lundi 22 mars 2021

Rendez-vous manqué avec le Géant des Alpes

C'est notre dernière journée à la montagne et comme il ne pleut plus, nous décidons de randonner une dernière fois.
Nous quittons nos hôtes après notre copieux petit-déjeuner, achetons nos traditionnels sandwichs sur lesquels la boulangère nous fait une réduction car leur taille n'est pas celle habituelle et nous montons en voiture au Col de l'Encrenaz (1 432m), par la Côte d'Arbroz. La route de l'autre côté du col est encore fermée. Nous voilà partis pour notre activité sportive de la journée avec l'apparition d'un coin de ciel bleu.
Notre point de départ se fait du télésiège de Chéry-Nord, fermé bien évidemment et pouvons donc emprunter les pistes sans risque d'y rencontrer trop de skieurs (on les comptera sur les doigts d'une seule main)
Il doit faire plus chaud en altitude car de petits torrents déversent de l'eau dès qu'un fossé apparait.
Comme à notre habitude, nous suivons les pistes laissées par des randonneurs à pieds ou à raquettes devant nous même si elles sont moins nombreuses dans ce coin de montagne. A force de marcher en S, nous avançons dans notre ascension.
Les nuages semblent vouloir quitter les les lieux, du moins côté du Char des Quais.
La piste devenant trop raide, nous suivons sagement un randonneur local et son chien qui empruntent un sentier dans la forêt. Certes, cela nous rallonge mais cela réduit considérablement la difficulté et nous ne nous retrouvons plus face à ce véritable mur.
Nous avons atteint le chemin de Crête qui nous ouvre un formidable panorama. On réalise que l'hiver touche à sa fin car certains versants exposés au soleil commencent à reprendre des couleurs autre que le blanc. 
 Là où le soleil n'est pas suffisamment puissant, la neige fait de la résistance.
Au sommet du Mont Chéry (1 826 mètres) le vent souffle très fort et fait dégringoler les températures.
Un petit tour à la table d'observation 
et nous allons nous mettre à l'abri devant la cabane qui accueille habituellement le personnel du téléski de la Pointe. Le matériel est à l'arrêt comme dans toutes les stations de sports d'hiver en France durant cette pandémie.
Nous nous asseyons là, au-dessus des Gets (1 227 habitants) mais surtout face au Géant des Alpes : le Mont Blanc. Si nos leçons d'écoliers nous ont fait retenir 4 807 mètres, nous faisons une petite mise à jour de nos connaissances car le Mont Blanc mesure actuellement 4 808,72 mètres !
Très patients, nous n'aurons malheureusement pas la chance de l'apercevoir car tous les nuages de la région semblent s'être donnés rendez-vous autour de lui sans respecter les règles de distanciation sociale. 
Nous avons beau scruter avec nos jumelles, le Mont Blanc annulera sa prestation.
Finalement, on le voit mieux de Lyon que lorsqu'on est à proximité de lui !
D'ailleurs, vendredi dernier, 
a proposé dans son 18.30 d'excellents reportages à ce sujet montrant que la France et l'Italie ne sont pas d'accord sur la nationalité du Mont Blanc... depuis 150 ans ! 
La France affirme que la totalité du Toit de l'Europe est situé dans l'Hexagone alors que l'Italie fixe la frontière à son sommet ce qui lui donne la double nationalité. 
Selon les Historiens (italiens), lorsque l'Italie a cédé les Savoies à la France, la frontière était bien au sommet du Mont Blanc mais un cartographe français a officialisé en 1865 sa présence... entièrement en France. Les italiens étant occupés à leur unification, personne n'a protesté...
Nous avons appris une chose certaine et que nous ne savions pas : le Mont Blanc que nous voyons depuis Lyon est celui donnant sur le versant... italien.
Tout tranquillement, nous faisons le chemin retour et décidons de pique-niquer au Hameau de L'Encrenaz. 
Nous avons tout juste le temps de manger avant qu'il ne se mette à neiger.

Cette arrivée soudaine met fin à nos congés et nous donne le top départ pour le retour à la maison histoire d'arriver avant le couvre-feu; qui était encore à 18.00.

1 commentaire:

plou a dit…

il neige !!!