En ouvrant les rideaux de notre chambre, on découvre que la météo de jeudi dernier est nettement moins belle que celle de la veille.
Notre petit déjeuner nous est livré mais avec une variante : une assiette de charcuteries et de fromages censée être pour une personne mais elle nous nourrira tous les deux.
Notre petit déjeuner nous est livré mais avec une variante : une assiette de charcuteries et de fromages censée être pour une personne mais elle nous nourrira tous les deux.
Plus habillés que pour la précédente randonnée et après avoir acheté deux sandwichs (ils s'avéreront être très bons) chez une sympathique boulangère de la Boulangerie Tavernier, nous allons rencontrer l'Hiver !
Car dans cette vallée, le soleil se fait très rare.
La preuve en est, le Lac de Montriond est encore pris par les glaces.
Ce lac s'est formé naturellement suite à un énorme éboulement qui a créé ici un barrage naturel pour la Dranse de Montriond.
Si la population locale et les touristes recherchent la fraîcheur l'été, il semble que s'aventurer sur la glace soit interdit durant la froide saison. Seuls sont autorisés à s'y rendre les clubs et l'armée qui effectuent là de la plongée sous glace. On y voit d'ailleurs un petit groupe.
Déjà que la bise souffle fort et accentue la sensation de froid, l'idée de se plonger dans l'eau glacée ne nous réchauffe pas du tout.
Mais on voit que tout autour le Printemps arrive favorisant la fonte de la neige et créant un peu partout, sur les parois des montagnes environnantes de vertigineuses cascades.
A la vision de ce lac, des montagnes grises, parfois noires et du ciel très chargé, on a l'impression d'être de retour au Canada ou dans un pays du Nord de l'Europe.
Au Hameau Les Albertans, les toits nous font réaliser que la couche de neige est encore très épaisse et pour ne pas reproduire une péripétie dont avait été victime ma Tante, alors de Haute-Savoie (elle se reconnaîtra),
La photo suivante vous donnera une idée du pourquoi de cette prudence.
Les traces lointaines de l'éboulement, ou plus récentes, sont bien visibles puisque ce rocher de très belle taille sur la gauche du chemin, est le dernier de toute une série qui arrive directement du massif sur lequel se trouvent le Col de la Croix des Combes où nous randonnions plus tôt dans la semaine.Que Matoo le sache, la Haute-Savoie a également ses arbres recouverts de mousse à la Miyazaki même si les siens, bretons, bénéficiaient haut la main de nettement plus de luminosité ! 😜🌞
Les falaises nous font penser à notre cher Granier.
La Cascade d'Ardent n'est malheureusement pas très spectaculaire à cette saison car on peut difficilement s'approcher, le pont n'est pas accessible et interdit d'accès.
Dommage...
Finalement, nous serons plus admiratifs des sculptures que crée la Dranse de Montriond sur ses rivages.Rendus à la télécabine d'Ardent, nous décidons de ne pas tenter la remontée de la piste jusqu'aux Lindarets et préférons aller nous perdre dans la forêt.
J'improvise des bâtons de randonnée (note pour un achat : penser à en acheter) car ils vont nous être utiles dans les bois pour tenir debout et éviter de nous casser la margoulette. Tels deux explorateurs, nous grimpons patiemment et prudemment sur la pente enneigée jusqu'à découvrir une empreinte.
C'est dingue comme nos gènes se mettent en éveil rapidement et vont chercher au plus profondément de nos instincts assoupis. Car en trois coups de cuillère à pot nous voici métamorphosés en chasseur cueilleur.
Nous examinons de près ces empreintes, regardons leur taille et surtout la direction qu'elles prennent.
Cette analyse faite, tels deux hommes préhistoriques, nous leur emboitons le pas.
Rapidement, la piste se concrétise par l'apparition de ces petites déjections noires, des crottes pour faire simple.
Prises en mains, nous les inspectons et les reniflons : elles semblent être assez fraiches, nous sommes sur la bonne voie.
Fredhan et Raphan, frères éloignés de Rahan, avoir trouvé gibier pour manger ce soir.
"- Toi prendre coutelas et nous suivre pistes.
- Toi raison Fredhan, nous faire bon repas ce soir. Nous devoir couper bois et chercher pierres magiques pour faire feu.
- Toi fermer bouche Raphan, toi trop parler. Observe bête là-bas !"
Rhhhhoooooo, un pitit chamois ! Qu'il est mimi !
Nos instincts ancestraux ont complètement disparu à la vision de ces animaux qui gambadent paisiblement dans la forêt et de deux hommes préhistoriques, nous nous transformons en naturalistes qui vont rester planter dans le froid et la neige à observer ces magnifiques animaux que vous ne pourrez vous que distinguer sur la photo suivante.
Ce spectacle terminé, les chamois ont été effrayés par du bruit venant des télécabines, nous tentons de nous repérer.
Le retour nous offre une percée dans la forêt avec une vue toute en longueur.
1 commentaire:
Il fallait piquer une tête !!!
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