vendredi 10 mai 2019

Surplombs des Gorges de l'Ain

La randonnée du jour nous mène à 1h10 en voiture de Villeurbanne.
C'est tout prêt et pourtant c'est tellement dépaysant !
Notre marche de 4h45 va nous mener dans quatre communes : Bolozon, Balvay (fait partie de la commune de Leyssard), Solomiat (fait partie de la commune de Leyssard) et Napt (fait partie de la commune de Sonthonnax-la-Montagne).
A Bolozon; 89 habitants en 2016; nous nous trouvons dans le Département de l'Ain et plus précisément dans le Haut-Bugey.
Les maisons de la commune semblent pour la plupart avoir toutes été restaurées ce qui donne une très belle impression d'un village entretenu où il fait bon vivre.
Un parking pour les randonneurs a même été aménagé parfaitement et c'est bien appréciable.
Nous tombons sous le charme de Bolozon et c'est dans ce genre de village que nous verrions bien une maison secondaire. On peut rêver non ?
Nous débutons notre randonnée, en évitant de marcher sur les fleurs qui poussent sur le chemin
puis quittons le bourg
et nous franchissons le ruisseau de Sous-Bief.
Le ciel est certes nuageux mais son bleu est tout de même bien présent.
Comme souvent, nous débutons notre marche par une grande montée et celle-ci semble interminable.
En plus, les vents violents des derniers jours ont fait tomber des arbres sur le chemin mais heureusement, je suis là pour les enlever tel qu'à pu le faire le Commissaire Juve en Écosse (cf. Fantômas contre Scotland Yard)
L'humidité permet à la mousse de s'étendre sur les troncs des arbres mais nous le reverrons plus tard.
Nous voici arrivés à Balvay et aux ruines du château de Balvay qui fut détruit en 1403 à cause, si j'ai bien compris l'histoire, d'une mésentente entre le Seigneur du lieu, le Duc et Comte de Bourgogne et le Comte de Savoie
Sans château le lieu n'a plus d'intérêt ?
Bien au contraire puisque il nous offre une superbe vue sur la rivière l'Ain.
Durant l'ascension, distrait par mon smartphone, je me suis blessé en me cognant méchamment le genou contre un rocher. Des égratignures et une grosse douleur ne m'ont pourtant pas empêché de poursuivre ma marche même si ce soir l'hématome me fait plutôt mal.
Nous prenons du temps pour boire et surtout pour profiter de cette formidable nature qui nous entoure.

Nous reprenons notre ascension en prenant le temps de regarder tout ce qui nous entoure.
Nous croisons d'ailleurs un animal sauvage des plus féroces : un énorme escargot de Bourgogne. (apporté là par le Duc et Comte de Bourgogne en 1403 ?)
A Solomiat, nous entrons dans le cimetière pour prendre en photo la chapelle Sainte Marie-Madeleine construite vers 1520 - 1530.
Fermée, je parviens tout de même à prendre une photo de l'intérieur par le trou de la serrure. Rien n'échappe à notre appareil photo !
Ici aussi il y a des belles et grandes maisons. Celle-ci voit son toit entièrement restauré, le reste suivra sûrement ?
Nous marchons maintenant dans une immense prairie sur un plateau
avant de pénétrer à nouveau dans une forêt.
La marche est difficile car les fortes pluies de ces derniers jours ont rendu le sol extrêmement boueux et glissant. De nombreux arbres ont été également abattus par les vents ce qui rend difficile notre progression à cet endroit.
Comme nous regardons où nous marchons pour éviter de glisser sur la boue ou sur des pierres ou des souches humides, l’œil affuté de Frédéric détecte le fossile d'un coquillage sur une pierre.
Nous pénétrons maintenant dans une forêt qui semble avoir été recouverte entièrement par la mousse. 
C'est là que nous croisons un ruisseau qui forme de petites cascades.
Nous nous transformons alors en Ingénieur des Ponts et Chaussées (pas tout jeune cette comparaison !) pour rediriger son flot qui a tendance à s'étaler sur le chemin plutôt que de rester dans son lit originel.
Il est temps de pique-niquer ce qui nous permet de faire une pause assis sur des pierres.
Après cette pause déjeuner, nous réalisons que nous étions à cinq minutes à peine d'une zone aménagée pour les pique-niques !
Nous sommes arrivés à Napt.
Dans cette petite construction se tenaient de gros travaux.
D'abord il y avait les travaux de nettoyage du linge au lavoir
mais également une partie du bâtiment appelée le travail où l'on maintenant les animaux qui devaient être ferrés par le maréchal-ferrant.
A Napt également il y a de très belles maisons.
Nous aimons particulièrement le mélange entre le fer, le verre et le bois de cette jolie demeure rénovée avec goût.
 
On y découvre de jolies sculptures de bois.
L'église avec son superbe toit en lauzes date des années 1200 et a été restauré en 1984.
Nous sommes amusés par cette jolie sculpture de bois qui trône au-dessus de la porte de cette maison.
Même dans l'un des plus petits villages de France, les habitants ont été touchés et meurtris par la Première Guerre Mondiale comme le prouve ce monument aux morts.
Quelques prés plus loin,
nous arrivons à la Chapelle des Chasseurs ou Chapelle Notre-Dame-de-l'Etoile date de 1856.
Nous parvenons cette fois à prendre en photo l'intérieur de la chapelle non pas par le trou de la serrure mais par un genre de judas (ou œil de bœuf )
Depuis la chapelle, nous découvrons une autre attraction de la région, le Viaduc de Cize-Bolozon, mais nous vous en reparlerons.
Que de vert, de bleu et de blanc dans cette belle journée printanière.
Nous entamons notre dernière descente à travers de nouvelles forêts de mousse.
Nous passons sous un pont de chemin de fer qui mène les voyageurs soit à Bourg-en-Bresse soit à Valserhône; nouvelle commune issue de l'association de Bellegarde-sur-Valserine, Châtillon-en-Michaille et Lancrans.
Cette montagne a une forme de pyramide et cela nous rappelle notre voyage de l'année dernière au Mexique.
Notre route est toujours bien fleurie.
Nous nous rapprochons de Bolozon en passant devant des ruches
et devant un troupeau de vaches possédant d'énormes cornes.
Ici un bouc semble veiller sur les poules en contrebas et un peu plus loin,
un chien protège le bouc et ce chien semble être protégé par une oie. Nous ne prenons pas de photos car le chien et l'oie ne semblent pas être très amicaux.
Nous voici revenu à notre point de départ.
Nous retournerons sans aucun doute dans ce coin car il y a d'autres randonnées à faire dont celle qui peut nous mener à la Cascade du Grand Pichet que nous voyons au loin.
C'est en voiture que nous descendons au bord de l'Ain pour photographier le Viaduc de Cize-Bolozon.
Construit de 1872 à 1875 il a la particularité de pouvoir faire passer les voitures au premier étage, et la voie ferrée au second.
En 1944, la Résistance locale a voulu faire sauter des piliers du pont mais ne présageait pas que l'édifice allait s'écrouler entièrement !
Le pont est reconstruit à l'identique et ré ouvert à la circulation en 1950.
Après une si belle marche nous allons dormir comme des bébés...

1 commentaire:

plou a dit…

belle balade