samedi 26 novembre 2022

El circuito W (partie 2)

Nous faisons chauffer notre eau pour notre petit-déjeuner à notre réveil. La nuit a été fraîche mais nous étions bien au chaud dans nos sacs de couchage. Il a fallu trouver nos positions pour dormir dans cet espace assez confiné mais nous avons réussi à nous reposer. Nous sommes prêts pour notre deuxième randonnée de trente kilomètres en direction de notre prochain campement. Si la veille, la marche avait été assez légère, nous portons aujourd'hui tout notre matériel. Sous la supervision de Frédéric, la tente est démontée, pliée et surtout nos sacs à dos sont optimisés au maximum. Si sur les premiers mètres, nos kilos en plus nous surprennent, nos corps s'adaptent assez rapidement (mis à part les épaules en fin de journée !).
Pendant plusieurs kilomètres, nous allons longer, nous rapprocher et contourner el Monte Almirante Nieto (2 640 m) qui a veillé sur nous toute la nuit.
Au début de notre marche, nous traversons de grandes étendues qui ressemblent presque aux plantations de thé que nous avions vues en Malaisie.

Puis soudain, tout devient minéral et l'on remarque qu'il y a sans doute eu ici des coulées de lave.

Pourtant il y a de la vie car au-delà d'une dune de scories, un coin marécageux apparait.

Si les oiseaux sont très nombreux, inconnus pour la plupart et colorés, nous croisons très peu d'animaux. Il faut dire qu'ils fuient les randonneurs. Ces chevaux sauvages n'ont absolument pas peur de nous et se prêtent volontiers à prendre la pose devant notre objectif d'appareil photo.
Un arbre nous suivra durant tout notre trek, c'est le Notro connu chez nous sous le nom d'Arbre de Feu du Chili. Nous sommes en pleine période de floraison.
De nombreuses rivières coupent notre chemin. Selon leurs tailles, nous les enjambons à pieds,
ou en empruntant les nombreux ponts ou passerelles himalayennes telle celle-ci pour traverser le Rio del Arriero.
Comme nous vous l'avions dit, pas besoin de faire des stocks d'eau, il suffit de se servir directement au "robinet" naturel.
Une fois de plus, le paysage change radicalement après ce col.
On découvre un petit lac, Laguna Inge.

Ce premier lac fait partie d'un ensemble d'autres encore plus nombreux parfois plus petits et d'autre fois nettement plus grand. C'est le cas de celui que l'on voit au loin. S'il semble n'être pas très grand, il n'en n'est rien si bien qu'à partir de ce moment, nous ne le quitterons plus.
Alors attention, tenez-vous bien car ce lac porte un nom très compliqué : El Lago Nordenskjöld. Oui en effet, ce nom ne vient pas de l'espagnol. Il a été nommé en hommage à l'explorateur suédois Otto Nordenskjold (1869-1928) qui est venu visiter la région dans les années 1890 puis 1920.
De gros bruits nous font détourner la tête du lac, comme un grondement, un énorme coup de tonnerre. Ce bruit ne nous quittera plus. Il s'agit des avalanches qui ont lieu sur les pentes du Monte Almirante Nieto. Même de loin, c'est très impressionnant et l'on reste silencieux et immobiles lorsqu'elles ont lieu.
Comme hier, nous doublons et nous faisons doubler par les mêmes randonneurs que nous avons croisé la veille. Le pique-nique permettra de prendre de l'avance ou du retard selon la durée de chacune de nos collations. 
Voici une série de photos del Lago Nordenskjöld d'une longueur de 15km pour une superficie de 28km2.
Nous ne faisons que traverser le campement Los Cuernos tout en admirant les nombreuses cascades.
Au fur et à mesure de notre avancement, nous nous rapprochons des rives du lac
avant d'accéder à une plage que notre chemin de randonnée traverse.
Nous mettons la main dans l'eau, elle n'est pas trop froide. Nous voyons même un peu plus loin deux randonneurs se baigner. 
Nous nous éloignons du Lago Nordenskjöld et entamons une ascension. 
Sans doute car c'est la fin de notre marche, que le fatigue nous envahit et que nous nous approchons de notre campement mais nous avons de grosses difficultés à nous hisser à travers la forêt.
Seuls les coups d'oeil derrière nous nous donnent du courage. Tout en bas, c'est la plage que nous avons traversé et qui s'éloigne peu à peu nous indiquant que mine de rien, nous avançons.
Voici les montagnes qui veilleront sur nous : El Cerro Cuerno Principal (2 600m). Comme vous pouvez le voir, le granit est bicolore et donne beaucoup de charme à cette montagne.

Depuis notre campement, nous ne le verrons pas car les tentes sont montées en pleine forêt. Heureusement, du fait de la pente, des plateformes en bois ont été installées pour pouvoir poser nos tentes. La vue depuis notre tente sera moins belle que celle de la veille. Nos voisins immédiats est un couple de Québécois venu passer quelques mois en Amérique du Sud. Le Chili est l'un des derniers pays qu'ils vont traverser. Nous prendrons notre repas du soir avec des Israéliens, des Chiliens et le petit-déjeuner avec les Québécois et les Néerlandais que nous ne quittons plus.
A quelques kilomètres de là, se dresse le géant que nous allons aller voir demain, El Glaciar Francès (3 050m)
D'ici là, et avant de prendre un repos bien mérité, nous marchons encore car les sanitaires sont éloignés du campement. Espérons ne pas avoir envie de faire pipi cette nuit 😂

1 commentaire:

plou a dit…

Autrement dit : glacier du Français