dimanche 4 décembre 2022

Valparaiso la colorée

De retour à Santiago nous prenons un autocar pour nous rendre à 115km de là au bord de l'Océan Pacifique. Au Terminal Pajaritos, en faisant la queue pour prendre nos billets, nous voyons de jeunes militaires en uniformes blancs, uniformes que nous voyons assez rarement en France.
Nous traversons des régions viticoles car le Chili est un grand pays producteur de vin et ce, sur quasiment tout le long de son territoire. Des traces des premiers vins chiliens remontent à 1594 avec des pieds de vignes venus d'Espagne mais il faut attendre l'indépendance du pays en 1818 pour que le vin prenne de l'importance. La plupart des cépages français sont alors importés.
Valparaiso va nous changer totalement car s'il n'y avait personne lors de notre trek et que nous nous trouvions en pleine nature, la ville est gigantesque et densément peuplée (294 848 habitants) sur pas moins de 42 collines qui forment 42 quartiers. El Gran Valparaiso regroupe lui la ville avec les communes voisines de Quilpué, Vina del Mar, Villa Alemana, Concon (803 683 habitants) Le nom de la ville signifie en français La Vallée du Paradis. C'est le nom que lui a donné son fondateur Pedro de Valdivia (1497-1553) le 3 septembre 1544, nom de sa ville natale, avec l'idée d'y créer un port pour permettre le commerce et ravitailler facilement Santiago de Chile. Les navires qui arrivaient d'Europe par le Détroit de Magellan débarquaient ici leurs cargaisons qui partaient ensuite partout en Amérique du Sud. La ville et le pays sont alors très prospères et ce malgré les attaques incessantes des Anglais entre 1559 et 1615. Le commerce prenant de l'ampleur, les produits de toute l'Amérique exportés en Europe faisaient une halte à Valparaiso. En 1914, le Canal de Panama est inauguré, Valparaiso perd inexorablement sa puissance et le Chili tout entier entre quasiment dans l'oubli car les navires n'empruntaient plus le Détroit de Magellan. D'autres ports ouvrirent également au Chili rétrogradant celui de Valparaiso. La ville connu également deux grosses catastrophes. La première le 16 août 1906 avec un séisme de 8,2 sur l'échelle de Richter qui fit d'inombrables dégâts et causa la mort de 3 000 personnes. La seconde date du 13 avril 2014 avec un incendie qui a dévasté la ville et détruit 2 900 logements. Les pompiers mirent 10 jours pour maitriser le feu.
Voici un reportage de l'association Levantemos Chile qui fait froid dans le dos mais qui montre la force des Valparaisiens et des Chiliens pour venir au secours des sinistrés de cette belle cité qu'est Valparaiso dont les habitants la surnomme Valpo.
 
Les photos qui suivent vont vous faire comprendre pourquoi il a été si compliqué  pour les soldats du feu de lutter contre cet incendie. Comme il y a 42 collines, vous vous doutez bien que rien n'est plat sauf au bord de l'Océan. 
Mais surtout, toutes les constructions sont tellement serrées que les rues sont en réalité de toutes petites ruelles. La ville est surnommée la Petite San Francisco car elle possède le même genre de routes très raides.
Souvent il n'y a que des escaliers pour aller et venir entre les habitations et les rues plus importantes. Les maisons semblent être construites les unes sur les autres et pour cause, elles tiennent debout sur des pilotis.
Il nous faut un grand temps d'adaptation pour nous repérer et même au bout de quelques jours, il nous était toujours compliqué d'aller d'un point A à un point B.
Valparaiso est en tout cas une ville très colorée, vivante, populaire voir pauvre mais où il y a tant de choses à voir. La première c'est Valpo elle-même dans son intégralité même s'il est impossible de faire une photo d'ensemble. En voici toute une série où l'on essaye de vous montrer des maisons différentes.
Même si le port est moins important, la Marine Chilienne y a une base. 
Le port de commerce est toujours en activités et des montagnes de containers s'entassent en bord du Pacifique interdisant son accès. Il est rare de voir des docks en pleine ville pourtant ici, les grues des docks font partie du paysage et l'activité ne semble jamais cesser.
Si vous êtes attentifs, sur la précédente photo, tout a fond, on voit une sorte de montagne jaune : ce sont les Dunes de Concon.
Encore plus loin, par temps clair, et nous avons eu cette chance, nous pouvons voir le sommet le plus élevé de la Cordillère des Andes qui se trouve en Argentine, l'Aconcagua (6 962m). Sur la photo prise au lever du soleil, c'est la montagne la plus éloignée et la plus haute, quasiment au centre.
Terminons ce premier billet sur Valparaiso par la vue que nous avions depuis la chambre de notre auberge de jeunesse.



1 commentaire:

Annie a dit…

Maison colorées !!