Notre première tempête de neige

Mardi 29 décembre :

Comme l'avait annoncé la météo, une tempête de neige s'abat durant la nuit sur le Québec et durera toute la journée de mardi.
A notre réveil, nous constatons qu'un épais manteau blanc a recouvert les rues de la ville.

 

La veille nous avions adapté notre emploi du temps en décidant de passer la journée dans un musée si bien qu'après le petit déjeuner nous sommes partis à une station de métro.
Nous avons alors bravé notre première tempête de neige qui déposera 35 centimètres de neige à Montréal.
Quelles sensations avons-nous eues ?
Outre le froid provoqué par le vent, le plus difficile était de respirer sans avoir la respiration coupée et nous avions surtout la problématique du manque de visibilité car les flocons vous fouettent le visage. Frédéric a eu un handicap supplémentaire avec ses lunettes, qui, tantôt étaient enneigées, tantôt pleines de buée.
Tout cela n'empêche pourtant pas les habitants, habitués, eux, à circuler comme tous les jours.

Direction donc le site olympique avec l'emblématique Stade Olympique et sa tour penchée, construits à l'occasion des Jeux Olympiques d'été qui se sont déroulés à Montréal il y a 40 ans cette année.
La station de métro n'est pas loin et pourtant c'est avec le plus grand mal que nous avançons et tentons de faire un chemin à travers la neige.
Je suis aux anges, Frédéric... un peu moins !

Mais au fait, si vous avez bien lu, nous vous avions parlé de musée.
Que diable allons-nous faire sur le site olympique ?
Et bien tout simplement car le Vélodrome de Montréal a été transformé en 1992 en un Biodôme véritable musée vivant.
Un musée vivant ?
Oui en fait, à l'intérieur du Biodôme, vous pénétrez dans plusieurs zones où sont récréés quatre écosystèmes d'Amérique. En fait, c'est un mélange de zoo, de jardin botanique et d'aquarium.
Les quatre zones sont les suivantes :

• la forêt tropicale humide. Heureusement, nous avons laissé nos manteaux au vestiaire car il y fait très chaud, comme dans une forêt tropicale avec sa faune et sa flore.

•  la forêt laurentienne que l'on connaît bien car c'est elle qui recouvre le Québec et c'est dans ces paysages que nous nous sommes promenés lors de notre dernier voyage. Malheureusement, nous avons laissé nos manteaux au vestiaire car il fait froid.
• le Golfe du Saint-Laurent que nous avons eu également la chance de voir en vrai.

•  le Pôle Nord et le Pôle Sud que nous n'avons pas encore vu mais...ça ne saurait tarder.

 J'avais pour ma part, déjà visité le Biodôme et le fait d'avoir vu la faune et la flore québécoise nous a fait passer un bon moment sans avoir cependant la surprise que j'avais eu lors de ma première visite. Mais là où nous allons "capoter" comme on dit au Québec, c'est au Planétarium Rio Tinto Alcan.
Nous avons adoré les spectacles que nous y avons vu sur le thème de : Remonter le temps.
Nous avons eu l'impression de voyager dans le temps et l'espace oubliant durant la durée des projections où nous nous trouvions et nous plongeant littéralement dans les histoires qui nous ont été racontées. Nous en sommes ressortis avec une multitude de questions, de réflexions, d'analyses, de remise en question que nous avons partagé autour d'un repas bio pris au restaurant. Le temps et l'espace sont vraiment des sujets qui nous ont passionné tous les deux : le côté scientifique et concret pour Frédéric, la poésie et l'imagination pour moi.
Nous avions presque oublié que dehors, la tempête s'abat toujours sur Montréal.
Après cette excellente journée à nous instruire, nous partons nous vider la tête à magasiner dans les rues de la cité, en extérieur et sous terre.
La neige ne cesse de tomber, la nuit arrive, nous nous rendons à pieds à notre hôtel, bravant le vent et la neige.

Encore un carrefour et nous serons au chaud.

Pour complètement nous réchauffer, nous allons faire quelques longueurs dans la piscine couverte de l'hôtel et nous apprécions une longue séance de jacuzzi. 
Nous décidons de sortir manger au restaurant Bâton Rouge situé au Complexe Desjardins.

Nous croisons deux camions de pompier qui partent à vive allure.

Le marché de Noël a fermé ses portes pour la soirée.

Arrivés au restaurant, l'hôtesse d'accueil nous informe qu'il y aura un bon 30 minutes d'attente et me donne un buzzer qui sonnera lorsqu'une table sera prête.

Nous restons car nous ne voulons pas trop partir à la recherche d'un autre établissement sous la neige. Au bout de 5 minutes à peine, mon buzzer me surprend à sonner et à clignoter. Sans doute une fausse manœuvre de la madame, comme on dit au Québec, car d'autres clients semblent attendre depuis plus longtemps que nous. Qu'à cela ne tienne, la technologie a parlé et déjà on nous accompagne à notre table.
Frédéric optera pour la spécialité de la maison : les côtes levées.

 Je me laisserai tenter quant à moi par un filet mignon qui fond en bouche.

Nous nous régalons tous les deux et prenons rapidement des fous rires provoqués par le vin rouge de ce bon vin californien.

Une part de gâteau pour tenter d'éponger, l'addition et nous voilà partis.
Il neige toujours dehors et nous décidons d'emprunter la ville souterraine Place des Arts.

Tandis que je me promène à travers l'exposition de l'histoire du conte A la poursuite du loup-garou

Frédéric réalise qu'il n'a plus son portable. Je le vois partir à grandes enjambées pour rejoindre le restaurant Bâton Rouge où il l'a certainement oublié. Forcément, son cellulaire, comme on dit au Québec, était bien parti en cuisine lorsque notre table a été débarrassée.
Il respire à nouveau et nous faisons notre seconde entrée Place des Arts.
Nous passons devant l'entrée des Grands Ballets où est jouée Casse-Noisette.

Une galerie de télévisions diffuse des enfants qui interprètent des chants de Noël.

Nous sortons à nouveau dans les rues enneigées pour quelques mètres encore avant d'arriver à notre hôtel où nous allons pouvoir nous reposer durant la nuit en imaginant la neige tomber dehors.