jeudi 12 juin 2008

Sur la route des Μετεωρα (Météores)

La nuit a été très calme, sans aucun bruit.
Ce matin, seuls les oiseaux gazouillent dans le jardin.

Le petit déjeuner a lieu dans la salle à manger.
Des photos de familles trônent sur la cheminée, une télévision couverte d'un napperon de dentelle se trouve dans le coin de la pièce. Cela donne l'impression d'être dans la salle à manger familiale.
Nous sommes les seuls clients.
Le réceptionniste (également serveur), une autre personne que celui de la veille, nous apporte notre petit déjeuner dont un gâteau de fabrication maison. Sans doute, est-ce sa maman qui l'a préparé. Elle habite sur l'aile droite de l'hôtel au rez-de-chaussée. Notre balcon donne sur son jardin.
La route pour les Météores, lieu de notre prochaine destination est surprenante.
C'est une succession de montagnes. Lorsque nous sommes au sommet, nous arrivons dans des plaines plus ou moins grandes et nous montons à nouveau dans des montagnes, puis vient une nouvelle plaine, puis une montagne...
Nous passons près d'une station de ski à 2 457 mètres d'altitude.
Les paysages changent continuellement : des forêts alpines, des forêts méditerranéennes, des terres arides, des plaines vertes faisant penser à ce que doit ressembler l'Ecosse ou l'Irlande...
La Grèce est vraiment surprenante et étonnante !
La route est longue. Nous faisons une halte nécessaire avec comme paysage, à perte de vue, une plaine gigantesque.
Soudain, de nulle part, surgit un troupeau de moutons et son berger.
Ce dernier s'avance vers nous. Il ne parle que le grec et il souhaite discuter avec nous.
Nous sommes frustrés car notre échange est limité.
Nous arrivons néanmoins à nous comprendre avec les gestes. Je l'informe que nous sommes français avec la phrase issue du Guide du Routard : "Imè ghalos" (Je suis français)
Je lui demande où il promène son troupeau ? Il nous montre toute la montagne et nous informe que d'ici, il voit tout et très loin. Nous le croyons sans problème.
Il souhaite savoir où nous allons et nous lui indiquons que nous nous rendons aux Météores. Il nous explique la route.
Cet échange, même s'il est limité dans les paroles, est fort car ce berger, quitte sa solitude un moment, pour venir à nous, deux touristes français (en a t'il déjà vu ?) Il parait d'origine modeste et n'a pas du voyager beaucoup.
Nous le remercions chaleureusement de ce moment passé avec lui en multipliant les èfkaristo (merci)
La route est encore loin pour les Météores. Nous faisons une halte pour déjeuner à Τρίκαλα (Trikala) mais la ville est très bruyante. Nous achetons deux sandwichs et des boissons et fuyons vers les Météores.
Des pitons rocheux nous apparaissent dans une brume de chaleur. Il y en a plus de mille.
La ville de Καλαμπάκα (Kalampaka) s'est construite à leurs pieds.
Ils surgissent, telle une forêt de pierres, dans la plaine de Thessalie où coule le fleuve Pénée.
C'est au sommet de ces montagnes que les moines orthodoxes ont décidé de s'isoler en construisant des monastères. Ils sont une vingtaine dont six continuent à fonctionner et sont ouverts entièrement ou partiellement au public.


Le prochain billet portera sur ces fabuleuses et mystérieuses Météores.

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