Après l'occupation par Napoléon, la population prend conscience qu'une unité serait bénéfique. C'est le début du Risorgimento qui verra trois Guerres d'Indépendance avant d'aboutir à la création du Royaume d'Italie de 1861 à 1946.
Nous visitons aujourd'hui l'un de ces micro-états : Lucca.
La ville fut une république indépendante de 1160 jusqu'à 1805 où l'Empereur Napoléon installe sa sœur Elisa Bonaparte comme Reine d’Étrurie. En 1815, Lucca passe devient un Duché de Bourbon-Parme puis est intégré en Toscane en 1847 avant d'intégrer le Royaume d'Italie.
Grâce aux conseils de Massimo, nous trouvons un parking à l'extérieur de la ville qui est entourée de hautes murailles et pénétrons dans Lucca par l'une des portes qui permet d'accéder à cette antique cité.
Il fait beau : le soleil brille et la température est chaude. Nous décidons donc de laisser dans le coffre de notre voiture nos vestes et nos coupe-vents.
Bêtise !
Nous découvrons une des raretés en Italie, une place Napoléon avec en son centre la statue de Marie-Louise de Bourbon.
L'église San Michele in Foro est tout simplement superbe.
Nous ne sommes pas habitués à ce style de façade romane. Nous apprenons que chaque colonne est sculptée de manière et de couleur différentes.
Nous déambulons dans les ruelles où nous admirons les façades des maisons.
Certaines nous font penser un peu à celles du Vieux Lyon.
Nos pas nous mènent au Duomo où nous nous amusons à lire les scènes des travaux des douze mois de l'année.
Ici, les mois de septembre, octobre, novembre et décembre.
L'intérieur du Duomo est tout aussi beau que l'extérieur.
Nous visitons également le musée tout proche où nous rencontrons nos premières reliques qui feront partie d'une très, très, longue liste d'ossements présumés provenir de saints hommes que nous allons voir se succéder dans quasiment toutes les églises où nous rentrerons.
L'entrée au Duomo et au musée nous permet également de nous rendre à l'église de San Giovanni et tandis que nous y pénétrons par un grand soleil,
tandis que nous gravissons les raides escaliers pour monter tout en haut de la tour rouge,
et au moment où nous arrivons au sommet, le ciel s'obscurcit et des éclairs apparaissent soudainement suivis de très près par le tonnerre.
Déjà, au loin, une partie de Lucca se retrouve sous des trombes d'eau.
La température baisse très vite et souvenez-vous de notre bêtise : nos vestes et nos coupes-vents sont dans notre voiture, garée à plusieurs kilomètres de là !
Nous décidons donc de rester à l'abri dans l'église que nous allons très vite connaître par coeur, du sommet au sous-sol.
Car après avoir été tout en haut, nous descendons sous l'église, là où ont été découverts les vestiges de la première église.
De retour dans l'église actuelle, nous nous asseyons et, comme de nombreux touristes pris au piège, nous attendons. Et nous attendons. Encore et encore...
La pluie ne semble plus s'arrêter et l'orage au lieu de se calmer, semble s'intensifier.
Je pense que nous restons ici durant bien quarante-cinq minutes.
Soudain, la pluie semble être plus fine.
Nous regardons par le portail et découvrons une boutiques de souvenirs qui vend l'élément indispensable que nous aurions du avoir : un parapluie.
Nous affrontons donc les gouttes d'eau, traversons la place et faisons l'acquisition de deux petits parapluies.
Il est près de 15h00 et nous n'avons pas encore déjeuné avec toutes ces péripéties.
Nous nous arrêtons, les pieds mouillés, à la terrasse de la Trattoria Pizzeria da Gherardo.
C'est à l'abri de la pluie mais pas de la fraîcheur, que nous nous réchauffons en dégustant nos premières pizzas sur la Piazza Antifeatro, la Place de l'Amphithéâtre.
Car nous nous trouvons à l'intérieur de l’amphithéâtre romain qui a conservé sa forme mais dont les habitants ont utilisé les murailles pour construire leurs habitations.
A certains endroits d'ailleurs, on découvre les anciennes pierres.
Le soleil réapparaît aussi soudainement qu'il avait disparu, réchauffant nos pieds humides.
Après une promenade digestive dans cette belle ville de Lucca, nous retournons vers le parking.
Là nous découvrons qu'il a vraiment beaucoup plu.
Une preuve ?
Voici la photo du fossé sous les remparts à notre arrivée,
et là même après le violent et long orage.
1 commentaire:
excellent récit et bon orage !!
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