Une station invisible

Souvenez-vous, hier vous avez du regarder cette photo sans voir la station invisible.
Pour vous aider un peu, nous l'avons encerclée en rouge.

Nous devons l'avouer, même en réalité nous avions du mal à la distinguer alors vous êtes pardonnés si vous ne l'aviez pas repérée.
Ses concepteurs l'ont voulue très discrète même si elle est composée de grands immeubles. Les matériaux, les couleurs, les formes permettent à Avoriaz, car il s'agit bien de cette station dont on vous parle ce soir, de se fondre totalement dans le paysage tel un caméléon.

Jean Vuarnet (1933-2017), skieur alpin et Champion Olympique de descente en 1960 aux VIIIe Jeux Olympiques d'Hiver à Squaw Valley en Californie aux Etats-Unis 

n'a pas fait que donner son nom à un modèle de lunettes de soleil comme l'atteste cette affiche de l'époque et inventé la position de l'œuf pour prendre de la vitesse.

Il a également obtenu la concession d'un alpage appelé Avoriaz où il a lancé le projet de la construction d'une grande station de sports d'hiver d'un genre nouveau qui fait appel à l'architecture organique où les constructions humaines doivent être en harmonie le plus possible avec la nature environnante. Le principal architecte d'Avoriaz est Jacques Labro (1935) frère de Philippe Labro (1936) journaliste, écrivain, réalisateur, parolier. 

La position d'Avoriaz rend son édification difficile mais elle ouvre ses portes en janvier 1967.

Outre le fait qu'Avoriaz se fond dans le paysage, la station est interdite aux voitures et c'est extrêmement agréable !

Tous les véhicules sont laissés sur des parkings en dehors d'Avoriaz.

Les seuls moyens de transports autorisés sont des chenillettes pour des transports de marchandises, de bagages et surtout des calèches sur traineaux qui donnent un côté magique à cette station où la neige n'est pas évacuée et où l'on peut skier dans les rues. Durant les périodes des Fêtes de Noël, Avoriaz doit ressembler à un gros village du Père Noël.

Mais il doit y avoir beaucoup de monde en saison car si 150 personnes y résident à l'année, Avoriaz peut accueillir environ 17 500 personnes.

Même l'église est conçue sur le même principe d'architecture organique. C'est également la salle des festivals là où devait se tenir le célèbre Festival International du Film Fantastique de 1973 à 1993.

Nous achetons deux boissons chaudes à emporter, et faute de terrasses ouvertes, nous nous asseyons sur les marches d'un commerce fermé en regardant passer les chevaux qui tirent les traineaux.

Pour sortir de la station, nous longeons la Chapelle Notre-Dame-des-Prisonniers édifiées en 1952 par d'anciens prisonniers et déportés durant la Seconde Guerre Mondiale.

Ravis de cette première randonnée, nous faisons une halte à Morzine pour commander et récupérer directement notre repas au restaurant La Chamade.

Mais avant de souper, nous allons nous détendre au jacuzzi du chalet où nous logeons, en respectant de strictes consignes d'hygiène. Alors qu'il fait -5°c dehors, nous barbottons à 39,5°. Lorsqu'il est temps de sortir, nous n'avons pas froid mais nous restons prudents pour ne pas prendre un coup de froid en allant nous doucher et nous changer.

Il est temps de manger un bon repas chaud : rôti de porc, fenouil et polenta.

Suivront une tarte aux pommes et un gâteau à base de mousse de mangue.

Cette belle journée se termine, nous retrouvons notre lit avec un grand plaisir.

Demain, c'est journée randonnée...