mercredi 21 août 2024

La Grotte du Célary

Lamoura est un petit village qui va être secoué dans quelques jours par une fête complètement déjantée du Haut-Jura depuis 1988, La Fête de l'Abonde. Cette année le thème est le Far-West avec cette affiche au titre prometteur, L'Abonde, la brute et le truand.
Nous serons ailleurs à cette date et ne pourrons pas assister aux festivités.
Pour le moment, nous traversons Lamoura et ses anciennes maisons typiques.
Très vite, nous entrons dans le Bois de Tresberruy où se trouvent de nombreuses ruines de maisons abandonnées lors de l'exode rural après la Première Guerre Mondiale.
Ces deux épouvantails qui prennent un peu de repos nous indiquent que nous sommes sur le bon chemin.
Quelques maisons isolées nous font rêver d'habiter là
entourés par cette nature verdoyante, entourés de sapins.
Au sommet, à 1 200 mètres, un long escalier vertigineux en deux parties apparait.
Il nous mène à la Grotte du Célary. Assez vaste, elle possède une ouverture vers le haut. S'il y avait de l'eau, on pourrait croire à un cénote du Mexique dans lequel nous avions pu nous baigner.
Voici l'ouverture vu de l'intérieur de la grotte,
puis la même vu depuis l'extérieur où nous pique-niquons
face à cette vue sur ce magnifique Département du Jura.
La Grotte du Célary est associée malgré elle à une période assez méconnue de notre Histoire, l'Occupation de la France à la fin du Premier Empire. Cette occupation de notre pays durera de 1815 à 1818. Le pays sera alors occupé par zones par les armées du Royaume-Uni, de la Prusse, de la Russie, du Bade, de la Saxe, de la Bavière, de la Hesse, du Wurtemberg, de la Sardaigne, de l'Autriche... et de la Suisse.
Et la Grotte du Célary dans tout ça ?
En 1815, les régiments français fuient devant ces armées coalisées pour se réfugier dans le Sud en passant par le Jura. Ils sont pourchassés par les régiments autrichiens et russes qui dévastent le Haut-Jura. Les femmes, les filles... et les fromages trouvent alors une cachette pour être en lieu sûr, la Grotte du Célary.
209 ans plus tard, il est difficile d'imaginer que nous nous promenons à un endroit dévasté par les troupes ennemies qui, reconnaissons le, ne faisait qu'imiter les armées impériales françaises parties à la conquête de l'Europe.
Aujourd'hui, peut-être là où ont mis pieds des soldats ou des réfugiés, poussent une multitude de trèfles.
Nous sortons des bois pour atteindre des champs délimités par des murs de pierres.
Une vieille ferme semble être abandonnée,
tandis que ce chalet isolé (haut de gamme) peut se louer (La Ferme du Lanchet). En pleine nature, vous retrouvez un bain norvégien et un sauna. La simplicité du Jura disparait mais il en faut pour tous les goûts.
De retour à Lamoura, nous prenons la voiture et tombons sur le Stade Nordique des Tuffes Jason Lamy Chappuis 
avec son impressionnant tremplin de saut à ski de 90 mètres qu'il est possible d'emprunter également en été. Il doit d'ailleurs y avoir une compétition dans quelques jours. Là aussi, nous serons occupés ailleurs.
Un peu partout sur le site, nous avons vu des affiches avec le logo des J.O. de Lausanne. 
Lausanne ? 
Des J.O. à Lausanne ? 
Nous ne le savions pas mais depuis 2010 pour l'été et 2012 pour l'hiver se tiennent des Jeux Olympiques de la Jeunesse. Les IIIe J.O. d'hiver se sont tenus à Lausanne en Suisse et des épreuves (saut à skis, combiné nordique, biathlon) ont eu lieu au Stade Nordique des Tuffes Jason Lamy Chappuis. 

Pour être moins bêtes voici où ont eu lieu et où vont se tenir les J.O. de la Jeunesse.

J.O. de la Jeunesse d'été :
2010 : Singapour (Singapour)
2014 : Nankin (Chine)
2018 : Buenos Aires (Argentine)
2026 : Dakar (Sénégal)

J.O. de la Jeunesse d'hiver :
2012 : Innsbruck (Autriche)
2016 : Lillehammer (Norvège)
2020 : Lausanne (Suisse)
2024 : Gangwon (Corée du Sud)

La route pour sortir du site olympique, nous amène à un panneau nous indiquant le Col de la Faucille.
Et si nous y retournions ?

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