routes montagneuses car le Japon est un pays de montagnes.
Il est temps de nous restaurer et de nous dégourdir les jambes.
Nous nous arrêtons sur l'une des nombreuses aires d'autoroutes.
 
Nous déjeunons d'un bol de pâtes accompagnées de quelques légumes, de tofu et d'aliments que nous ne connaissons pas. Le tout est arrosé de thé vert chaud.
Nous reprenons la route pour nous rendre à notre hébergement à Yamanakako : ZERO-Project Japan Inc.
Le parking se trouve de l'autre côté de la route tout a proximité de cette très belle et grande maison entourée d'arbres et de fleurs.


Le propriétaire nous accueille très gentiment dans un parfait anglais et nous donne des informations sur le fonctionnement de la maison (comment faire son lit, comment aller au bain...) mais nous donne également un plan du village et des environs en nous indiquant les principaux commerces, restaurants et lieux à ne pas manquer.
Bien entendu, nous quittons nos chaussures à l'entrée de la maison et enfilons l'une des paires de pantoufles en prêt.
Dans notre chambre, équipés de tatamis, il faut enlever ses pantoufles et marcher en chaussettes.
Pour aller aux toilettes, nous aurons droit à des pantoufles de toilettes.
Cela peut paraitre contraignant mais nous prenons très vite l'habitude de nous chausser et déchausser plusieurs fois par jour, selon les pièces où nous nous trouvons.
Notre chambre est grande, équipée d'une table basse au centre de la pièce sur laquelle notre hôte a déposé deux bouteilles froides de thé vert.
Nous souhaitons nous rendre au Lac Yamanaka et nous suivons les conseils donnés pour y aller par de petits chemins.
Nous goûtons enfin de près à la nature japonaise resplendissante.
Au bout de quelques minutes de marche, le lac s'étend devant nous.
Nous restons sans voix car nous nous trouvons face au majestueux et imposant Mont Fuji qui culmine à 3 776 mètres.
Le soleil couchant nous empêche de le regarder sans plisser des yeux mais nous ne loupons pas une seule minute de cette rencontre.
Nous multiplions les clichés mais nous profitons surtout du moment présent, de la nature environnante, dans ce Japon étonnant.
Étonnant car les barques sont à l'effigie des cygnes qui peuplent en nombre le lac.
Nous nous amusons de cette barque remplie d'eau, sans doute victime du typhon qui est passé par là la veille.
Sur la route, nous avions croisé beaucoup de véhicules des Forces Japonaises d'Autodéfense.
Pourquoi ne dis-je pas de l'armée ? Tout simplement car il n'y a plus d'armée au Japon depuis 1954 même si la FJA est un organe similaire.
Ces mouvements de troupes sont sans doute liés à l'éruption du volcan Ontake où les recherches des victimes se poursuivent. Le volcan est tout proche.
Le soleil couchant nous permet d'admirer les statues de ces carpes koï.
Nous faisons le tour du village, les commerces semblent tous fermés.
La saison touristique doit être terminée.
Devant l'une des boutiques, nous découvrons ces petites statues habillées de rouge. Cette couleur est très importante dans les religions bouddhistes et shintoïstes.
Le soleil se couche.
Nous faisons un arrêt dans notre premier supermarché japonais pour acheter de quoi grignoter mais également pour voir à quoi ressemble ce genre d'établissement. C'est à peu de choses près les mêmes que chez nous si ce ne sont les produits qui sont totalement différents, que les employés disent bonjour à tout le monde, que les caissières sont aimables, très efficaces et qu'elles comptent la monnaie qu'elles vous rendent de manière très claire.
A la nuit tombée, nous prenons notre voiture pour nous rendre au village.
Notre choix ce soir sera... une pizzeria avec une liste de pizzas comme nous n'en n'avons jamais vu auparavant !
Elles ne sont pas très grandes mais sont très bonnes.
Je vous rassure, nous n'utilisons pas les baguettes pour les manger !
De retour chez nous, nous décidons de nous rendre au bain.
Le bain ne sert pas à se laver le corps mais à sa laver l'esprit.
Avant d'y pénétrer, vous devez vous doucher assis sur un tabouret.
Vous vous savonnez longuement en vous frottant le corps énergiquement, vous remplissez des bassines d'eau chaude que vous vous versez dessus pour vous rincez. Il ne faut pas qu'une seule bulle de savon souille le bain. Une fois propre, vous plongez dans le bain bouillant. Vous vous détendez et vous vous libérez l'esprit.
Lorsque vous êtes tout rouges et que vous ne pouvez plus tenir, vous sortez, vous vous rincez (nous le faisions à l'eau froide !), vous vous séchez, vous enfiler vos yukata (sorte de kimono plus fin) et vous êtes prêts à aller vous coucher.
Avant de se coucher, il faut préparer son lit en lieu et place de la table basse centrale.
Vous disposez un futon sur le sol,
 puis un second,
 puis le drap de dessous,
 vous disposez les couettes,
 et déposez les oreillers... à noyaux de cerise !
Et bien croyez le ou pas, mais nous dormons très bien !
D'ailleurs, à la prochaine récolte de cerises, je garde tous les noyaux pour confectionner nos propres oreillers maison.

2 commentaires:

plou a dit…

1/ pas d'orage au passage du typhon?
2/ bien faire son lit est important
3/ belles photos du Fuji

Raph et Fred a dit…

Un seul énorme coup de tonnerre