jeudi 4 mai 2023

Les Tsingy Rouges

A Antsiranana, une partie de la nuit, les chiens sauvages jappent et se battent. Au petit matin, le muezzin appelle à la prière, les haut-parleurs des églises diffusent des chants religieux, bref, la nuit est plutôt agitée mais on parvient tout de même à dormir.


Victorine et Jean-Claude viennent nous chercher, et après quelques courses de notre chauffeur dans une épicerie,
nous prenons la route pour effectuer les quelques 60 kilomètres qui nous séparent de notre destination. Si en France en roulant à 80km/h on met environ 45 minutes, à Madagascar il en est tout autrement ! Il nous faudra presque 3h pour effectuer ce trajet du fait de l'état des routes plus que déplorables. Dans aucun des pays où nous sommes allés les routes étaient aussi peu entretenues. Voyez plutôt, nous roulons sur la RN6 et sommes encore en ville.
Nous aurons l'occasion dans un prochain billet de vous expliquer pourquoi.
Sur le Plateau de Sahafary, nous voyons l'Océan Indien à l'horizon.
Quelques rares panneaux apparaissent parfois qui semblent être les vestiges d'une époque passée.
Lorsque l'on quitte la route nationale, nous ne faisons pas de différence.

A l'entrée du parc, nous devons nous arrêter pour payer un droit de passage, qui, mystérieusement à notre arrivée... a augmenté.

Jean-Claude nous dépose un peu plus loin, à l'entrée du chemin qui nous mène aux Tsingy: lire tsing;  Rouges. Le mot tsingy veut dire aiguille et ici elles sont tantôt rondes tantôt acérées. Ces formations de marne et de calcaire sont extrêmement fragiles. D'un mois à l'autre, d'une année à l'autre, le paysage de ces tsingy rouges change totalement au gré du vent et des pluies. Car ce sont bien la pluie et le vent qui sculptent ces cheminées de fée version malgache.

Victorine nous guide à travers toutes ces merveilles dont voici toute une série de photos car tous les tsingy sont différents.
Nous ne cessons de boire les bouteilles d'eau que nous avons apportées car la chaleur est intense. Jamais nous n'avons autant sué. 
A l'apparition de ce panneau, nous nous demandons si c'est un mirage mais non, il y a bien un arbre sous lequel une terrasse panoramique a été installée. 
Son ombre est tellement appréciable. Quelle riche idée d'avoir installé cette oasis où nous allons rester pour faire descendre les températures de nos corps en surchauffe.


Puis nous reprenons notre marche durant laquelle nous avons l'impression de nous transformer en Gulliver. Car si parfois nous sommes nains face aux tsingy tel Gulliver à Brobdingnag,
à d'autres moments nous devenons des géants comme le héros l'est à Lilliput. En effet, les tsingy peuvent également se former de manière réduite.
C'est drôle, mais si les Aiguilles d'Arves ressemblent à Totoro, Madagascar a également sa version de Totoro.
Les Etats-Unis ne sont pas les seuls à abriter un Grand Canyon. Madagascar a le sien que nous voyons depuis une terrasse panoramique.
Nous atteignons un autre site où coule un tout petit ruisseau où on voit du fer être transporté par le courant.
Là aussi apparaissent des tsingy d'une couleur un peu différente
De retour à la voiture, nous entrons dans tout le petit village d'Irodo.
C'est ici que nous allons prendre notre repas à l'ombre de cette grande case qui sert de salle à manger
en présence de geckos et d'oiseaux.
 
Au menu, on nous propose deux choix à la cuisine extérieure : 
du poulet ou des crevettes. Nous demandons du poulet mais on nous explique rapidement que faute de moyens de conservation, le poulet est l'un de ceux qui se promènent près de nous et que si nous en voulons, il faudra patienter qu'on l'attrape, qu'on le tue, qu'on le plume, qu'on le vide, qu'on le prépare, qu'il cuise... Oups, nous faisons donc le choix des crevettes même si leur conservation nous laisse dubitatifs puisque c'est notre voiture qui vient de livrer la glace pour les maintenir au frais. Par sécurité, nous prendrons une bouteille de World Cola mais nous ne serons absolument pas malades.
Il est temps de remonter dans notre 4x4 pour affronter les routes chaotiques malgaches...

1 commentaire:

Annie a dit…

c'est beau!