Le Cirque d'Archiane

16,27 km viennent s'ajouter à ceux déjà faits ces derniers jours et aujourd'hui nous partons visiter un site grandiose, le Cirque d'Archiane dans le Massif du Vercors.
C'est un lieu qu'affectionnent beaucoup les différentes espère de vautours réintroduits dans le Parc du Vercors à partir de 2010.

On peut y voir voler le vautour fauve, le vautour moine, le percnoptère, le gypaète barbu.

La montagne crée ici un cirque de falaises impressionnantes atour du Hameau d'Archiane de la commune de Treschenu-Creyers (112 habitants).

Nous voici partis pour aller au plus près d'une zone d'observation des grands volatiles.

La sentier a été récemment réaménagé mais avec bien trop de pierres à notre goût. La marche est donc rendue difficile et l'on fait attention de ne pas se blesser.

Avant d'entamer une grande ascension, nous croisons une scène que l'on pourrait croire sortie tout droit d'un film de Raimu. Deux randonneurs d'un âge avancé se sont posés dans un pré et font une pause. Ils sont en maillots de corps type Marcel, l'un a un mouchoir humidifié sur la tête. Le saucisson, le pain et la bouteille de rouge sont posés sur un plaid. Nous faisons un brin de conversation et poursuivons notre route. Frédéric et moi avons le même ressenti que ce que je viens de vous décrire et il me dit qu'il y avait des caméras et qu'ils tournaient en effet une scène d'un film. J'y ai cru un  instant !...

La difficulté de la marche s'amplifie au fur et à mesure que nous montons.

Derrière nous, nous voyons par où nous sommes arrivés.

Nous voici maintenant à notre poste d'observation où une lunette longue vue a été installée. Nous lavons nos mains avec nos gels hydroalcooliques avant et après utilisation mais malgré le temps passé, nous ne parvenons à voir aucun vautour. 

Nous repérons une jolie arche de pierres

et soudain, l'un des grands oiseaux star du Vercors nous offre son vol.

Finalement, c'est toute une famille qui se déplace dans les airs.

Nous passons un joli moment à les regarder voler au-dessus de nos têtes ces oiseaux qui se régalent des cadavres d'autres animaux.

La randonnée est assez courte et nous l'avons bientôt terminée car nous entamons maintenant notre descente. Si le site est exceptionnel, les sentiers sont extrêmement monotones et toujours, voir plus, empierrés. Certains ont ramassés des cailloux pour créer un véritable monument.

Nous voici de retour au Hameau d'Archiane où nous attend une ambulance des pompiers.

Nous apprendrons plus tard sur les antennes de 

(finalement une bonne station qui donne plein d'infos locales utiles en vacances) que, souvenez-vous de la scène à la Raimu, et bien nos deux randonneurs octogénaires ont eu un accident. L'un d'eux a chuté d'un sentier dans un ravin mais à tout de même pu se rattraper à un arbre. Heureusement, plus de peur que de mal car il n'est même pas allé à l'hôpital.

Comme nous n'avions pas encore mangé notre pique-nique, nous nous installons à la terrasse de cet établissement qui semble faire de la vente de produits locaux et des boissons rafraichissantes.

Deux motards sont attablés et un monsieur très, très vieux, se déplaçant très difficilement est sur le pas de la porte. Une dizaine de chats rodent dans les parages. Les motards, sur le départ, nous alertent que les chats sautent allègrement sur les tables et qu'ils sont affamés.

Frédéric commande deux boissons que le papy, sans doute centenaire, tient absolument à nous apporter lui-même. Nous ne réclamons pas de verre, et je pense que ce fut un bon choix ! Nous mangeons nos sandwichs, d'autres randonneurs s'installent.

Soudain, une drôle d'odeur commence à chatouiller nos narines. Le papy a laissé une porte ouverte de sa maison et l'odeur qui nous englobe devient rapidement très nauséabonde. Heureusement, nous avons terminé de manger. Une voiture arrive et se gare tout près. L'homme qui en sort doit être le fils qui a à peu près le même rythme que son père pour le service. L'odeur est de plus en plus forte et des effluves de pisse de chat, de merde, de crasse, se mêlent en même temps.

Heureusement que nous sommes en plein air mais malheureusement nous sommes en plein courant d'air.

Bien entendu, nous ne nous laisserons tenter par aucun des produits locaux.

Et ne dites pas que nous avons fait nos chochottes car nous qui avons l'habitude de voyager en France et dans le monde, il nous est arrivé parfois d'aller dans des établissements où nous n'aurions jamais imaginé aller mais toujours, je dis bien toujours, même dans la plus grande pauvreté, le minimum d'hygiène, même différent de nos normes, était présent. 

Là, c'est loin d'être le cas et c'est la première fois que la crasse et la saleté nous font fuir. 

Nous respirons l'air frais en allant récupérer Titine et faisons une halte sur le retour à Menée.

19h00 tapantes, nous voici attablés au restaurant Le Mazel à Die. Echine de cochon d'Ausson confit à la Clairette de Die et noix, ravioles traditionnelles crémeuses. Et pour moi ce sera une épaule d'agneau du Diois confit façon poutine. Rien à voir avec le Président de la Russie, mais la traditionnelle poutine québécoise. Mis à part le fromage qui n'était pas le même, le reste était équivalent. Il semblerait que la poutine soit à la mode sur les cartes des restaurants français. 

Et pour ceux qui pensent que ces plats sont lourds, ils ont raison, mais demain nous faisons notre plus grande randonnée.