samedi 14 décembre 2024

Conclave

 

Retour au cinéma hier au soir mais nous sommes loin d'être d'accord avec les critiques très positives que l'on peut lire sur l'affiche du film.
Conclave du réalisateur et cinéaste allemand Edward Berger (1970) nous propose un bon film mais qui n'est pas selon nous le meilleur de l'année. De même que l'annoncer comme étant un thriller captivant n'est pas juste. Le scénario est intéressant mais pas captivant. On suit le rythme extrêmement lent et l'on comprend très vite qu'il n'y aura aucune action. Non, toute l'action du film se base sur le texte et les échanges entre les personnages et là c'est très bien fait.
Le Pape vient de mourir d'une crise cardiaque. Le Cardinal Lawrence est chargé de diriger le conclave qui désignera son successeur. Avant même que cette élection cruciale pour les Catholiques du monde entier débute, des favoris apparaissent : le Cardinal Aldo Bellini un libéral américain, le Cardinal Joshua Ayademi un conservateur nigérian, le Cardinal Joseph Tremblay un conservateur canadien et le Cardinal Goffredo Tedesco un traditionnaliste italien. Mais un dernier Cardinal que personne ne connaît arrive à la dernière minute de Kaboul en Afghanistan, le Cardinal Beniez. Avec tous ces courants, le conclave débute alors, les Cardinaux sont enfermés pour procéder à l'élection...

Conclave pourrait être un de ces films qui devraient être vus d'une part par le maximum de public mais également par les dirigeants de nos églises et surtout par nos politiques qui oublient qu'ils sont là pour aider la population et non pas pour réaliser leurs propres intérêts.
On voit en effet qu'au sein même de l'Eglise Catholique, les luttes de pouvoirs pour être élu au titre suprême sont nombreuses. 
On réalise également combien les Cardinaux ne sont que des hommes comme les autres avec leurs faiblesses, leurs doutes, leurs extrémismes... 
Mais on voit qu'il existe également des hommes simples qui ne souhaitent que le bien. 
Ce sont d'eux dont on manque cruellement actuellement dans nos sociétés. Ce film nous permet de nous mettre à rêver qu'un jour, tous ces hommes simples et gentils se lèvent et soient suivis pour qu'enfin l'Humanité comprenne qu'on ne fait que passer sur cette Terre et que le Bien, le partage, les tolérances sont de belles idées.

Nous avons beaucoup aimé le monologue du Cardinal Beniez :

" Is this the man you want to lead us ?
Est-ce cet homme que vous voulez pour nous diriger ?
My brother Cardinal, with respect.
Mon frère Cardinal avec tout le respect que je vous dois
What do you know about war ? I carried out my ministry in the Congo, in Baghdad, in Kabul. I've seen the lines of the dead, Christian and Muslim. 
Que connaissez-vous de la guerre ? J'ai porté mon Ministère au Congo, à Bagdad, à Kaboul. J'ai vu des rangées de morts, Chrétiens ou Musulmans.
Would you say we have to fight ?
Avez-vous dit que nous devons nous battre ?
What is you think we're figthing ?
A votre avis, contre qui nous battons-nous ?
Do you think it's those deluded men who had carried out these terrible acts today ?
Pensez-vous que ce sont contre ces hommes trompés qui ont perpétré ces terribles actes aujourd'hui ?
No my brother. 
Non mon frère.
The thing you're fighting is here, inside each and every one of us, if we give in to hate now, if we speak of  sides instead of speaking for every man and woman. 
Ce que vous combattez est là, à l'intérieur de chacun d'entre nous. Si nous nous laissons emporter par la haine maintenant, si nous parlons chacun de notre côté plutôt que de parler à chaque homme et à chaque femme.
This is my first time here, amongst you, and I suppose it will be my last.
Je suis ici pour la première fois avec vous et je suppose que ce sera la dernère.
Forgive me, but these last few days, we have shown ourselves to be small petty men, we have seemed concerned only with ourselves, with Rome,with these elections, with power.
Pardonnez-moi, mais ces derniers jours, nous nous sommes montrés comme de petits hommes, qui ont semblé être inquiets seulement de nous mêmes, de Rome, de ces élections, du pouvoir.
But things are not the Church.
Mais tout cela n'est pas l'Eglise.
The Church is not tradition.
L'Eglise ce n'est pas la tradition.
The Church is not the past.
L'Eglise ce n'est pas le passé.
The Church is what we do next"
L'Eglise c'est ce que nous allons faire ensuite.

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