vendredi 22 novembre 2019

La plus vieille ville de Malaisie

La mousson nous rappelle à l'ordre alors que nous sortons de notre hôtel car même si la région est protégée par l'île de Sumatra (Indonésie) et par le reste de la péninsule malaisienne, parfois le ciel peut nous tomber sur la tête.
Nous sommes obligés de patienter 30 minutes que le nuage se vide sur la rue avant de pouvoir nous mettre en route. J'écris sur la rue car régulièrement nous verrons qu'il pleut à un endroit mais pas deux rues plus loin !
La pluie ne nous embêtera plus de la journée et peu à peu les rues sèchent.
Si au Mexique les jardiniers plantaient leurs fleurs et autres plantes dans des boîtes de conserve, ici les plantations se font dans des récipients en plastique de toutes formes.
Nous nous arrêtons  à 13 States Coffees
pour prendre un délicieux et copieux petit déjeuner.
Nous serons surveillés par un lézard peut-être attiré par la nourriture ou tout simplement curieux.
Malacca (Melaka) serait l'une des plus anciennes villes de Malaisie fondée lors de l'établissement ici du Royaume de Parameswara en 1390.
Idéalement situé dans un détroit portant son nom, les navires étaient obligés, avec les vents et la mousson de transiter par Malacca. Plus de 2 000 bateaux y font escale et l'on parle plus de 84 langues dans les rues de la ville. Forcément, un emplacement autant stratégique va attirer la convoitise des européens et comme nous l'avons écrit hier, le Portugal, les Pays-Bas et le Royaume-Uni occuperont le détroit.
De cette époque il subsiste encore quelques monuments situés pour la majorité autour de la Place Rouge.
On peut y trouver l'église de Christ Church fondée en 1741.
Tout près, c'est le Stadthuys datant de 1650 qui accueillait le Gouverneur et qui était également le siège local de la Compagnie Néerlandaise des Indes Orientales. C'est le plus ancien bâtiment néerlandais d'Asie du Sud-Est.
Au milieu de cette place,
on peut noter la présence d'une fontaine 
construite par les habitants de Malacca en hommage à la Reine Victoria du Royaume-Uni en 1904.
Sur le côté de la place, on peut voir un ancien camion de pompiers.
Nous montons sur la colline Saint-Paul qui nous offre une vue sur la ville et sur une réplique de la Flor de la Mar, la caravelle du portugais Afonso d'Albuquerque qui fut le premier à prendre pieds à Malacca en 1511.
 
Au sommet de la colline se dressent les ruines de Saint Paul's Church.
Une chapelle est construite par le Portugal en 1521, puis une église fut construite en lieu et place de la chapelle de 1567 à 1590 et prit le nom de Mère-de-Dieu pour devenir ensuite l'église protestante néerlandaise Saint-Paul. De nos jours, le toit a disparu et il ne subsiste que les murs et des pierres tombales de portugais et de néerlandais.
 
Des fortifications portugaises et néerlandaises il ne reste quasiment rien car les britanniques ont tout détruit. Il reste cependant une porte portugaise, la Porta de Santiago seul vestige de la forteresse A Famosa.

Entrons maintenant au Muzium Istana Kesultanan (Musée du Palais du Sultan) fabriqué en bois.
Le vrai palais a brûlé il y a fort longtemps et nous visitons sa copie construite en 1985.
Le Sultan était alors Mansur Shah ibni Almarhum, 6e Sultan de Malacca de 1459 à 1477.
Nous sommes accueillis par un garde vers qui l'on dépose nos chaussures pour entrer visiter la bâtisse.
Comme à tous les endroits historiques, nous voyons différents portraits.
De gauche à droite : le Premier Ministre de Malaisie, le Gouverneur de Malacca, le Roi de Malaisie, l'épouse du Roi de Malaisie, l'épouse du Gouverneur de Malacca, le Premier Ministre de Malacca.

A l'intérieur, nous remontons le temps et nous assistons à un procès présidé par le Sultan.
Un détail m'amuse beaucoup : sur le panneau explicatif on voit ce garde
 mais dans la pièce cependant, le garde est différent.
Avez-vous noté ce qui a changé ?
On lui a coupé les cheveux, on lui a mis un chapeau et surtout le mannequin s'est fait pousser la moustache !
Oui, je sais, un rien m'amuse.
Nous avons ensuite des représentations de tous les peuples qui passaient alors par Malacca en costumes d'époque.
 
 
 
Allons visiter le Jardin Interdit (interdit à l'époque mais accessible pour chacun dorénavant)
Nous n'aurons que très peu de fraîcheur malgré la végétation.
Nous traversons la place
pour nous rendre dans un immense centre commercial où nous pourrons faire descendre notre température.
Nous en profitons pour prendre notre repas.
En pleine chaleur, très mauvais choix de notre part, nous partons marcher sur les quais de la rivière Malacca.
Les murs sont ornés de superbes peintures murales.
 
 
 
 
 
Mais la chaleur nous met K.O. et nous devons nous arrêter à un bar sous l'air procuré par un ventilateur.
Nos forces revenues, nous passons devant une église construite par un prêtre français en 1849, l'église de Saint-François Xavier.
Le quartier de Kampung Morten
est un minuscule quartier constitué de maisons typiques et protégé par une loi qui empêche sa destruction et la construction d'immeubles modernes. Le quartier semble être une île au milieu de buildings mais il semble être sauvé.
 
 
 
Un autre quartier n'a pas eu cette chance et peu à peu, les maisons, pourtant belles, sont grignotées.
 
Dans toutes les villes où nous irons, nous aurons la partie malaise, le quartier chinois et le quartier indien. C'est là que nous nous trouvons maintenant.
 
Les lieux de culte se multiplient quasiment côte à côte.
 
C'est dans le temple bouddhiste de Cheng Hoon Teng Temple que nous entrons. Construit en 1645 sous l'occupation néerlandaise, le temple est le plus ancien du pays.
Refaisons la visite avec vous.
Ces personnages installés sur un rocher nous font penser à une crèche.

On peut voir beaucoup d'encens mais également beaucoup de fleurs et de bougies.
Après avoir assisté au coucher du soleil
avec le son assourdissant des cigales locales et du Muezzin qui fait l'appel à la prière, 
Notre repas du soir pris dans une salle climatisée
nous ferons un dernier tour en ville.
Demain, nous nous dirigerons vers la capitale, Kuala Lumpur que tout le monde appelle KL...

1 commentaire:

plou a dit…

bien coloré tout çà