A la découverte du patrimoine andorran

Mardi 7 août, nous décidons de partir visiter quelques lieux emblématiques d'Andorre.
Notre première visite nous mène à l'église romane de Sant Joan de Caselles construite au XIe siècle à l'entrée du village de Canillo en venant de France.

C'est là que j'aide une espagnole qui cherche la direction du Vall d'Incles où nous étions la veille.
Il faut avouer que n'importe où je me trouve, les gens ont tendance à venir me voir pour me demander des renseignements. On me dit que c'est parce que j'ai toujours l'air d'interroger les gens en les regardant. Du coup ils sentent ce besoin de me demander un renseignement.
Il n'empêche que j'ai fait ma bonne action en donnant l'itinéraire à cette dame, bonne action qui se verra répéter quasiment chaque jour, parfois plusieurs fois par jour.
Et ça continue (d'ailleurs pourquoi arrêter ?)
Pas plus tard qu'hier, j'ai aidé une dame a attraper un produit dans un rayon d'Intermarché Contact.
Revenons à nos vacances.
Depuis Canillo, nous empruntons une route en lacets qui mène au Col d'Ordino.

Un long parking nous permet de garer notre voiture et de partir nous promener.
Certains arbres semblent avoir brûlés ou avoir été foudroyés.

Nous découvrons trois gigantesques totems installés là en 1991. C'est une œuvre d'un mexicain, Jorge Dubon. C'est très impressionnant et les totems se marient parfaitement avec le paysage montagneux.

Nous voici arrivés à Roc del Quer, une plate forme de belvédère longue de 20 mètres de long dont 12 mètres sont dans le vide.

Une autre plate forme surplombant cette construction datant de 2016 permet d'avoir une vue plongeant sur le promontoire et la vallée.

Au bout de cette avancée, un homme se tient assis.
Un inconscient ?
Non, une statue d'un homme décontracté dont l'une des jambes plonge dans le vide à plus de 500 mètres.

 

Afin de rendre l'endroit encore plus impressionnant, des plaques de verre ont été installées sur le sol du promontoire pour voir le vide sous ses pieds.
Malheureusement, elles sont rayées et plutôt sales minimisant leur effet.

Depuis tout là-haut, la vue est superbe sur le village de Canillo en contrebas.
La flèche rouge indique une superbe maison visible depuis le village et qui semble être très cossue.

De l'autre côté, c'est la vallée qui s'enfonce un peu plus dans Andorre en direction de la capitale.

Une halte à Canillo nous permet, au téléobjectif, de prendre une photo du Roc del Quer.

A Canillo, j'aime particulièrement cette fresque de l'Automne.

Les rues sont fleuries et nous décidons d'aller à l'église de Sant Serni de Canillo. Construite au XIe siècle, elle fut reconstruite au XVIIe.

Les intérieures de ces églises romanes sont assez sobres même si l'on note beaucoup de richesses derrière l'autel.

Il y a ici une réplique de Notre-Dame-de-Meritxell dont nous vous reparlerons un peu plus bas.

Le vitrail est simple et ne représente qu'une colombe mais elle fait son effet dans cette petite église.

A l'extérieur, des moutons colorés semblent vouloir brouter l'herbe.

Au village, et un peu partout en Andorre, nous voyons des cultures de tabac

car jusqu'en 1950, l'économie de la Principauté reposait essentiellement sur cette culture, sur la vente de bois et sur l'élevage de bétails.
Nous prenons un apéritif à un bar face au Palau de Gel

qui accueille une patinoire (hockey sur glace, patinage sur glace et karting sur glace) mais également une piscine.
Nous n'avons qu'à traverser la rue pour aller manger à la terrasse du restaurant El Solà de la viande pendue à une sorte de crémaillère.
La viande est cuite au feu de bois.

Après ce bon repas, nous reprenons la route pour nous rendre au lieu le plus Saint d'Andorre, le Sanctuaire Millénaire de Meritxell.

Nous allons vous raconter la belle histoire de Meritxell :

Un 6 janvier du XIIe siècle (l'année exacte a été perdue), des habitants du hameau de Canillo se rendaient à l'église. Sur leur route, ils eurent la surprise de voir un églantier (ancêtre du rosier) en fleurs. A cette saison, c'est inhabituel. Ce qui l'était encore plus, c'est qu'au pied de l'arbuste se trouvait une statue de bois de la Vierge et de l'enfant Jésus. Les habitants décidèrent d'apporter cette statue colorée dans l'église de Canillo mais le lendemain, elle avait disparu de l'église et s'était miraculeusement retrouvé au pied du même églantier. Les habitants décidèrent cette fois de l'apporter un peu plus loin à l'église d'Encamp. Mais le lendemain, alors qu'une violente tempête de neige frappait la région et qu'un épais manteau neigeux recouvrait les lieux, la statue avait une nouvelle fois disparue. Elle fut retrouvée au pied de l'églantier en fleurs sur lequel pas un seul flocon de neige ne s'était posé. Les habitants crièrent au miracle et décidèrent de construire à cet endroit une chapelle en l'honneur de la Vierge de Meritxell.
En 1914, Pie X la consacra Sainte.
Malheureusement, en 1972, un incendie détruisit la vieille chapelle et la statue de la Vierge.
Très rapidement, la chapelle fut reconstruite et une copie de la statue fut sculptée.
Elle est d'ailleurs toujours dans l'ancienne église derrière une épaisse grille.

En 1976 fut construit un nouveau sanctuaire dont nous avons beaucoup aimé l'architecture très originale.
Nous y étions très tranquilles car nous n'avons rencontré quasiment personne et avons été subjugués par l'extérieur dont les façades semblaient prendre toute leur beauté avec l'orage qui pointait son nez au loin.
J'avais pourtant lu que le lieu était très fréquenté, surtout depuis la venue ici du Pape François en 2014.

L'intérieur quant à lui est tout aussi sublime et on a l'impression que le sanctuaire vient d'être construit à l'instant.

 C'est vraiment un très bel endroit que je ne cesse de photographier sous tous les angles.

 Au-dessus du sanctuaire, il y a une zone de pique-nique avec des barbecues qui a été installé.

Malheureusement comme vous avez pu le voir, la météo a subitement changé et l'orage approche.
Nous avons tout juste le temps de voir la Croix de Charlemagne

Un petit tour à Encamp et nous rentrons à notre appartement.

Nous jouerons aux cartes en attendant l'heure du repas pendant que l'orage éclate dehors.
La météo est en effet en train de changer mais demain nous avons décidé de nous amuser coûte que coûte...