jeudi 16 mai 2024

Whistler Train Wreck

A quelques kilomètres de Whistler se trouve le Village Olympique où étaient logés les athlètes durant les J.O. d'Hiver de Vancouver. C'est là que nous faisons notre première randonnée dans l'Ouest du Canada, sans doute la plus originale que nous n'ayons jamais faite.
Cette fois, c'est un ours, ou plutôt sa silhouette, qui nous informe que nous nous promenons dans son territoire. Dès lors, nous marchons avec l'espoir et l'excitation de voir un ours mais également la trouille d'en voir un, malgré la présence rassurante de notre cloche anti-ours.
Notre randonnée en forêt
nous mène au-dessus de Cheakamus River que nous allons devoir franchir. Nous apercevons un pont suspendu qui va nous permettre de le faire.
Ses piliers sont des roues de train car en effet, nous allons voir un train, ou plutôt son épave.
1956, un train du Pacific Great Eastern Railway chargé à bloc de bois, se dirige vers le Sud pour la ville de Lillooet. A cause d'une pente, le train est divisé en deux tirés dorénavant par une locomotive chacun. Ce contretemps met le train en retard si bien que le conducteur décide de rouler plus vite. Là où il n'aurait du prendre son virage à 24km/h, il file à 56 km/h.
C'est la catastrophe. La première locomotive déraille, douze wagons chutent violemment dans la forêt en contrebas. Miracle, il n'y a aucun blessé. Si cinq wagons purent être récupérés ainsi que la cargaison, sept sont restés sur place. 68 ans plus tard, les carcasses de ces wagons sont toujours là. 
Mais plutôt que de tomber sur un train rouillé, c'est au contraire un train très coloré. Des artistes sont venus peindre leurs oeuvres. La lumière du jour aidant, ces wagons sont trop beaux et sont devenues de véritables oeuvres d'art. Nous adorons vraiment cet endroit et en plus, ce qu'il y a de bien au Canada, c'est que nous sommes seuls sur cette scène catastrophique rendue tellement belle par les peintures.
Sous les flèches rouges, vous voyez où se trouve la voie ferrée.
On les examine tous en montant dessus, en allant dedans
 mais surtout en les mitraillant avec nos appareils photos car nous ne savons pas combien de temps ils vont encore rester intacts. Peu à peu le temps fait son ouvrage.

Certains ont été retenus in extremis par des arbres sinon ils chutaient dans la rivière Cheakamus. Remarquez le petit papillon fabriqué en laine. 
Cette randonnée, même très courte va rester à jamais dans nos mémoires.

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