lundi 21 novembre 2022

El Santuario del Cerro San Cristobal

On va prendre un peu de hauteur pour aller au sommet du Cerro San Cristobal enfin pas trop tout de même car malgré la proximité de la Cordillère des Andes, cette colline surplombe Santiago à seulement 863 mètres.

Nous allons utiliser le funiculaire inauguré en 1925 par le Président de la République Arturo Alessandri (1868-1950), Président de la République par trois fois,  de 1920 à 1924, puis en 1925, puis de 1932 à 1938.
Malheureusement pour nous, nous ne pourrons pas emprunter l'une de ses cabines car il est exceptionnellement fermé ce jour là !
Nous ne l'avions pas prévu et nous n'étions pas habillés pour,  mais nous allons devoir marcher pour aller tout en haut en empruntant les chemins sous une chaleur accablante.
Peu à peu, la capitale chilienne se découvre à nous et on réalise la surface qu'occuppe cette ville.
Oh, nous voyons la Vierge !  Je vous vous rassure nous ne partons pas dans un délire spirituel mais il y a bien effectivement une gigantesque statue de la Vierge Marie tout en haut du Cerro San Cristobal.
C'est d'ailleurs tout un sanctuaire dédié à Marie que l'on retrouve là-haut parfaitement entretenu et aménagé.
Il est vrai qu'outre le côté religieux, le Cerro San Cristobal propose un panorama exceptionnel sur Santiago.
Quel calme ici ! Une douce musique diffuse des chants religieux tandis que l'on se laisse charmer par la couleurs et les odeurs des fleurs et buissons.
Deux Papes ont visité le Chili. Le Pape François (1936; 266e Pape en poste depuis 2013)  en 2018 mais c'est le Pape Jean-Paul II (1920-2005; 264e Pape en poste de 1978 à 2005) qui a attiré les foules lors de sa visite en 1987. Il est d'ailleurs venu à cet endroit précis. Depuis sa disparition, une statue a été érigée. 
Au sanctuaire on peut également voir la Capilla del Santuario
et bien entendu la statue de la Inmaculada Concepcion de la Virgen Maria haute de 14 mètres et posée sur un piédestal de 8,30 mètres. 

Dans ce piédestal se trouve une petite chapelle où peuvent prier les croyants. L'ensemble a été créé par un architecte lyonnais parti travailler au Chili en 1889, Eugène Joannon Crozier (1860-1938). On lui doit également plusieurs églises au Chili.
Nous aimons beaucoup le chemin de croix car ici aussi les artistes de street-art s'en sont donnés à coeur joie. Accompagnées du paysage, de l'ambiance, de l'atmosphère, ces croix sont une très jolie réussite.

Les araucarias sont splendides au premier plan
et la vue est exceptionnelle sur Santiago avec la Gran Torre (300 mètres de haut) avec à l'arrière-plan, dans la brume, la Cordillère des Andes. Il reste encore un peu de neige en altitude mais elle fond rapidement avec les températures exceptionnelles de chaleur qui règne au Chili soumis lui aussi au dérèglement climatique. 
Nous prenons un moment pour nous désaltérer avec une boisson rafraichissante typiquement chilienne, el mote con huesillo. En fait, on boit mais on mange également car le mote con huesillo est composé de blé cuit (au fond du verre) sur lequel on verse un sirop fait la veille où l'on met des pêches séchées (huesillo) réhydratées une nuit entière (ne nous demandez pas pourquoi on n'utilise pas directement des pêches fraiches !), et de l'eau sucrée avec un morceau de cannelle. 
Ça donne ça et c'est vraiment très bon et rafraichissant à souhait. En plus, le blé nourrit.
Pour redescendre, nous décidons d'utiliser un autre moyen de transport que le funiculaire, le téléphérique inauguré en 1980. Malheureusement pas de chance pour nous encore car cet autre moyen de déplacement est également fermé exceptionnellement ce jour-là. Nous ne verrons que les cabines en passant à proximité.
C'est donc à pieds que nous redescendons en ville...

2 commentaires:

plou a dit…

Vous vous y connaissez en marche à pied !!

Annie a dit…

chouette!