La chaîne de l'Epine est longue de 16 kilomètres et large de 3. Elle appartient au Massif Jurassien et se trouve en Savoie.
C'est là que nous avons décidé d'effectuer une randonnée avec la météo très printanière qui est annoncée.
C'est là que nous avons décidé d'effectuer une randonnée avec la météo très printanière qui est annoncée.
Notre point de départ s'effectue sur le parking de l'église d'Aiguebelette-le-Lac (234 habitants).
Mais si nous avons quitté Villeurbanne avec une douzaine de degrés, il fait seulement 4°c ici !
En shorts, nous enfilons vite nos polaires et nos coupe-vent car on remarque très vite qu'il a gelé pendant la nuit. Les pare-brises des voitures, les toits et l'herbe sont recouverts d'une belle gelée blanche. Le froid est vivifiant sur nos jambes.
Sur le Chemin de la Vie, nous débutons la Côte Epine en passant devant une petite cabane de bois à côté de laquelle coule bruyamment un ruisseau déchaîné par la fonte récente de la neige.
Sur notre gauche, légèrement en contrebas, c'est le Lac d'Aiguebelette.
Aiguebelette est le 7e lac naturel de France long de 2,8km et large de 3,8. Il a la particularité d'être la propriété de la famille Rivérieulx de Chambost de Lépin et d'E.D.F. qui ont confié la gestion à la Communauté de Communes du Lac.
Nous quittons la route goudronnée pour emprunter notre premier chemin. Que c'est bon de les retrouver enfin !
Les maisons se font plus rares, la forêt commence à cacher le lac.
Nous passons devant une très ancienne étable où l'on peut voir un mignon petit veau mais également que ses aînées ne semblent pas être très bien soignées étant donnée la croûte épaisse de bouse collée contre la peau de cette vache. Espérons que l'éleveur remédie vite à cela.
Au parking des Allemands, nous entrons en forêt, nous passons devant des cairns édifiés par les randonneurs et entrons dans l'Histoire.
Car ici, les chemins n'en sont pas réellement. Ce sont des Voies tantôt romaines, tantôt sardes (le nom des Etats des Savoies après 1720), tantôt napoléoniennes.
Ces Voies sur lesquelles nous marcherons tout du long de notre randonnée (ou presque) sont là pour certaines depuis -58 av JC et furent construites sur ordre du grand Jules César (-100 à -44 av JC). Cette voie royale était tellement large qu'elle pouvait relier par chars Mediolanum (Milan) à Vienna (Vienne). (du calme Fred !)
Les Sardes (habitants des Etats de Savoie) les ont restaurées vers les années 1750 puis l'administration napoléonienne fit une ultime réhabilitation jusqu'à l'ouverture du Tunnel des Echelles en 1820 qui mit fin à l'utilisation de cette voie historique.
Nous sommes très fiers d'emprunter ces Voies historiques que tant et tant de personnes ont emprunté durant 2079 années !
Nous faisons une pause au Belvédère du Rocher du Corbeau qui nous offre une vue imprenable sur le Lac d'Aiguebelette.
Nous reprenons le cours de notre randonnée après nous être désaltérés. Le froid du matin a laissé place à une douceur agréable. Les rayons du soleil font du bien sur nos peaux privées de cette douce chaleur depuis quelques mois.
La lumière met en avant certains rochers recouverts d'une douce et épaisse mousse verte.
Nous parvenons au point culminant de cet itinéraire, le Col du Crucifix. (915 mètres).
Outre les très nombreux randonneurs que nous croisons en respectant les règles de distanciation en vigueur, nous rencontrons également de très jolies petites fleurs blanches : les perce-neiges.
Tout d'abord, ces perce-neiges se font plutôt rares mais très rapidement leur nombre augmente
jusqu'à recouvrir une grande superficie.
Parvenus au Col Saint-Michel (903m), cette disposition de rochers et la lumière qui les met en évidence nous font ressentir une drôle de sensation, comme si, à cet endroit, il se passait quelque chose de paranormal : présence de druides, de fées, de fantômes...
Non, c'est sans doute la faim qui nous donne des hallucinations sensorielles.
Nous marchons en effet depuis plusieurs heures et midi est dépassé depuis bien longtemps.
Nous trouvons un rocher sur lequel nous montons faire notre pause pique-nique avec vue sur le Lac d'Aiguebelette. L'épaisse mousse nous servira de coussins très confortables.
Que cette pause est agréable et fait du bien.
Notre repas nous permet de recharger entièrement nos batteries.
Mais nous avons encore de la marche à faire sur ces Voies historiques et nous en avons une preuve supplémentaire en arrivant à la Grotte de François Ier (1494-1547).
Voici l'histoire : "En 1516, le Roi François Ier (1515-1547) vint à Chambéry pour vénérer le Saint-Suaire pour rendre Grâce à Dieu des bonnes fortunes qu'il lui avait donné au commencement de son règne. Sur le chemin du retour, le 10 juin 1516, en pleine traversée de la chaîne de l'Epine, le Roi et les Principaux de sa Cour furent pris sous un orage violent. Dans ces lieux sauvages, la seule protection qu'ils trouvèrent, fut cet abri sous roche, qu'ils investirent pour la nuit."
C'est donc là, il y a 505 ans que le Roi François Ier passait la nuit, en pleine nature, au milieu de nulle part.
On est loin des châteaux qu'ils fit restaurer, agrandir ou édifier durant son règne : Blois, Amboise, Chambord...
Sans doute ses serviteurs avaient-ils fait un feu comme nos contemporains.
Nous entamons maintenant notre descente qui se fait parfois difficilement entre les roches calcaires de la chaîne de l'Epine.
Leurs feuilles épineuses d'un vert brillant reconnaissables de très loin l'est encore plus lorsqu'elles sont accompagnées de ses jolies fruits rouges.
On sait maintenant où en trouver facilement pour les fêtes de Noël.
Nous voici de retour au village et nous nous amusons de ce panneau.
Allez, on va dire que c'est pour laisser le nom de notre ancienne télévision publique pour la postérité.
Ravis de cette très belle journée, nous réalisons sur la route du retour combien les gens se sont déplacés en masse pour profiter de ces agréables températures et sans doute pour s'évader un peu de notre quotidien de pandémie.
2 commentaires:
il devait y avoir du monde sur les chemins ....
une belle journée avec le soleil
Enregistrer un commentaire