En suivant la route 71, nous atteignons une digue qui nous permet de quitter l'île de Borðoy pour nous rendre sur l'île de Kunoy qui se traduit en français en Île des Femmes.
Sur cette île, il n'y a que deux villages : Haraldssund (70 habitants) et Kunoy (64 habitants).
Il y avait un troisième village plus au Nord, Skarð mais depuis 1913, le village a été totalement abandonné suite au naufrage du bateau dont l'équipage était formé par les sept hommes du village. Les femmes ont alors déménagé à Haraldssund.
Sur une photo satellite de Google Maps, on voit clairement les traces des anciennes maisons et de la route recouvertes dorénavant par la végétation.
Nous traversons donc la digue et faisons une halte faisant face à l'île de Borðoy. Nous respirons l'iode à plein poumons et ressentons un réel plaisir à découvrir ce paysage qui ne fait que changer selon la présence de nuages plus ou moins épais.
Nous sommes impressionnés par les formes des montagnes qui ont des airs de pyramides mayas.
De l'autre côté c'est Haraldssund.
En poursuivant la route,
nous empruntons Kunoyartunnilin construit en 1988 d'une longueur de 3 kilomètres. Il a la particularité, comme tous les anciens tunnels de n'avoir qu'une voie de circulation. Un panneau à l'entrée indique qui a la priorité. Vous devez alors trouver un des emplacements prévus pour vous garer pour laisser passer le véhicule venant en sens inverse comme vous pouvez le voir sur la vidéo.
A la sortie du tunnel, nous ne parcourons que quelques kilomètres le long de l'océan
avant d'atteindre le village de Kunoy.
La petite église blanche au toit rouge est entourée de maisons. Le village est surplombé par de hautes montagnes de basaltes.
Dans l'une d'elle, une légende raconte, que l'on trouve les empreintes de l'Arche de Noé qui aurait débarqué ici.
Les cimetières se situent très souvent autour de l'église.
La rivière Myllà arrive du haut des montagnes en cascades successives et se jette dans l'océan.
En prenant un peu de hauteur, nous parvenons à photographier Kunoy quasiment en entier.
Nous sommes impressionnés par le vert des pâturages et réalisons que si des pays manquent ou va manquer d'eau, les Îles Féroé sont loin d'en manquer.
Nous traversons le village pour atteindre un chemin de randonnée mais nous ne sommes pas équipés donc nous n'irons pas très loin. Nous avons toutefois le temps de voir le village sous un autre angle et de prendre une petite bruine qui rappelle le jet fin d'une douche.
Mais même avec de gros nuages, le paysage est exceptionnel et l'on commence à comprendre que la météo change de minute en minute.
Voici deux photos de la même cabane prise à quelques minutes d'intervalles.
Les fleurs sont très peu nombreuses en été mais il y en a quelques unes.
Il règne ici une grande sérénité, un grand calme et l'on a l'impression de ne faire qu'un avec la nature qui nous entoure. L'air est extrêmement pur. Nous en remplissons nos poumons ce qui nous change de l'air que nous respirons le reste de l'année à Villeurbanne.
En rejoignant l'île de Borðoy et avant d'entrer à Klaksvík, nous jetons un dernier regard à cette très belle île qu'est Kunoy.
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