Rien à voir avec le personnage Mickey créé en 1928, non Mickey 17 est le dernier film du réalisateur sud-coréen Bong Joon-ho (1969). Nous avions vu deux de ses films, Parasite et Transperceneige.
Avant de nous installer dans notre salle au cinéma Lumière Terreaux, nous avons pris un verre et mangé des galettes au Breizh Café Place d'Albon dans le 1er arrondissement de Lyon.
Place maintenant au cinéma et à Mickey 17.
Ce film est une adaptation d'un roman paru en 2022, Mickey 7, écrit par l'américain Ashton Edward (1968).
A tous ceux qui s'obstinent à vouloir comparer Parasite et Mickey 17, arrêtez !
Le premier est un thriller et une comédie noire. Certes, celui-ci est également une comédie noire mais surtout et avant tout un film de science-fiction.
Bong Joon ho nous propose un très bon film avec cet humour noir qui le caractérise et surtout il s'attaque une nouvelle fois à nos sociétés.
Le personnage de Mickey n'est qu'un rat de laboratoire, certes pour faire avancer la science mais pas que. On se sert de lui pour assouvir les idées démentes d'un leader autoritaire qui ne pense qu'à lui, à son épouse et à leurs caprices en faisant croire qu'il se préoccupe des autres alors qu'il n'en n'a strictement rien à faire. On voit rapidement à qui Bong Joon ho fait allusion.
Il nous montre également combien, dirigée par ce genre de personnes, une expédition sur une planète inconnue pourrait très rapidement mal tourner.
Il y a également une critique sévère de nos sociétés où les laisser pour compte ne sont pas considérés même s'ils sont les éléments essentiels pour l'avancée de celles-ci. Mickey donne 17 de ses vies sans émouvoir personne, sans que personne ne se sente concerné si ce n'est de savoir ce que ça fait de mourir. Pour tout le monde, comme c'est sa décision, il est normal qu'il meurt et soit remplacé par un double sorti d'une imprimante. Sauf que cette décision a été prise contre son gré en espérant avoir une vie meilleure, ailleurs, loin des dangers qui le guettent sur la Terre.
Si certaines images font sursauter, on est satisfaits par le film.
Les créatures de la planète Nilfheim font penser à d'autres créatures de films de science-fiction. Là aussi, malgré leur aspect, on prend une leçon : malgré ce physique particulier, les créatures sont intelligentes, elles communiquent, elles sont gentilles et sont dotées d'humour.
Robert Pattinson (1986) joue le même personnage; Mickey; mais avec des caractères différents du fait de changement de version. La confrontation entre les numéros 17 et 18 est excellente.
Mark Ruffalo (1967) est excellent dans son rôle de Kenneth Marshall, ce mégalomane complètement abruti mais extrêmement dangereux.
Notons également la prestation de la britannique Naomi Ackie (1991), Nasha Barridge, la petite amie de Mickey, dont la tirade sur la stupidité de Kenneth Marshall laisse à espérer la même réaction face à la stupidité, à la folie, à l'incompétence, à la dangerosité de l'actuel locataire de la Maison Blanche.
Mickey et son ami Timo ont ouvert une entreprise fabricant des macarons. Malheureusement, cette entreprise ne trouve pas sa clientèle et aucune trésorerie ne rentre. Pourtant, il faut rembourser l'homme qui leur a prêté de l'argent. Celui-ci ne rigole pas du tout et les menace de les tuer n'importe où ils se trouveraient sur Terre. Ils décident donc de s'engager pour aller à la conquête de la planète de glace, Nilfheim. Si Timo devient pilote, Mickey s'engage comme Remplaçable. Sa mémoire, son cerveau sont téléchargés dans une brique car le corps de Mickey est voué à être incinéré chaque fois qu'il sera mort. Une imprimante reconstituera son corps et la brique viendra recharger son cerveau et sa mémoire. Il meurt 17 fois jusqu'à ce qu'il ne se réveille au côté... de Mickey 18...
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