samedi 20 août 2022

Le Col des Aiguilles d'Arves

Durée : 5h58
Dénivelé : 1 547m
Distance : 19,92km

Notre randonnée du jour se trouvant de l'autre côté de la montagne, nous partons en voiture en direction du Col du Télégraphe puis de Valloire (1 135 habitants). Nous achetons du pain, aliment manquant pour notre pique-nique et nous sortons de la station en direction d'un autre célèbre col, celui du Galibier (2 642m).
Nous embarquons deux auto-stoppeurs, dont l'un est lyonnais, qui partent randonner comme nous, au même endroit. Arrivés sous l'aérodrome de Bonnenuit, nous garons notre voiture. Nos auto-stoppeurs partent devant, le temps que nous prenions nos sacs et fermions la voiture.
La randonnée débute par la traversée de trois ponts en bois l'un qui enjambe le Ruisseau de Bonnenuit, l'autre la Valloirette et le dernier le Torrent des Aiguilles.
Dans la première montée, nous dépassons notre auto-stoppeur lyonnais que nous laisserons loin derrière nous. L'autre est devant nous et nous ne cesserons de le dépasser et de nous faire doubler jusqu'au refuge. 
Voici notre premier mélèze.
De l'autre côté de cette montagne se trouve notre chalet à Valmeinier.
Les maisons du hameau des Aiguilles sont fermées, nous entendons siffler nos premières marmottes.
Quelques chalets d'alpage ont été restaurés et l'un d'entre eux est habité. Remarquez qu'au lieu-dit Sur Les Aiguilles, alors que nous atteignons 2 000m d'altitude, l'herbe souffre ici aussi de la sécheresse.
Seuls quelques oasis de verdure apparaissent là où de l'eau coule encore mais la différence de couleur est flagrante.
Notons que le ciel est chargé et que la pluie pourrait apparaître. 
Nous croisons peu de monde, c'est le calme absolu.
Au détour d'un virage,
nous nous retrouvons au milieu d'un troupeau de vaches.
dans l'ancien hameau du Commandraut totalement en ruines.
Alors que les nuages deviennent de plus en plus nombreux, les oiseaux semblent s'affoler et ces deux phénomènes nous font craindre l'arrivée de la pluie.
Mais le jeu de cache-cache que joue actuellement le soleil et les nuages nous permet d'avoir une lumière exceptionnelle et de nous émerveiller du lieu. Le relief escarpé, les combes verdoyantes nous subjuguent. On resterait des heures à admirer ces paysages que nous avons peu l'habitude de voir. 
Je me verrai bien installés tous les deux à cet endroit, dans un chalet, coupés du monde à regarder la vue qui doit changer plusieurs fois par jour.
Au bas, c'est le Torrent des Aiguilles que nous allons suivre durant tout notre trajet, jusqu'à sa source.
Le Refuge des Aiguilles d'Arves semble être un mirage perdu dans la montagne.
Et pourtant, le mirage devient bien réalité.
Quelques randonneurs font une pause, nous poursuivons notre chemin.
Les roches prennent de drôles de formes et de couleurs donnant presque l'impression que ce sont de gigantesques dragons endormis surtout sur notre deuxième cliché.
Un virage, et les voici enfin, celles pour qui nous sommes venus, les belles Aiguilles d'Arves.
Malheureusement, les nuages sont bloqués à leur sommet.
Mais au fur et à mesure de notre avancée, elles se dévoilent à nous semblant vouloir nous remercier d'être venus jusqu'à elles.
Nous vous présentons l'Aiguille Méridionale (3 514m) qui fait sa timide et décide de rester dans le brouillard,
l'Aiguille Centrale (3 358m)
et l'Aiguille Septentrionale appelée Tête de Chat (3 163m) et que nous avons donc baptisé en ce qui nous concerne Totoro.
Si dans un premier temps, Totoro n'ose se montrer,
un coup de vent, et Totoro vient nous souhaiter bienvenue.
Leur apparition nous redonne des forces car nous les voyons sur les photos ci-dessus au téléobjectif, il nous reste encore du chemin à parcourir.
Si les Aiguilles se trouvent maintenant sous un ciel bleu, un énorme nuage noir nous surplombe et déverse soudainement pluie et grêle. Nous enfilons rapidement nos coupe-vents bien décidés à aller au plus loin que nous pourrons.

Il reste très peu de neige mais nous en voyons tout de même.
La pluie et la grêle prennent fin laissant place à un joli ciel bleu. Le Torrent des Aiguilles est toujours à nos côtés.
Nous entamons alors la plus difficile partie de cette randonnée dans ce qui fut le Glacier des Aiguilles d'Arves.
Il est temps de faire notre pause repas pour profiter de l'accalmie de la météo mais surtout pour prendre du repos car cette dernière côté est éprouvante. Notre halte se fait au sommet de cette butte verte située à environ 3 000m au pied de notre Totoro.
Nous avons tout juste le temps de pique-niquer et même si nous ne sommes plus qu'à quelques mètres du col, la météo se rappelle à nous. Nous ne souhaitons prendre aucun risque et décidons de repartir en direction du refuge. Le vent tourne, les nuages deviennent menaçants, j'ai tout juste le temps de faire une photo pour montrer notre joie d'être allés aussi haut,
avant que l'orage éclate et que la pluie et la grêle tombent à nouveau. 
Nous avons hâté le pas et bien qu'abrités par nos coupe-vents nous sommes contents d'entrer au refuge où un autre couple se réchauffe autour d'un café tandis que les deux gardiens du gîte jouent aux cartes. C'est bien à l'abri et autour d'une tasse de café que nous nous réchauffons. 
L'orage passe, 
nous poursuivons notre descente non sans admirer une nouvelle fois la beauté de la nature qui nous accueille. 
Au Hameau des Aiguilles, nous pressons à nouveau le pas, car il se remet à pleuvoir.
Le temps que nous arrivions à la voiture, le soleil est de retour.
Nous faisons une halte à la terrasse d'un café de Valloire qui semble voir pousser de nouvelles constructions même au centre du village.
De retour à Valmeinier, la pluie s'invitera au lieu de notre traditionnel coucher de soleil.
Une bonne nuit réparatrice nous permettra de rêver à ce qui a été sans doute l'une des plus belles randonnées que nous ayons faites.

1 commentaire:

plou a dit…

Et nous la canicule