mardi 13 août 2019

Muséo Parc Alésia

En ce mercredi matin, nous nous préparons, malgré les nuages apparus durant la nuit pour partir faire une journée de canoë.
En attendant l'heure du départ, nous décidons d'aller marcher un peu à la Roche Percée à Pierre-Perthuis.
Il tombe un petit crachin mais rien de quoi nous effrayer.
Au moment où nous allons partir, Dame Nature a décidé de nous jouer un bon tour : il se met à pleuvoir des seaux alors qu'il n'a pas plu ici depuis plusieurs mois.
En regardant le ciel et en voyant la pluie s'intensifier, nous réalisons que le mauvais temps s'installe sur la région pour la journée. Un appel téléphonique à la base de loisirs pour reporter notre activité au lendemain et nous rentrons nous changer à l'hôtel.
Heureusement, nous avions prévu une visite en intérieur pour le jeudi que nous décidons d'avancer à aujourd'hui.
Direction donc Alise-Sainte-Reine en Côte-d'Or et plus précisément au Muséo Parc d'Alésia.
Et même si Abraracourcix et les gaulois de sa génération semblent avoir oublié où est Alésia, nous avons retrouvé ce lieu où Vercingétorix déposa ses armes au pieds de Jules César.
Nous aimons beaucoup l'architecture de ce musée qui a ouvert ses portes en 2012.
Le Muséo Parc d'Alésia a pour but de faire comprendre pourquoi il y a eu la bataille et le siège d'Alésia en -52 avant Jésus-Christ, comment elle s'est déroulée, avec quelles forces en présence, ce qu'il s'est passé ensuite et surtout comment cette bataille a été instrumentalisée par la suite pour construire un mythe identitaire sur notre Nation qui ne correspond en rien à la réalité.
Le musée est superbement bien documenté, un film faire même revivre la bataille d'Alésia comme si nous y étions et pour une fois l'audioguide est simple et clair !
On entre dans les salles sous d'immenses statues de combattants des peuples de Gaule Celtique et des Romains.
Une carte nous montre l'Empire Romain et comme par hasard, Lugdunum (Lyon) n'apparaît pas alors que Vienna (Vienne) oui. Vous imaginez comment Frédéric saute de joie à la lecture de cette carte qui a sans aucun doute une terrible erreur dans sa conception !
 Les armes, les uniformes, les instruments de musique des peuples Gaulois nous sont ensuite présenté.




















 Nous avons la même chose pour les soldats Romains



















Il faut savoir que les Romains étaient des soldats professionnels tandis que les armées des différents peuples Gaulois unifiés étaient composés de volontaires (ou pas) qui n'avaient que très peu d'aptitudes au combat.
La fresque suivante nous montre également que les peuples Gaulois se déplacent de manière très désorganisée et ont des difficultés à suivre un seul Chef. Leur déplacement est d'ailleurs plutôt chaotique.
Pour les Romains c'est tout le contraire : tout est organisé, tout le monde sait quoi faire et obéissent aux ordres donnés.
On retrouve d'ailleurs cette organisation dans la construction d'un camp romain avec au centre la tente du Chef.
La dernière partie du musée nous présente les différentes vision des Gaulois à travers les siècles.
A l'extérieur, nous avons une représentation grandeur nature  des constructions romaines édifiées pour exécuter le siège d'Alésia.
A quelques kilomètres de là, nous entrons sur le site archéologique qui abritait un oppidum (village) des Mandubiens, l'un des peuples Gaulois de la coalition. C'est dans cet oppidum que furent assiégés Vercingétorix et ses 80 000 hommes par Jules César et ses 60 000 soldats. Malgré les 200 000 hommes d'autres peuples gaulois venus à l'aide de Vercingétorix, Jules César parvint à poursuivre le siège d'Alésia et c'est là que Vercingétorix s'est rendu à Jules César.
Les peuples de Gaule furent soumis et intégrés dans la civilisation gallo-romaine. La région d'Alésia fut intégrée dans la Gaule Lyonnaise avec Lugdunum comme capitale (en rouge foncé, le rose étant l'Empire Romain en 120 après Jésus-Christ)
Après la défaite à Alésia, l'oppidum devint une cité gallo-romaine dont nous voyons ici les ruines.
Heureusement que des panneaux nous proposent soit des descriptions, soit des maquettes car il serait difficile pour nous de nous imaginer les lieux.
Comme dans toute ville romaine ou gallo-romaine, Alésia possède son théâtre.
 Le temps est nuageux et un peu plus clair mais la pluie ne cesse d'aller et venir nous confirmant notre bonne décision du report de notre activité sportive à demain.
Au Ve siècle, Alésia est peu à peu abandonnée et tombe dans l'oubli.
Il faudra patienter des fouilles voulues par l'Empereur Napoléon III pour découvrir ses ruines et enjoliver la bataille et le siège d'Alésia pour mettre en avant un Vercingétorix qui a su unifier son peuple et  se dresser contre l'occupant.
Napoléon III demande l'édification en 1865 d'une statue gigantesque censée représenter Vercingétorix sous les traits d'un grand guerrier beau aux cheveux longs, image qui restera longtemps, et qui est encore ancrée dans nos mémoires.
La visite terminée, nous rentrons vers Pierre-Perthuis mais faisons des haltes entre des averses.
Tout d'abord au Canal de Bourgogne long de 242 kilomètres qui rejoint la Saône à l'Yonne dont la construction commença en 1775 pour se terminer en 1832.
La halte suivante s'effectue à Semur-en-Auxois avec sa vieille ville.
Une forte pluie d'une bonne demi-heure nous oblige à rester à l'abri d'un préau au pieds de l'une des tours de la ville à regarder des litres d'eau se déverser dans la rivière Armançon.
Les éclaircies apparaissant à nouveau, nous en profitons pour aller boire un coup à la terrasse d'un café car même s'il pleut, la chaleur est encore bien présente.
Nous voici de retour à notre chambre d'hôtel. Le restaurant étant fermé le mercredi, nous allons manger à la terrasse d'un restaurant à Vézelay.
Nous assistons à un joli coucher de soleil
et à une belle lune
nous promettant de croire à une belle journée ensoleillée pour notre journée de jeudi.
Au loin, telle l'étoile du Berger, la lumière de notre hôtel nous invite à rentrer nous coucher...

1 commentaire:

plou a dit…

La pluie c'est comment ?