vendredi 28 avril 2023

La Mer d'Emeraude

Même si le soleil se lève très tôt, le réveil à 4h00 du matin n'est pas facile. Heureusement, l'aéroport n'est pas très loin. C'est donc dans l'ancien terminal que nous attendons notre petit avion à hélices de la compagnie malgache Tsaradia
filiale d'Air Madagascar.
Ne cherchez plus à utiliser l'une et l'autre, depuis le 17 avril, les deux compagnies ont pris le nom de Madagascar Airlines.
Le terminal est nettement moins moderne que celui de la veille mais nous nous en contentons grandement.
Nous allons mettre un peu moins de deux heures pour nous rendre d'Antanarivo à Antsiranana dans le Nord de l'île.
C'est sur un petit aérodrome que notre avion se pose, en pleine campagne.
Nous atterrissons en avance, c'est extrêmement rare, voir unique nous concernant. La guide qui nous a été conseillée par les Sœurs chez qui nous allons loger a tout préparé sauf l'heure de la marée. Elle a prié pour que nous arrivions en avance et nous le sommes. Nous n'avons même pas le temps de nous remettre du vol que nous rencontrons Victorine qui nous présente notre chauffeur, Jean-Claude. Les routes à Madagascar étant dans un état déplorable, il faut les voir pour le croire, avoir un chauffeur est nécessaire. Nous partons donc vers notre première destination, la Mer d'Emeraude. 
Nous roulons vers un village de pêcheurs, Ramena (4 000 habitants) qui se situe en bord d'Océan Indien. Nous ne trainons pas, laissons nos bagages sous la surveillance de Jean-Claude et suivons Victorine pour rejoindre notre embarcation typique.
L'équipage nous attend avec impatience car la marée basse arrive rendant la navigation plus compliquée. Nous nous éloignons du village


le moteur est coupé, la voile est hissée.
Trois autres Vazahas nous accompagnent. Le Vazaha est le terme employé par les Malgaches pour parler des étrangers blancs. Souvent, même si nous ne comprenions pas la langue, lorsqu'on entendait ce mot, nous savions qu'il y avait de grandes chances que l'on parle de nous.
Un pêcheur sonde la profondeur pour éviter que l'on s'échoue. Au loin, on voit le changement de couleur de l'océan. 
Nous atteignons le Cap Andranomody.
Comme le niveau de l'eau baisse, plutôt que d'entrer dans le lagon par la petite passe, l'équipage préfère prendre un trajet plus long par la grande passe. Si le trajet va durer plus longtemps, c'est surtout car les vagues vont être plus hautes. Car si jusqu'à maintenant nous naviguions dans une baie, nous voici dorénavant en plein Océan Indien. 
L'eau change alors de couleur, nous avons franchi la barrière de corail pour pénétrer dans le lagon. Nous voici dans la Mer d'Emeraude. 
Le lagon abrite trois îlots : Nosy Antaly Be, Nosy Diego et Nosy Suarez. C'est sur ce dernier que le Capitaine met le cap.


Nous sommes passés en quelques heures du plein ciel, à la pleine mer pour atteindre un endroit paradisiaque. Au-dessus de la plage de sable blanc, il y a quelques cabanes de pêcheurs. Durant toute la traversée, Victorine commence à nous apprendre beaucoup de choses sur son pays, sur ses habitants, sur la vie quotidienne, sans jamais rien nous cacher de la vérité. Elle a à peu près notre âge et nous nous entendons rapidement très bien. Elle est extrêmement bavarde et les échanges n'en sont que plus riches. Il est temps d'accoster, notre équipage part à la pêche tandis que nous nous posons sur la plage à l'ombre d'un arbre.
Nous ne tardons pas à aller nous baigner et c'est sans aucune hésitation que nous plongeons dans cette Mer d'Emeraude. Nous profitons au maximum de ces moments et gravons dans nos mémoires et sur photos ces paysages idylliques. 
Les pêcheurs sont de retour et nous sommes invités à venir assister à la préparation des poissons qui seront au menu de notre repas. On ne peut pas faire plus frais. Car s'il faut éviter de manger du poisson dans les terres, en bord de mer, c'est plus que conseillé.
A l'ombre dans une cabane, 
la table est dressée, nous mangeons notre poisson, du riz et des bananes.
L'après-midi se résume à la baignade et aux longues discussions avec Victorine.
L'équipage nous invite à remonter à bord du bateau pour rentrer à Ramena...

1 commentaire:

plou a dit…

belle excursion