mercredi 26 avril 2023

Le Piton de la Fournaise

Nous sommes partis pour 5 heures de randonnée pour atteindre le sommet du Piton de la Fournaise 2 632 mètres, volcan qui surplombe La Réunion. Le départ pour nous s'effectue au Pas de Bellecombe et nous débutons notre descente vers l'Enclos Fouqué, la caldera du volcan. Elle porte ce nom en hommage au géologue Ferdinand André Fouqué (1828-1904). On descend du Rempart de Bellecombe par toute une série d'escaliers avec la vue sur le cratère Formica Leo qui est apparu lors de l'éruption de 1753.

Nous voici dans le cœur du volcan où se dressent plusieurs dizaines de cratères tous différents et surtout de toutes tailles. Sous nos pieds bouillonne une quantité incalculable de lave. Le site est placé sous surveillance et si des alertes sismiques ont lieu lors de notre passage, aucun risque majeur n'est à relever. La consigne que nous respectons c'est de suivre les traces blanches, pour d'une part éviter de nous perdre et d'autres parts, éviter de mettre les pieds sur des endroits qui pourraient être extrêmement brûlants. Si de loin Formica Leo est impressionnant, lorsque nous l'escaladons, nous marchons sur un amas de scories. 
Nous débutons ensuite une très longue marche sur différentes sortes de laves. C'est vraiment très impressionnant car les formes, les couleurs, la structure change d'un endroit à l'autre selon l'intensité des éruptions.
A de très rares endroits, il y a de la végétation.
On imagine très bien où la lave a du s'écouler sur les photos suivantes.
On a parfois l'impression que le sol a été littéralement vitrifié.
Voici la Plaine des Osmondes et ses cratères.
La lave change d'aspect, on s'éloigne des remparts.

Pour vous donner une idée, voici une photo trouvée sur Internet. Les cratères principaux sont tout au sommet au centre où nous nous rendons. Nous sommes descendus des remparts et montons tranquillement sur les pentes du volcan. Au loin, c'est l'Océan Indien dans lequel la lave s'écoule lors des éruptions du Piton de la Fournaise.

L'océan nous ne le verrons pas car à cette altitude la météo change très vite et rapidement le brouillard et une pluie fine font leur apparition. Nous sommes encore plus vigilants dans notre marche et suivons de près les marques blanches.
Pas après pas, à notre rythme et sous la pluie, nous atteignons le sommet du Piton de la Fournaise.
A l'arrivée, la déception est immense. Si nous sommes parvenus au sommet, les cratères Dolomieu et Bory sont invisibles enveloppés dans le brouillard.
Nous pique-niquons sur place et peu à peu, les nuages semblent vouloir se dégager
jusqu'à nous permettre de découvrir le Cratère Dolomieu, le plus grand, long de 1 000 mètres et large de 700. 


Le Cratère Dolomieu tel que nous le voyons est apparu... en 2007. Auparavant, la lave était au niveau de nos pieds. L'éruption de 2007 dont vous pouvez voir une vidéo, a vu l'effondrement de l'intérieur du cratère. Sur les deux photos suivantes vous pouvez vous rendre compte de la différence.

 

Comme nous craignons que la météo n'aille pas en s'arrangeant, nous décidons de revenir sur nos pas. Nous avons l'impression de découvrir à nouveau le volcan. Malgré le brouillard et la pluie qui sont revenus, nous apprécions énormément cette randonnée où de nombreux marcheurs laissent des morceaux de leurs chaussures sur la lave très agressive. On voit plein de petits morceaux de semelles des chaussures de couleurs différentes.

A certains endroits, des randonneurs ont crée de petits monuments.

Ici on dirait le crâne d'un quelconque animal enfoui dans la lave.

On s'éloigne des pentes 

pour rejoindre le Formica Leo.

Nous entamons la dernière grosse étape, l'ascension des centaines de marches des Remparts de Bellecombe. Peu à peu, le cratère Formica Leo disparait dans les nuages qui nous talonnent.

La météo nous épargne jusqu'au moment où nous entrons dans la voiture. Là, les cieux semblent déverser des litres et des litres d'eau sur notre route jusqu'à rejoindre Bourg-Murat.
De retour à Saint-Pierre, nous partons en bord d'océan, buvons un verre avec Alexandre et les enfants avant d'aller nous restaurer d'un kebab dans ce qui fut autrefois les ateliers des cheminots et qui sont transformés aujourd'hui en différents petits restaurants dont l'ensemble porte le nom de Comptoirs du Sud. Joanna nous rejoint après son travail et nous profitons de cette dernière soirée réunionnaise en famille.

Il y a des oeuvres de street-art.

Les enfants s'endorment et la petite famille rentre à la maison tandis que nous prolongeons notre dernière soirée à Saint-Pierre en nous promenant le long de l'Océan Indien.
La queue est longue pour acheter une glace chez Amorino mais nous ne voulons pas rater la traditionnelle glace des vacances. Nous les dégustons sous le ciel étoilé
avant de rentrer nous coucher à notre tour.
Demain, une nouvelle grande aventure débute pour nous...

1 commentaire:

plou a dit…

de beaux moments