jeudi 27 avril 2023

Direction l'Île Rouge

Il est temps pour nous de quitter la famille de La Réunion après un copieux petit déjeuner et après avoir revu avec plaisir le Tonton de Joanna venu donner la main à Alexandre pour tailler des arbres. Nous reviendrons, c'est certain.
Nous faisons le plein d'essence avant de rendre notre voiture avec une particularité encore en vigueur dans l'île : la présence de pompistes dans les stations services, métier disparu en Métropole.
A l'aéroport Roland Garros, nous patientons en compagnie d'un commercial très bavard avant de nous échapper pour nous diriger vers notre avion. C'est un appareil de la compagnie Air Austral qui nous emmène à Madagascar en 1h30 environ. Une fois de plus, nous sommes plus que satisfait par cette compagnie aérienne réunionnaise.
Nous arrivons rapidement au-dessus du prochain pays dans lequel nous nous rendons, Madagascar.
Madagascar, c'est cette très grande île, dans l'Océan Indien au Sud-Est de l'Afrique, c'est même la plus grande île de notre planète après le Groënland, la Nouvelle-Guinée et Bornéo. Madagascar a une superficie un peu plus importante que la France et compte près de 29 millions d'habitants. Elle est rattachée au continent Africain mais a de nombreuses similitudes avec l'Inde. De 700 à 1600, la population locale voit arriver des immigrants venus de Perse, d'Oman, d'Afrique, d'Orient et du Portugal. Il existe plusieurs Royaumes dans l'île durant ces années là et jusqu'en 1895. En 1817, le Roi de Mérina au centre de l'île devient le premier roi de Madagascar sous le nom de Radama Ier. Six souverains se succéderont dont la dernière Reine Ranavalona III (1883-1897). En 1895, la France fait de Madagascar une colonie et contrôlera le pays jusqu'à l'indépendance en 1958 mais restera présente en réalité jusqu'en 1975.
L'avion commence sa descente nous faisant apparaître les premiers paysages de Madagascar. 
Nous approchons de la capitale, Antananarivo, Tananarive en Français raccourci en Tana. Elle accueille 3 209 933 habitants. 
Nous atterrissons sur l'aéroport international d'Ivato à 15 kilomètres de Tana. 
L'ancien terminal ouvert en 1967 accueille dorénavant les vols régionaux internes. 
Notre vol nous dépose dans un terminal flambant neuf inauguré en décembre 2021. Il est ultra-moderne ...mais étrangement vide. Il y a en réalité très peu de liaisons avec le reste du monde car Ivato dessert l'Afrique du Sud, la Chine, la France, le Kenya, l'Île Maurice, Mayotte, La Réunion, les Seychelles, la Thaïlande et les Comores. 
Nous sommes attendus par le chauffeur de notre navette que propose l'hôtel où nous allons dormir cette nuit et après avoir récupéré l'argent local, nous le suivons. A l'extérieur de ce terminal flambant neuf, nous sommes tout de suite plongé dans la réalité malgache, cinquième pays le plus pauvre du monde. 
La première chose que l'on remarque c'est que, même s'il fait chaud, il fait plus frais ici qu'à La Réunion. La capitale est en effet à 1 276 mètres d'altitude sur les Hauts Plateaux. La première image que nous voyons, c'est la présence de champs 
très rapidement remplacée par des maisons faites de bric et de broc et de commerces de tous genres.
Comme dans de nombreux pays où nous avons eu la chance de nous rendre, les boucheries exposent leurs produits en plein air, ce qui peut nous choquer maintenant avec toutes les normes d'hygiène qui nous entourent dans nos sociétés occidentales.
Le chemin pour notre hôtel est court mais chaotique car si la route est parfois goudronnée pour la principale, elle devient piste dès que l'on s'en écarte. 
Voici la vue du jardin que propose l'établissement où nous allons passer notre première nuit malgache.
Il y a une piscine mais elle n'est plus au soleil et les températures sont assez fraiches.
Nous restons plutôt au bord à boire notre première bière locale, la THB (Three Horses Beer)
auprès de nos nouveaux amis.
Le quartier qui nous entoure nous prouve que le surnom de Madagascar en l'Île Rouge est une réalité.
L'hôtel est remplie de très jolies oeuvres d'art locales. 
Nous ne sortons pas en ville car le temps ici nous est compté. Demain, nous devons être à l'aéroport à 4h00 du matin. La nuit va être donc très courte et elle est déjà tombée. Heureusement, nous pouvons manger sur place nos deux premiers plats malagasy. Poisson, légumes et riz pour Frédéric, zébu, légumes et riz pour moi.
Pour le dessert, bananes flambées au rhum.
Nous ne tardons pas à rejoindre notre chambre et à nous familiariser avec l'argent local pour retenir la conversion en euros. Depuis 2005, Madagascar a abandonné le Franc CFA pour adopter l'Ariary. 
Nous avons des billets de :
5 000 Ar = 1€
10 000 Ar = 2€
20 000 Ar = 4€
Nous allons vite nous apercevoir que les pièces de monnaie n'existent plus ici et que seuls les billets sont utilisés. Il faudra d'ailleurs avoir toujours de l'argent liquide car les cartes de crédit sont extrêmement rarement utilisées.
Notre première courte nuit nous permet de prendre du repos car la journée de demain s'annonce chargée...