Non nous n'avons pas été téléportés durant la nuit dans un autre Département, nous sommes toujours en Haute-Savoie. A Morzine, la Manche est le nom de la vallée où nous débutons notre randonnée du jour. Plus précisément au Hameau de L'Érigné.
On ne peut pas se tromper, son nom est gravé dans ce tronc d'arbre transformé en fontaine.
Enfilons nos chaussures de randonnées spéciales neige et froid, vérifions que nos sacs à dos sont bien fermés et commençons tranquillement notre randonnée.
Derrière nous se dessinent dans un ciel bleu vierge de tout nuage, à droite, la Pointe de Nyon (2 019m) et à gauche, la Pointe d'Angolon (2 090m).
Pour info, L'Érigné se situe à 1 200m. Notez le dans un coin de votre tête pour plus tard.
La neige est à nouveau présente très rapidement, dès le début du chemin et sur le premier pont qui nous permet d'enjamber la Dranse de Morzine.
Les habitations se font nettement plus rares après la Ferme des Contrebandiers. La contrebande est en effet bien présente dans ces alpages car nous sommes tout près de la Suisse. Nous avons l'impression de nous replonger dans Belle et Sébastien.
Très vite, on se rend compte que nous allons rencontrer des difficultés car la pente semble peu à peu s'accentuer. Nous avons un peu de répit car nous arrivons sur un petit plateau où un lac artificiel a été créé de toute pièce en 1981. Merci aux autorités d'avoir installé un panneau de danger et des filets car pour un peu, nous passions devant sans le voir. Même s'il fait grand beau, le lac est presque entièrement gelé et surtout recouvert d'une belle couche de neige.Si le lac donne une impression de calme, de sérénité, le nom de la montagne enneigée au dernier plan fait plutôt peur car on l'appelle, attention, tremblez pauvres mortels 😱 : les Terres Maudites.
Ca fout les ch'tons, nous vous avions prévenus.
Traversons la forêt surplombant le lac dont nous avions oublié de vous donner le nom de peur que vous n'attrapiez une fièvre : Le Lac des Mines d'Or.
Ouiiiiiiii de l'oooooorrrrrr ! Nous allons devenir riches ! 💰💲💰💲.
Une pelle, une pioche, allez viiiiiiite Fred, montons encore plus haut.
L'or se trouve au sommet !
Regaaaaaarde, il y a d'autres chercheurs d'or devant nous qui prennent la direction de la Pointe de Fornet à 2 300m d'altitude. Dépêchons-nous, notre or nous attend et j'entend déjà les combinaisons des coffres suisses qui nous ouvrent grand leurs portes.
Ca c'est ce qui aurait pu se passer si nous avions su qu'il y avait eu effectivement de l'or dans cette montagne mais par chance (ou pas) nous pensions plus à une légende qu'à un fait réel.
De toute manière, la fièvre de l'or aurait très vite disparu de nos têtes car comme vous pouvez le voir, la couche de neige s'est encore épaissit. Et s'il l'été il est facile de reconnaitre les sentiers, l'hiver, c'est beaucoup plus compliqué. Nous décidons donc de suivre des traces de pas et de raquettes qui semblent être fraiches.
Rien ne peut nous arriver, la montagne est sous la protection divine.Et pourtant, derrière nous, nous entendons une bête s'approcher en galopant et en sautant dans la neige. Alors que nous l'apercevons au loin et craignons un loup affamé (note importante : c'est une légende pour faire peur, le loup n'attaque pas l'Homme), sa couleur nous fait douter ?
Ne serait-ce pas plutôt un goupil qui s'approcherait de nous avec la volonté de nous flatter pour nous dérober nos bons fromages de la Yaute ?Ben, non, c'est un teckel !
La brave chienne, car c'est une fifille, va nous suivre jusqu'au sommet en alternant des aller-retours entre ses maîtres éparpillés un peu partout sur la piste que nous suivons.
Tantôt elle nous regarde avec un air compatissant car on transpire de plus en plus, tantôt elle semble vouloir nous donner du courage. Et du courage il en faut pour parvenir au point culminant de notre randonnée. Si elle y arrive, nous y parviendrons !
Frédéric marche à son rythme, mais pas après pas, tout tranquillement, il avance. C'est dans ces moments là que je suis content de persévérer depuis un an à pratiquer mon sport après ma journée de télétravail. Je souffre moins, moi. 😋
En l'attendant, je prends en photos les sommets enneigés. Dans la brume, c'est la Pointe Percée (2 752m)
Au loin, le repère divin nous apparait et nous ramène sur la bonne direction.Nous avons encore la force de monter au pied de cette croix de bois qui nous a servi de phare.Nous goûtons d'abricots séchés au bord du lac.
Quelle joie de retrouver Titine à L'Érigné.
Lors d'une pause, nous prenons le temps de sortir nos jumelles pour observer trois chamois.
L'ascension dans la neige est compliquée et difficile mais finalement, avec de la persévérance, nous atteignons le Col de Coux.
Souvenez-vous, partis de 1 200 m nous atteignons maintenant l'altitude... de 1 920 mètres.
Pas mal non ?
Derrière ce piquet, c'est la Suisse. Nous n'avons pas franchi la frontière car nous n'avions pas effectué de test PCR et surtout nous n'aurions pas voulu entrer en quarantaine. Bon, c'est vrai, la cabane des douaniers suisses était fermée.
Nous profitons d'un tas de neige pour nous abriter du vent, pour prendre le soleil, pour pique-niquer et surtout pour admirer ce merveilleux décor.
Le retour sera nettement plus facile, même si nous perdons la piste pendant quelques kilomètres.Au loin, le repère divin nous apparait et nous ramène sur la bonne direction.Nous avons encore la force de monter au pied de cette croix de bois qui nous a servi de phare.Nous goûtons d'abricots séchés au bord du lac.
Quelle joie de retrouver Titine à L'Érigné.
Grâce à elle, nous rentrons chercher notre repas du soir à La Chamade.
Les quelques forces qui nous restent nous permettent de nous trainer dans notre bain bouillonnant en plein air puis nous nous régalons de saumon grillé et coquillages, de sa vinaigrette méridionale, de ses crozets à la crème et d'une tarte aux pommes.
L'énergie nous revient mais il faudra une bonne et longue nuit pour nous rétablir complètement car demain, nous randonnons à nouveau...
1 commentaire:
Le col de Coux fait il y a bien longtemps mais en été , c'est splendide
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