Risin og Kellingin, le Géant et la Sorcière

Vous êtes dorénavant habitués, la météo change très rapidement sur les îles. 

Et ce n'est pas parce qu'il y a du brouillard à Leirvik ce matin, que nous allons forcément avoir une mauvaise journée.

Nous restons sur l'île d'Eysturoy pour notre randonnée du jour et prenons la direction du village d'Eiði qui compte tout de même 720 habitants ce qui fait de ce village un gros bourg pour les Îles Féroé.

Voici une vue d'Eiði alors que l'on commence à prendre de l'altitude.

Pour prendre le chemin de randonnée, comme souvent, nous devons ouvrir ces portes qui sont là pour empêcher les moutons de s'évader de leurs immenses prés.

Le village s'est agrandi et on peut voir à droit de la photo panoramique suivante les toits des maisons des nouveaux lotissements.

On peut voir également depuis ce point de vue, le camping du village. Celui-ci à la chance d'avoir un sol en gazon synthétique car habituellement, il est bitumé. Si c'est l'océan d'un côté, une étroite bande de terre le sépare du lac Niðara Vatn.

En ce qui nous concerne, nous allons devoir grimper à travers les prés.

Et alors que l'on pense atteindre le sommet, une autre montée, encore plus raide apparait.

Multipliant les photos, je prends du retard sur Frédéric qui a déjà gravi une bonne partie de la montagne.

En face de nous, c'est l'île de Streymoy et niché à gauche entre les falaises, on devine le village de Tjørnuvík dont nous vous reparlerons lors d'un prochain billet. 

Les nuages deviennent plus sombres au-dessus d'Eiði mais cela nous permet de jolies photos où le soleil reflète dans le lac Niðara Vatn mais également dans celui d'Eiðisvatn. Vous l'avez compris, vatn signifie lac.

Nous atteignons un haut plateau où il reste un peu d'eau.

On apprendra plus tard qu'ici aussi, malgré les apparences, la pluie se fait plus rare et les lacs s'assèchent parfois comme c'est le cas ici.

Sur l'autre rive, on peut voir une immense faille.

Le vent très violent a sculpté le terrain.

Prudemment, nous nous approchons du bord de la falaise et découvrons Risin og Kellingin, le Géant et la Sorcière. Voici le moment où l'on va vous conter une légende. Il y a fort longtemps, les Géants d'Islande voulait récupérer les Îles Féroé car ils étaient subjugués par leur beauté. Ils envoyèrent sur place l'un des leurs accompagné d'une sorcière. A l'endroit où nous nous trouvons, venus de la mer, la sorcière a escaladé la montagne pour attacher les îles ensemble. Le Géant n'avait alors plus qu'à remorquer les îles en tirant sur la corde jusqu'en Islande. Mais les îles étaient trop lourdes si bien que le Géant n'est parvenu qu'à fendre la partie Nord. Malgré d'autres tentatives durant toute la nuit, les îles ne bougeaient pas. Surpris par l'aube et ses premiers rayons du soleil, le Géant et la sorcière furent immédiatement pétrifiés. Le soleil a en effet le pouvoir de transformer les Géants d'Islande et les sorcières de cette île en pierre. 

Aujourd'hui, on les voit encore : ce sont ces deux rochers en bas de la falaise qui regardent avec envie et regret l'Océan en direction de l'Islande.

Le vent soufflant toujours aussi fortement, voir tempêtueusement, nous nous mettons à l'abri d'un mur d'une ancienne base militaire britannique pour pique-niquer. 

La vue sur l'île de Streymoy avec ces fragiles petites fleurs en premier plan permet de vous présenter les coulisses de ces photographies.

Vos photos reporters prennent en effet régulièrement des positions pour tenter de vous proposer les meilleurs clichés possibles.

De retour à Eiði, nous nous promenons un petit peu dans le village où l'on trouve un petit parc et sa statue. On utilise également les massifs pour faire dépasser derrière le clocher de l'église.

En voiture, nous nous rendons sur une autre montagne qui fait face aux rochers du Géant et de la Sorcière pour avoir un point de vue différent. Nous nous y rendons par une route très étroite où l'on croise inévitablement, des moutons mais également des oies.

