mercredi 2 mai 2018

Los cenotes Xkekén y Samulà

Nous dépassons la ville de Valladolid après avoir traversé plusieurs villages qui ne semblent (sur)vivre que du tourisme. La population semble être assez pauvre ou en tout cas elle parait se contenter de peu.
Faisons donc du tourisme pour apporter un peu de notre argent et leur en faire profiter.
Nous commençons par payer le gardien du parking pour qu'il surveille notre voiture puis nous payons nos droits d'entrée aux cenotes.
Un petit point sur ce qu'est un cenote s'impose.
Un cenote (lire cénoté) est un gouffre de dimensions et de profondeurs différentes totalement ou partiellement rempli d'eau douce. Ce phénomène est très rare ailleurs dans le monde mais le Mexique en possède des milliers (et presque autant des non répertoriés). Le Mexique semble être un véritable emmental.
A l'époque des Mayas, ils servaient de puits d'eau douce mais également de lieu de sacrifices humains dans lesquels les offrandes humaines étaient jetés du haut du trou dans le cenote. Pour les Mayas, ils étaient le lien pour communiquer entre le monde réel et celui des morts.
Nous laissons de côté toutes ces considérations religieuses et venons comme les mexicains d'aujourd'hui nous baigner sous terre.
Pour descendre dans un cenote, pour ceux qui ne sont pas accessibles en surface, il faut descendre un escalier pour rejoindre une grotte.
Dans cette grotte, il y a un gouffre rempli d'eau.
La première impression que nous avons, c'est la chaleur qui règne ici.
Au contraire d'une grotte où il fait très frais, ici il fait très chaud.
Nous pénétrons dans le cenote Xkekén.
C'est la première fois que nous voyons cela.
Les vacanciers se baignent dans l'eau sous la surveillance d'un maître-nageur et tout cela, sous la terre !
L'endroit est éclairé uniquement par un trou dans le "plafond" de la grotte.
Nous avions enfilé nos maillots de bain avant de descendre et étant donné la chaleur, nous n'hésitons pas à nous baigner dans une eau chaude à souhait.
Quelques rares poissons noirs nagent avec nous, des chauve-souris volent au-dessus de nos têtes.
La grotte est très calme et nous offre un contraste saisissant avec le brouhaha de Chichèn Itzà.
Nous nageons avec au-dessus de nos têtes, une multitude de stalactites et des lianes qui proviennent du trou dans la voûte.
Nous remontons après un long moment de détente à la surface pour nous rendre dans un autre cenote, situé dans le même parc et à quelques mètres de là, Samulà.
Il est encore plus vaste et la grotte est bien plus haute.
Ici également, un trou vient apporter la lumière du soleil. La luminosité à l'intérieur est donc différente selon les heures de la journée.
Me voici déjà dans une ligne d'eau en train de prendre du bon temps.
La grotte est un peu plus bruyante car les moindres paroles résonnent et le groupe de touristes espagnols se fait bien entendre.
Nous restons un long moment assis sur la paroi de la grotte à regarder ce lieu où semble tomber un rideau de lumière. C'est vraiment impressionnant et cette activité va nous permettre de garder en mémoire ces moments passés là.

Voici un des trous de la voûte depuis l'intérieur,
et voici le même (dont la protection d'accès est assurée par une simple corde) de l'extérieur.
 
 
Nous nous arrêtons boire une agua mexicana à la terrasse d'un café puis nous reprenons la route.
La dernière partie sera assez difficile car nous roulons durant 70 interminables kilomètres en une parfaite ligne droite comme celle-ci.
C'est long, c'est même très long !
Les villages, parfois de simples cabanes avec une église en bois, sont peu nombreux mais d'une extrême pauvreté.
Et pourtant, nous nous trouvons à quelques minutes de la côte de la Mer des Caraïbes où se trouvent toutes les villes balnéaires mexicaines les plus importantes.
Tulum où nous allons résider deux nuits, est, même si c'est une grande station balnéaire, moins bétonnée que ses grandes sœurs. On dit là-bas que d'ici 10 ans Tulum sera malheureusement défigurée à son tour par les méga complexes hôteliers.
A moins que la proximité de la Réserve de la Biosphère Sian Ka'an ne la sauve en partie...
Nous arrivons assez tard dans notre petit hôtel (à peine dix chambres). Nous sommes accueillis par le propriétaire, un français installé à Tulum depuis une quinzaine d'années. Il y a en fait dans la région une grosse communauté française travaillant à leurs comptes dans le tourisme.
Il  a réhabilité une ancienne maison dans un quartier très populaire et espère que ce genre de petits hôtels resteront la norme à Tulum.
Notre chambre est décorée très sobrement avec une carte du Mexique que j'aurai bien volontiers récupéré !
Tulum est une ville balnéaire de l’État du Quintana Roo mais sans bord de mer ! La Mer des Caraïbes se trouve effectivement à une dizaine de kilomètres du centre-ville protégée par le Parc National de Tulum qui accueille également des ruines mayas. C'est peut-être ce parc et ces ruines qui sauveront ce bord de mer.
La route 307 menant de Chetumal au Sud à Cancún au Nord est la route où se situent tous les bars, les restaurants, les boutiques...
Nous n'échappons pas au nom coloré de la ville.
Nous mangeons des tacos à une terrasse d'un restaurant en buvant des cocktails.
Demain, nous profiterons de notre journée à Tulum...

2 commentaires:

plou a dit…

Bonne baignade souterraine

Anonyme a dit…

Wahouuuuuu !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!