Les jeunes sortant de boîtes viennent d'ailleurs au petit matin, déguster les meilleurs churros et le meilleur chocolat chaud de la ville à la Chocolateria San Ginès.
L'établissement a été créé en 1894 et je n'ose imaginer le nombre de churros et de litres de chocolats chauds servis depuis lors !
Nous faisons d'ailleurs la queue et ce malgré les deux entrées de l'établissement.
Malheureusement, cette douceur remporte tellement de succès que les gens la dégustent debouts.
Je remarque cependant, qu'à compte gouttes certaines personnes sont autorisées à franchir un cordon donnant accès à une salle où l'on peut déguster son chocolat et ses churros assis.
C'est décidé, foi de Raph, nous serons assis.
Au moment de passer ma commande, à l'inverse des autres touristes qui le font en anglais, j'utilise mon espagnol. Je profite d'un problème de caisse pour interpeller l'homme qui a le pouvoir de nous faire entrer en salle. Ce serveur porte comme ses collègues, des tabliers blancs maculés de tâches de chocolat. Ces tâches nous conseillent d'ailleurs d'être très vigilants lorsque nous serons à table.
L'homme sans doute satisfait que je fasse l'effort de lui parler espagnol, nous demande de patienter un instant et nous invite quelques minutes après, à prendre place en salle.
Gagné !
Cerise sur le churro, il nous apportera même notre collation alors que les autres clients vont le chercher au comptoir.
La salle est tapissée de miroirs la rendant plus grande qu'elle ne l'est et c'est sous l’œil de l'Infante Marguerite (les Ménines) que nous entamons notre chocolat et nos churros.
Les churros sont délicieux mais trop nombreux !
Les tasses de chocolat sont également très grandes et malgré mon incompatibilité entre cette douceur et mon foie, je le goûte tout de même. Je lui trouve un petit goût orangé que Frédéric, amateur de chocolat, trouve normal.
Nous passons ici un agréable moment mais nous nous demandons comment font les serveurs pour ne pas être écoeurés à la fin de leur journée par tout ce chocolat et toute la graisse des churros.
C'est le ventre bien plein que nous sortons prendre l'air.
A déguster avec grande modération !
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