mardi 7 mars 2023

La forme de l'eau / The shape of water

Le troisième film que nous sommes allés voir au Festival Ecrans Mixtes, qui était annoncé comme le nouveau Le secret de Brokeback Mountain / Brokeback Mountain (2005) est un mensonge. Si Le secret de Brokeback Mountain était subtile, émouvant et visible par un grand nombre, le film australien Lonesome 
est d'une vulgarité affligeante et mérite d'être classé dans la catégorie pornographie. Ce film ne met absolument pas en valeur le Festival Ecrans Mixtes et selon nous, n'aurait pas du faire partie du programme. Nous avons été mal à l'aise du début à la fin alors que s'il avait été travaillé autrement, il aurait pu en sortir un bon film. Oublions le donc très vite.

Parlons plutôt du magnifique film que nous avons été voir hier au soir au Pathé Bellecour. Il aurait eu sa place au Festival Ecrans Mixtes mais il était projeté dans le cadre du Cycle des Réalisateurs Mexicains.
La forme de l'eau / The shape of water est un film sorti en 2017 du réalisateur mexicain Guillermo del Toro (1964)
S'il y avait eu une projection durant l'un des Festival Lumière, nous l'avions ratée. Frédéric a lu le livre et quand il a vu qu'il était à nouveau à l'affiche, il n'a pas hésité à ce que nous y allions. Et qu'est-ce qu'il a eu raison.
La forme de l'eau nous plonge dans une superbe histoire d'amour fantastique où les thèmes qui nous sont chers, l'acceptation des autres, de la différence, la gentillesse, l'amour, l'amitié.... se mêlent. Nous sommes plongés au début des années 60 dans la société américaine et son image idyllique de l'American Way of Life. Mais tout n'est pas rose puisqu'on est vite confronté à la vieillesse, au racisme, au rejet de la différence dans cette période trouble de l'Amérique apeurée et en état d'alerte générale en pleine Guerre Froide. Les actrices et acteurs sont formidables et nous réalisons que l'héroïne, Elisa Esposito est jouée par Sally Hawkins (1976) dont nous vous avons parlé il y a peu de temps pour le film The lost King. Richard Jenkins (1947) et Octavia Spencer (1970) sont excellents également. D'une durée de 123 minutes, nous n'avons pas vu le temps passer. Il n'y a aucun temps mort et on est enveloppé dans cette douce poésie. Les images sont superbes, les décors également, la musique est magique. Nous sortons de la salle complètement détendus, heureux, sur un nuage. La forme de l'eau est devenu hier l'un de nos films cultes. 

Elisa Esposito vit seule dans son appartement. Elle est muette sans doute à cause de ses cicatrices au larynx. Son voisin et ami, Giles, est un illustrateur publicitaire sans travail. Elisa travaille comme agent d'entretien dans un laboratoire gouvernemental à Baltimore. Elle forme un binôme avec sa meilleure amie, Zelda. Giles et Zelda sont les seuls à connaître la langue des signes et à pouvoir communiquer avec Elisa. Un jour, le Colonel Richard Strickland arrive au centre accompagné de ses hommes et d'un aquarium. Alors qu'elles font le ménage dans la salle, Elisa et Zelda découvrent qu'un monstre marin y est retenu prisonnier. Etrangement, une alchimie semble s'effectuer entre cette créature et Elisa...

Aucun commentaire: