lundi 5 décembre 2022

Valparaiso de plus près

Notre séjour à Valpo nous a permis, parfois en perdant notre chemin, de découvrir certains monuments ou attractions spécifiques de cette côte Pacifique du Chili.
Nous débutons avec le Cimetière n°2, déclaré Monument Historique. Il fut créé en 1845 pour agrandir le Cimetière n°1 ouvert lui en 1825. Un troisième cimetière existe, celui des Dissidents là où étaient enterrés depuis 1825 les défunts qui n'appartenaient pas à la religion catholique. Ces trois lieux sont fermés lors de notre venue.
Tout près ce ne sont pas moins de deux lieux historiques qui se trouve dans el Parque Cultural qui a ouvert ses portes au public en 2011. Sur cette colline, connue tout d'abord sous le nom de Cerro Loma de Elias, un fort a été construit pour protéger l'Empire Espagnol des attaques anglaises durant les Guerres Napoléoniennes car n'oublions pas que l'Espagne fut sous le contrôle de l'Empereur Napoléon Ier (1769-1821) de 1808 à 1813.  Au Chili, peu de bâtiments de l'époque coloniale espagnole ont survécu aux nombreux séismes. La poudrière de Valparaiso est une exception car elle est toujours là.
Toujours là également un bien triste édifice, El Carcel (la prison) qui a vu arriver ses premiers prisonniers en 1906. On emprisonna ici nombre de personnes jusqu'en 1999 avec une augmentation des prisonniers durant la dictature de 1973 à 1990, à majorité des opposants qui étaient ici torturés. Le Cerro Loma de Elias change de nom du fait de cette prison pour s'appeler depuis 1906, el Cerro Carcel.

Si un début de travail de souvenirs de cette période compliquée pour les Chilien a débuté avec des expositions et des témoignages d'anciens détenus politiques, 
des sculptures, des jardins ont pris place dans la cour 
laissée sans plus aucune surveillance depuis les miradors. 
Dorénavant, ce ne sont que les pacifiques Oiseaux du Paradis qui regardent les murs de l'ex- prison.
Les anciennes cellules ont été détruites même si l'aspect général de la prison a été conservé. Plus de cris de souffrances dorénavant, ils ont laissé place à des cours de musique, de danse, de chants.
Nous vous l'avons dit, Valparaiso s'est construite sur de nombreuses collines mais pour faciliter les mouvements entre les différents quartiers, des ascensores ont été construits avec le premier en 1883. Ces funiculaires sont très appréciés par la population mais faute d'argent, leur nombre n'a cessé de baisser. De 31, ils sont passés à 15 officiellement dont 6 seulement restent en activité. 
C'est l'Ascensor El Peral inauguré en 1902 que nous empruntons.

La machinerie reste d'époque.
Pour construire le port, la terre a été gagnée sur l'océan et la place principale de la ville s'y trouve même. Il s'agit de la Plaza Sotomayor du nom de Rafael Sotomayor (1823-1880) plusieurs fois Ministre. Une statue monumentale sous surveillance continue de soldats armés se dresse sur la place. Il s'agit du Monumento a Les Heroes de Iquique en hommage aux marins qui ont combattu lors des batailles navales d'Iquique et de Punta Gruesa le 21 mai 1879. Cette bataille fait partie de la Guerra del Pacifico qui vit s'affronter le Chili à la Bolivie et au Pérou entre 1879 et 1884. Ce fut le Chili le vainqueur de ce conflit mais nous en reparlerons.
Le monument quant à lui a été inauguré en 1886. Il se compose de plusieurs statues de personnes mortes durant ces combats. Celle du Capitaine de Frégate Arturo Prat (1848-1879), celle du Lieutenant Ignacio Serrano (1846-1879), le Marin Pompier Ernesto Riquelme (1852-1879), le Sergent Juan de Dios Aldea (1853-1879) et une d'un Marin qui représente l'ensemble des marins morts au combat.
Les deux tours qui ouvrent la Plaza Sotomayor sur le port et l'Océan Pacifique ressemblent à s'y méprendre aux Gratte-Ciels de Villeurbanne.
Ce grand château bleu est el Edificio de la Comandancia en Jefe de la Armada de Chile, le quartier général de la Marine Chilienne.
Une tentative de modernisation du siège de l'entreprise portuaire a été maladroitement construite en juxtaposant une structure en verre sur un bâtiment historique. Fort heureusement, l'UNESCO est passé par là et a permis l'interdiction d'autres de ces erreurs architecturales.
Terminons par El Palacio Baburizza, l'ancienne demeure d'un homme d'affaire croate, Pascual Baburizza (1875-1941) qui fit construire son immense palais en 1916. En 1971, il est devenu le Musée des Beaux Arts. En mauvais état, il ferme pour de longs travaux qui débutent en 1997. Il faut attendre 2011 pour assister à sa réouverture.

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