dimanche 21 août 2022

Les Lacs des Glaciers

Durée : 7h00
Dénivelé : 916 m
Distance : 18 km


Pas de repos pour les braves et l'on repart pour une autre randonnée. 

Sur le parking de la Chenalette on ose espérer que cet énorme 4x4 est utilisé uniquement à la campagne et non pas en ville.
Nous prenons rapidement notre rythme de croisière.
Déjà des randonneurs sont regroupés autour du Lac Vert dans une zone où les pierres blanches sont peu nombreuses.
Au croisement de l'Ordière, on vire direction Le Planay puis La Losa véritable paradis des marmottes. 
Il y a également quelques chevaux.
Plusieurs prises d'eau de ce type viennent alimenter le Barrage de Bissorte de l'autre côté du Massif des Cerces. On apprend que le concessionnaire, EDF, doit laisser couler une certaine quantité d'eau, ici 6,5 litres d'eau par seconde.
Non, ceci n'est pas une chapelle, juste une croix posée sur un abri près d'un chalet.
Il y a bien un édifice religieux dans les parages mais c'est la Chapelle Notre-Dame-des-Neiges où des messes sont encore célébrées. Fondée en 1734, il faut la Foi aux paroissiens pour monter jusqu'à elle car elle se situe tout de même à 2 100 mètres et n'est accessible qu'à pieds.
Alors que le sentier était à l'ombre de la montagne, peu à peu, le soleil apparait et tape fort.
La Vallée de la Neuvache reste verte par rapport aux alpages où nous nous trouvons.
Nous voici de retour au Refuge de Terre Rouge.
Point d'arrêt pour la montée, le refuge nous sert d'halte de repos dans nos descentes.
Terre Rouge est un grand croisements de chemins de randonnées puisqu'il y en a pas moins de cinq.
Nous suivons celui qui nous mène aux Casses Blanches mais tandis que nous marchons, nous voyons un troupeau
et même si nous en sommes éloignés, les animaux et surtout leurs gardiens deux patous. 
Alors que nous les voyons sur leur promontoire et que nous nous rappelons les consignes en cas de rencontre avec eux, au détour d'un virage, ils apparaissent derrière nous en jappant de manière agressive avec une attitude peu rassurante. Nous l'avouons, on balise un peu car même si l'on se tient loin des bêtes, qu'on leur parle doucement en les rassurant, les deux chiens continuent à être menaçants. Et puis soudain, ils réalisent que nous ne sommes pas venus attaquer le troupeau et ils nous abandonnent aussi vite qu'ils sont venus. L'un d'eux portait un énorme collier avec des pointes sans doute pour se défendre lors d'attaques de lynx ou de loups. Je ne l'avais même pas remarqué, il faut dire qu'au moment où ils ont filé, nos jambes tremblent car si nous adorons les chiens, c'est la première fois que l'on fait face à des patous en plein travail.
On oublie ce passage et l'on se recentre sur notre marche et sur ce qui nous entoure.
Ce chalet d'alpage a été construit à même un rocher.
Nous entamons notre descente dans la Vallée de la Neuvache.
C'est un véritable petit paradis car la Neuvache coule paisiblement, créant tout un écosystème autour de son lit, avec un véritable petit marécage.
Mais bientôt, son lit se rétrécit et elle coule en cascade. Derrière se dessine le Mont Thabor avec sur la gauche le Pic de Thabor.
Nous sommes à la source de la Neuvache, l'eau et la végétation laisse place aux pierres.
La marche est rendue plus difficile, mais à chaque pas que nous faisons, à chaque fois que l'on voit une sorte de replat, on imagine que les Lacs des Glaciers sont derrière.
Mais non, à chaque fois, il faut aller encore plus loin.
On consulte notre carte, on fait le point. Les lacs ne sont pas loin mais où sont-ils ?
Sans doute plus haut encore...
Inévitablement, nous nous rapprochons du Thabor.
mais nous multiplions les déceptions en pensant découvrir les lacs après ce que nous pensons être les dernières côtes !
Alors qu'on commence à penser que les lacs sont peut-être à sec, nous entamons une difficile montée dans un pierrier qui ne semble jamais se terminer.


Qui plus est, nous perdons la trace de la randonnée ne parvenant plus à repérer notre chemin. 
Le paysage est lunaire et les montagnes sont inhospitalières. 
Alors que nous n'avions croisé personne, un groupe de randonneurs vient en sens inverse. Nous leur faisons part de notre désarroi mais ils nous rassurent car nous ne sommes qu'à quelques mètres de notre destination finale et des marques de notre randonnée. Nous les remercions de nous avoir remis sur la bonne voie et découvrons enfin les Lacs des Glaciers.
Alors que tout était minéral, la présence d'eau fait apparaître ici et là des petites touffes de verdure.
Le Mont Thabor est tout de suite plus sympathique avec ces fleurs en premier plan.
Les Lacs semblent être entourés d'un petit champ de coton.
Très loin, dans l'ombre, on devine Totoro.
Nous faisons notre pause gourmande à 2 669 mètres, l'altitude des Lacs des Glaciers sous la surveillance du Thabor en gardant l'espérance que prochainement nous ferons son ascension.
Si la montée dans les pierriers était difficile, la descente s'avère extrêmement acrobatique car si sur la photo cela semble être facile, il n'en n'est rien.
Pour la descente, pas de nouvelle mauvaise rencontre avec les patous, le troupeau s'est éloigné et n'est même plus visible. Nous faisons notre halte au refuge avant de terminer le chemin.
Très heureux de cette journée et cette nouvelle bien belle randonnée, nous nous octroyons un apéritif avec des bières locales, la Gwape.


1 commentaire:

plou a dit…

Enfin ....le but !!!