Le Pilat sous le vent

 Si la journée a commencé avec un exceptionnel lever de soleil, nous avons décidé d'aller randonner dimanche dernier dans le Pilat. Un vent violent avec des rafales de plus de 70km/h va malheureusement nous accompagner et nous refroidir.
Cette marche de 15,5km  nous mène au village de Pavezin (387 habitants) dans le Département de la Loire.

Tout notre trajet sera ponctué par une multitude de croix de styles totalement différents.

Les chemins que nous empruntons sont très souvent bordés de murs et l'on est admiratifs de leurs constructeurs qui malgré les siècles pour certains sont toujours là. On se demande pourtant pour combien de temps encore car on ne sait s'ils sont toujours entretenus et par qui ?

Nous serons également étonnées de voir autant de ruines de maisons ou de fermes mais cela s'explique sans doute par l'exode rural qui a touché la commune de 1891 à 1975, l'année où le nombre d'habitants était au plus bas : 150 habitants. Il ne reste de ces demeures que certains éléments. Ici une chambranle de porte, là un four voir certains murs.

Dans nos campagnes, les agriculteurs semblent conserver cette habitude qu'ils ont d'abandonner leurs anciennes voitures sur leurs propriétés donnant parfois l'impression de passer devant de véritables cimetières automobiles.

La nature est encore assez peu colorée si ce n'est par les violettes ou par les houx extrêmement nombreux dans ce coin du Pilat.

J'aime beaucoup également cette mousse sur la pierre d'une croix qui fait naître ses nouvelles pousses.

Parfois, de petites passerelles improvisées nous permettent de franchir de petits ruisseaux. 

Le vent soufflant très fort, il crée dans les barbelés de petites oeuvres d'art avec des cordes et de la ficelle.

Sur ce versant nous apparaît Lyon.

La nature du Parc Naturel Régional du Pilat change rapidement.

De forêts de bouleaux, 

de hêtraies,

nous passons à des collines recouvertes de genêts et de rochers.

Car ici, les rochers sont les rois. Ils nous donnent l'impression que nous remontons le temps et allons croiser des ancêtres du Moyen-Âge à tout moment qui vont surgir de derrière un bosquet pour voler nos bourses. 

Nous pique-niquons à l'abri du vent, dans un lieu d'où semble émaner des puissances venues d'ailleurs, le Château Bélise. Personne ne sait dater ces amas de pierres et surtout définir ce qui s'y trouvait.

Pour nous, l'endroit respire la magie et à une époque, on aurait pu sans doute y croiser des Druides qui pratiquaient leur science. Dans tous les cas, c'est très calme mais bourré d'énergie. Elle ne nous donne malheureusement pas suffisamment de chaleur, bien au contraire, nous avons les mains gelées. 

Note pour la prochaine randonnée : PRENDRE OBLIGATOIREMENT DES GANTS DANS NOS SACS A DOS.

Les rochers vont nous accompagner encore et encore et également nous faire penser aux légendes du Moyen-Âge, surtout lorsque l'on voit ce rocher qui semble avoir été coupé en deux par la lame d'un Chevalier.

Le Mont Pilat reste invisible sous de vilains nuages.

Sous la flèche rouge, c'est l'endroit où nous avions pique-niqué le 14 janvier dernier, sous la neige.

Si le sommet du Pilat se cache, la chaînes de Alpes est bien visible 

et surtout le majestueux Mont Blanc.