jeudi 18 mai 2023

Ho ela velona anie ny ampakarina ! Vive les mariés !

C'est en mini-bus que nous partons pour la cérémonie du mariage à 50 minutes de notre hôtel, qui se transformeront en plusieurs heures du fait des embouteillages à Antananarivo. 
A cause de la chaleur, on roule fenêtres ouvertes mais c'est une très mauvaise idée car les odeurs d'échappements sont écœurantes. Avec les voitures d'occasion qui circulent de nos pays à l'Île Rouge, les automobilistes malgaches font l'acquisition d'automobiles dénuées de système anti-pollution. Nos poumons s'en souviennent encore. 
Nous quittons Ivato en longeant le lac qui se trouve en bout de piste de l'aéroport.
Près du Lac Masay, 
il y a quelques constructions modernes sièges d'entreprises occidentales mais également une gigantesque mosquée, la Mosquée Khoja Shia Ithna Asheri, qui prend la nuit, des allures de Taj Mahal. 
La route est meilleure ici car nous roulons sur la Rocade du Marais Masay puis sur la Rocade d'Iarivo. Nous rejoignons ensuite la RN2, un peu plus chaotique avant d'emprunter de petites routes secondaires pour arriver au village d'Akamasoa. Ce village a été construit par le Père Pedro (1948), l'équivalent pour Madagascar d'une Mère Térésa (1910-1997) pour l'Inde. 
C'est à la Chapelle des Mariés que nous assistons à la cérémonie décorée pour l'occasion. La chapelle est entourée d'un joli jardin autour d'une statue de la Vierge Marie.
Nous abandonnons les vazahas pour aller dire bonjour aux malgaches qui sont invités pour cette occasion et qui sont, nous l'apprenons en nous présentant, les très nombreux membres de la famille de la mariée.
La cérémonie mélange le français et le malgache donnant un très joli métissage tous comme les beaux enfants de ce mariage mixte. Nous poursuivons avec un somptueux cocktail en présence de deux stars de la chanson malgache et africaine : Shyn et Denise.
Concernant Shyn, nous gardons en tête la très belle chanson Fitiavana mafoaka (amour passionné) dont voici le clip.
 
Les gens du village entendent ce concert privé ce qui nous fait plaisir car nous sommes submergés à plusieurs reprises par l'émotion de les savoir si proches. La nuit commence à tomber sur Akamasoa
et il est temps de rentrer pour continuer à célébrer ce mariage.
La salle est magique
la décoration soignée jusqu'au moindre détails. Les plats, confectionnés par un grand Chef d'un grand restaurant d'Antananarivo sont très élaborés, luxueux, voir souvent inédits en ce qui nous concerne.
Ce Chef fera participer ses employés à la fête puisqu'il les invitera à danser tous ensemble devant nous. Ce ne sont d'ailleurs pas les seuls à danser car nous aussi nous nous y mettons avec ivresse. 
Surtout que ce soir encore, un artiste ultra-connu du pays vient chanter certains de ses tubes. Il s'agit d'Eusèbe Jaojoby (1955) aussi connu à Madagascar que Johnny Hallyday l'est chez nous.
La fête se terminera tard ou plutôt tôt.
Quelques heures de sommeil plus tard, nous profitons encore un peu de la piscine
avant de prendre la route de l'aéroport en sortant de notre cocon et en retrouvant Madagascar qu'on aime.
C'est bien à savoir mais dans le nouveau terminal international de l'aéroport d'Ivato, les deux commerces ouverts ne prennent pas la monnaie du pays, seulement les euros. Autant vous dire que nous boycottons ce genre de pratique et ne faisons aucun achat. Nous gardons nos ariary pour notre prochain voyage.
L'avion se prépare,
Notre décollage est observé par de nombreux badauds qui ne prendront sans doute jamais l'avion de leur vie.
Antananarivo s'éloigne sous nos yeux
avant d'atteindre Saint-Denis à La Réunion où nous prenons un autre avion à destination de Paris. Le vol du retour sera plus long car le pilote nous informe qu'une guerre civile a éclaté au Soudan et que notre appareil va devoir faire un détour pour éviter le pays.
Et maintenant ?
Maintenant, nous tenons à remercier chaleureusement les mariés de nous avoir invités car grâce à cet événement, nous avons pu retrouver une partie de ma famille en découvrant leur quotidien réunionnais, et en tombant sous le charme de La Réunion malgré la chaleur et l'humidité.
Nous avons également pu explorer de notre côté Madagascar, rencontrer ses habitants, découvert son immensité, ses paysages fabuleux, sa riche faune et fleure et surtout sa dure réalité bien éloignée des quelques heures de frivolité que nous venons de vivre. 
Madagascar reste l'un des pays qui nous a le plus marqué humainement parlant. 
Nous y retournerons sans doute à nouveau pour apporter, sans savoir encore comment, notre contribution au développement et à l'amélioration du quotidien des malgaches. Cette photo prise à l'aéroport nous laisse à penser que la voie à suivre est l'éducation. 
A suivre...

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