Le Géant et la Sorcière sont bien visibles depuis ce point de vue. Il y a quelques heures, nous étions tout en haut, au bord de la falaise.

Sur le retour, nous faisons une pause café chaud et gâteau à Ljósá dans l'un des rares cafés restaurant des îles, Rose's restaurant and catering. Nous profitons, au chaud, de la vue sur le fjord car une petite pluie fait son retour.

A Leirvik, en début de soirée, on va acheter un bonnet à Lávusarhús, une boutique qui vend des produits confectionnés par les habitantes du village et l'on en profite pour découvrir une fresque de nos petits puffins

mais également la petite plage. Car oui, il y a une plage à Leirvik. En cherchant bien, vous arriverez à la voir sur les photos suivantes. Si, si, cherchez bien.

Oyggjarvegur, la route panoramique

Pour revenir de la capitale, nous n'empruntons pas la route de l'aller via le tunnel mais nous passons par-dessus sur l'Oyggjarvegur qui est l'ancienne route. C'est une route panoramique et nous sommes contents d'avoir fait ce choix. Tórshavn n'est maintenant plus visible car nous avons pris de la hauteur.

Mis à part des moutons sur le bord de la route, nous ne croisons quasiment personne.

La route est par endroit en bord de falaise et seuls quelques câbles montrent le danger.

Au fond, il y la fjord, celui-là même que nous avions vu à l'aller à la sortie du tunnel. 

Cette fois, on le voit de haut et on devine les quelques maisons de Kaldbaksbotnur, village habité par, attention vous allez être étonnés, 9 habitants !

Sur la route du retour, les fjords se succèdent. Nous faisons une photo panoramique de celui-ci car de l'autre côté, c'est notre île, Eysturoy.

En fin de soirée, on se promène sur le port.

Une silhouette de bateau a été découpé dans une tôle.

Le village est toujours aussi paisible et nous verrons, comme tous les soirs, les mêmes enfants qui viennent se baigner, d'autres qui pêchent, qui font du vélo. 

Les nuages se regroupent après une très belle journée ensoleillée. 

L'amoncellement de nuages empêchent tout éventuel coucher du soleil mais nous ne désespérons pas d'en voir un.

Levé en pleine nuit pour un petit besoin pressant, je prends en photo le village endormi et l'on voit bien, que là où il n'y a pas de nuages, le crépuscule civil donne de la clarté. 

Kongaminnið

A Tórshavn, il est possible d'avoir une vue sur la ville en prenant un peu de hauteur pour se rendre à Kongaminnið. 

Sur une petite colline, un obélisque a été érigé en 1882 pour commémorer la visite de Christian IX (1818-1906), Roi du Danemark de 1863 à 1906.

Pourquoi un tel honneur pour ce souverain ? Car c'est le premier Roi du Danemark à venir sur les Îles Féroé alors que le pays appartient à la couronne danoise depuis... 494 ans !

Depuis ce monument, la vue est imprenable sur la capitale où l'on remarque très vite la présence de la verdure.

A Tórshavn, il y a également de nombreuses statues et même celle d'un mouton.

Une statue, il y en a une devant Paname Café où l'on mange. Outre un café, c'est également une librairie, un antiquaire, un magasin de jouets et de souvenirs.

On y mange un succulent sandwich d'œufs brouillés à la mayonnaise et au saumon fumé arrosé de jus de fruits tout près de la partie brocante du Paname Café.

Niels Finsens gøta est la rue piétonne avec quelques commerces.

C'est là que l'on peut voir un joli kiosque rouge ou toit bleu,

Tórshavnar Býráð (l'Hôtel de Ville de Tórshavn).

Cette petit maison blanche qui semble être une maison d'habitation comme les autres, est en réalité le Løgting (Parlement). Løgting est en effet l'un des plus petits Parlements du monde. Si l'on est attentif à la deuxième photo ci-dessus, on peut voir qu'il existe une extension moderne.

On distingue par la fenêtre l'intérieur où ont lieu les débats.

On trouve dans la capitale également du street-art avec ces grande fresque de poissons.

Un petit tour au plus grand centre commercial de la ville et des Îles Féroé, le SMS Tórshavn et sa vingtaine de boutiques avant de reprendre la route...