mercredi 17 avril 2024

Parc Régional des Chutes Monte-à-Peine-et-des-Dalles

Les habitués de Récré A2 se souviendront sans doute d'une émission intitulée Légendes indiennes (14 épisodes / 1982 / Radio-Canada / CBC).
Elle me fascinait.
Je profite de ce billet pour vous conter l'une de ces légendes indiennes.

"Une légende raconte qu'il y a très longtemps, un indien quitta son village situé au bord du fleuve pour aller chasser vers le Nord, muni de son canot. Après plusieurs jours, il avait parcouru de nombreux lacs et rivières, effectué des portages et traversée terres et montagnes. Il s'était ainsi retrouvé très loin de son village. Se sentant fatigué, il décida de retourner chez lui. Toutefois, il était découragé à la perspective de devoir refaire tout le chemin en sens inverse. Dans son désespoir, il s'écria qu'il serait prêt à donner son âme pour trouver une rivière qui le ramènerait vers le fleuve. Puis il se coucha et s'endormit. Dans son sommeil, le Diable lui apparut et lui dit qu'à son réveil, il trouverait une rivière qui s'ouvrirait devant lui au fur et à mesure de son périple. En contrepartie, une fois rendu à destination, l'indien lui appartiendrait. Le lendemain, l'indien trouva effectivement la rivière promise et s'y engagea. Toutefois, se rappelant qu'il devait donner son âme au Diable à son arrivée, il se mit à zigzaguer à gauche et à droite pour prendre le temps de réfléchir. On dit qu'il se rendit ainsi jusqu'au fleuve... mais que personne ne le revit jamais. 
C'est ainsi qu'aurait été tracé le cours de la rivière Assomption."

Car c'est en effet la rivière Assomption qui s'écoule dans le Parc Régional des Chutes Monte-à-Peine-et-des-Dalles à cheval sur les communes de Sainte-Béatrix (2 170 habitants), Sainte-Mélanie (2 892 habitants) et Saint-Jean-de-Matha (4 335 habitants).
On traverse la rivière Assomption par un pont de bois
au-dessus d'une jolie petite île. Si de ce côté la rivière est tranquille, 
nous nous mettons à la place des Amérindiens ou des premiers explorateurs européens qui sont arrivés sur cette rivière. Ils ont du avoir un choc en voyant ce que l'on découvre de l'autre côté : des rapides
qui mènent tout droit à de hautes chutes d'eau, la Chute Monte-à-Peine.
La randonné s'effectue sur la neige et sur la glace. Nos chaussures de randonnée n'étant pas faite pour affronter cet élément, aux endroits glissants, nous préférons marcher dans la neige épaisse pour éviter de nous étaler.
Nous respectons les panneaux qui interdisent certains sentiers aux randonneurs car ici aussi, certains d'entre eux sont utilisés par les skieurs de fond. Le panneau pourrait laisser à penser qu'il faut se déchausser pour marcher là ! 😂
Certains ruisseaux se confondent avec les chemins enneigés car sous ce large passage, coule de l'eau.
Nous voici arrivés au pont couvert Jean-Pierre Masson.
De l'autre côté du Parc Régional des Chutes Monte-à-Peine-et-des-Dalles, on voit au loin les chutes.
Ce nom a été donné au début du XXe siècle par les voyageurs qui arrivaient sur la rivière. Les chutes d'eau étant infranchissables, ils étaient obligés de débarquer leurs marchandises, de porter canots et ce qui y était transporté sur leurs dos en empruntant la Côte Monte-à-Peine, non pas qu'elle ne soit pas pentue mais qu'elle donne bien de la peine; de la difficulté; pour la monter.
La rivière Assomption une fois les chutes passées, redevient tranquille et tous les équipages pouvaient alors se remettre à l'eau.
Quant à nous, pour nous désaltérer, nous buvons ce cocktail tonique à base d'argousier, de genévrier et de gentiane que nous avions acheté à la boutique de l'abbaye.

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