lundi 25 août 2025

A l'assaut de la falaise d'Heimaralið

Nous rentrons prendre notre repas de midi à la maison avant de partir à l'assaut de la falaise d'Heimaralið, l'une des barre rocheuses qui domine le village de Leirvík.
Bien habillés, nous démarrons notre randonnée en passant sous ce qui semble être un fort.
C'est en réalité l'école du village parfaitement intégrée dans la nature. Bien entendu, son toit est recouvert d'herbe. Il y a d'ailleurs des élèves que ce soit dans les écoles maternelles ou les collèges sans qu'on sache bien si l'école a repris ou si les élèves participent à des cours d'été. Notons que le Gouvernement des Îles Féroé ne lésine pas sur les moyens pour l'éducation car des établissements scolaires nous en verrons dans tous les villages, même le plus minuscule. Il faut dire que nous n'avons jamais vu autant de jeunes et surtout de bébés promenés en landau par tous les temps ! Sans doute pour les habituer au climat et les endurcir. Dans chacune des écoles également, il y a d'importants équipements sportifs extérieurs.
Le sport, parlons-en car là également nous sommes étonnés de voir un terrain de football dans chacun des villages où nous irons. On sait que le football est le sport national si bien que le Gouvernement féroïen équipe toutes les communes. Voici celui de Leirvík au-dessus du village.
Parlons aussi des arbres. Nous vous avons déjà dit qu'il n'y en a aucun dans la nature du fait du climat et de la terre mais qu'il y en a dans les communes. En effet, dans quasiment chaque villes et villages, une petite forêt permet aux habitants d'aller s'y promener histoire de changer de leur paysage qui en sont dénués. 
Nous poursuivons notre montée vers la barre rocheuse tout d'abord via la route goudronnée, 
puis par les champs. 
Les sentiers sont balisés par de petits poteaux qu'il est parfois difficile de repérer mais comme il n'y a pas d'arbres, la signalétique ne peut-être qu'au sol. Ils sont fort heureusement souvent doublés par des cairns visibles de plus loin.
Nous nous éloignons de Leirvík avec au dernier plan, l'île de Kalsoy.
Au premier plan, c'est l'un de nos nouveaux amis : le mouton / seyður.
Nous en allons en voir de toutes les races; il y en a plus de 400; de toutes les couleurs; tous plus mignons les uns que les autres.
En voici quelques uns.
Ces animaux sont très curieux et ne cesseront de nous regarder passer. Remarquez, on fait la même chose en passant, nous les regardons. Aucun n'est en tout cas agressif, même les béliers et nous sommes plutôt contents de leur docilité car équipés de grosses cornes puissantes, on doit ressortir avec des bleus si l'un d'eux décidait à nous charger.
Nous atteignons le Col de Moyggjarhelli.
Allez, encore un petit effort et nous sommes au sommet de la falaise d'Heimaralið.
Ouah ! Alors là, on prend le vent de plein fouet et ça souffle fort ! On comprend que les arbres ne résistent pas.
De ce côté, nous sommes au-dessus d'un autre fjord où sont regroupées trois communes : Norðragøta, Gøtugjógv et Syðrugøta.
Nous allons à la pointe de la falaise pour regarder par une jumelle.
C'est tout juste M-A-G-N-I-F-I-Q-U-E et nous ne nous lassons pas de regarder cet impressionnant paysage. Dans le fjord, voici les premiers élevages de poissons que nous voyons. Il y en a partout aux Îles Féroé. Il faut dire que la pêche représente 90% de l'économie nationale.
Mais le vent violent qui nous empêche quasiment de tenir debout, ramène la pluie. Sages, nous ne descendons pas vers les trois villages comme prévu initialement et entamons notre descente sous une pluie battante. Les chemins, déjà bien humides, sont détrempés. Nous marchons maintenant dans la boue et nous nous cramponnons à nos bâtons de randonnée pour minimiser au maximum les glissades inévitables. Les ruisseaux gonflent à nouveau créant de jolies cascades. Elles viennent alimenter celui qui passe par le village.
Nous retrouvons des routes plus praticables au moment où la pluie cesse.
Le soleil semble nous narguer car il réapparait sur l'île de Kalsoy et celle de Borðoy.
Presque arrivés à la maison (sous la flèche), un gros grain arrive par l'océan.
A peine le temps d'entrer chez nous qu'il se remet à pleuvoir puis le soleil réapparait. 
C'est ça aussi la météo des Îles Féroé.
Une petite soupe bien chaude pour le repas du soir accompagnée de la bière locale et nous allumons des cierges sous notre mouton pour le remercier de cette belle première journée.
 

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