dimanche 26 septembre 2021

Fahrenheit 451

La dernière fois que nous nous étions rendus au Théâtre National Populaire (TNP) de Villeurbanne, c'était en janvier 2020 pour assister à une superbe pièce Dunsinane. 
Depuis lors, la pandémie nous avait forcé à rester chez nous.
Malgré une tentative en fin d'année 2020 pour renouveler notre abonnement, pièces après pièces elles furent toutes annulées.
Grâce à la vaccination et au port du masque dans la salle, nous avons pu hier assister à une représentation théâtrale.
Passons sur l'étape brasserie du théâtre car si nous avions le souvenir de bien y manger avant la pandémie, nous avons été extrêmement déçus par la qualité et le prix de ce qui est dorénavant proposé. 
Dommage.
Heureusement, la pièce a vite fait oublier ce repas.
Fahrenheit 451 est un roman écrit en 1953 par Ray Bradbury (1920-2012).
La pièce est jouée dans le Petit Théâtre Salle Jean Bouise.
Alors que nous entrons nous asseoir, nous réalisons que les sept comédiens sont déjà sur scène et préparent leur matériel.
Dans le futur, Guy Montag est pompier. Si ce métier pouvait faire rêver dans le passé, le soldat du feu est devenu une crainte par une partie de la population car à cette époque, les pompiers sont là pour incendier tous les livres qui peuvent exister dans les foyers des habitants, quitte à brûler avec eux les domiciles et leurs propriétaires. 
Montag rencontre une jeune femme, Clarisse McClellan, qui lui pose la question de savoir s'il lui arrive de lire des livres avant de les brûler et s'il est heureux ? Cette question et cette rencontre vont transformer Montag qui en rentrant chez lui, découvre sa femme inconsciente...

La mise en scène de Mathieu Coblentz est admirable et très vite on se laisse emporter par cette terrible histoire qui condamne l'uniformisation de notre société par le biais de l'abrutissement de la radio, de la presse, de la télévision. La majorité de la population regarde en effet à longueur de journée les murs d'images installés dans leurs domiciles censés les rendre heureux. Tous les livres sont devenus interdits car il sont dangereux et susceptibles de permettre d'avoir une autre pensée, d'autres activités, d'autres opinions, d'autres croyances, que celles que les autorités veulent inculquer à cette nouvelle société qu'elles veulent totalement heureuse. 
Si Ray Bradbury a écrit ce livre en 1953, 68 ans plus tard, il est hélas complètement d'actualité avec l'apparition, en plus de la radio, de la presse, de la télévision, d'Internet et des réseaux sociaux. 
Mathieu Coblentz joue avec les voix des comédiennes et comédiens par le biais de micros associés parfois à des effets sonores les transformant. Il s'appuie beaucoup sur la musique et la chanson. Nous avons eu la surprise d'entendre une très jolie interprétation de Tous les cris les SOS (1985) de Daniel Balavoine (1952-1986). Les décors, la lumière, la fumée accompagnent à la perfection l'histoire de Fahrenheit 451. Le titre indique la température à laquelle les livres peuvent s'embraser d'eux-mêmes : 451 degrés Fahrenheit soit 232,778 degrés Celsius.
Un très grand bravo à Mathieu Coblentz et à ses comédiennes et comédiens : Florent Chapellière, Olivia Dalric, Maud Gentien, Julien Large, Laure Pagès, Florian Westerhoff et Jo Zeugma.
Grâce à vous, nous avons passé une très belle soirée qui marque notre retour au théâtre.

Pour être complet, il me reste dorénavant à lire le roman Fahrenheit 451 que Frédéric avait lu au collège et il nous restera à regarder le film de François Truffaut (1932-1984) Fahrenheit 451 sorti en 1966.

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