lundi 4 avril 2016

Le Palais des Doges

En ce jeudi matin, le soleil est timide et le ciel bleu de la veille s'est temporairement effacé.
Mais ce n'est pas trop grave puisque après un solide petit déjeuner, nous avons décidé de visiter le Palais des Doges.
Les billets coupe-files, achetés sur Internet ne seront pas très efficaces car certes, on évite de faire la queue pour acheter nos entrées, mais nous devons patienter de longues minutes pour passer les contrôles de fouille nécessaires malheureusement avec l'actualité mondiale.
Mais c'est une bonne garantie pour notre sécurité.
Le Palais est la résidence officielle des Doges de Venise et le siège des institutions de la République : le Grand Conseil, le Sénat, le Collège Suprême, le Collège et le Conseil des Dix. Ce dernier était redouté car il jugeait les vénitiens et avait même le pouvoir de destituer un Doge.
Plusieurs fois détruit par des incendies, le Palais des Doges est étonnant à découvrir. Il nous aura fallu attendre notre troisième visite pour y pénétrer enfin.
Voici la cour avec au fond, sous la coupole, la Basilique qui à l'origine était la Chapelle du Doge.
Il manque de soleil mais les murs de briques rouges mêlées aux façades blanches doivent vraiment bien ressortir lorsqu'il y a plus de lumière.
Sous la surveillance de Mars et de Neptune,
nous empruntons le grand escalier, l'Escalier d'Or, qui nous fait débuter la visite de l'intérieur du Palais par le second étage. Les appartements du Doge étant actuellement fermés, nous ne les verrons pas.
 
Les salles se succèdent dans lesquelles on peut admirer de gigantesques peintures dont ce tableau décrivant la visite du Roi de France Henri IV (si ma mémoire est bonne). Venise aimait construire des monuments imposants temporaires pour impressionner ses invités. Ici, ce fut la construction d'un arc de triomphe.
De ce second étage, nous avons de belles vues sur les îles de Venise,
mais également sur le Campanile et la Basilique.
Nous traversons ensuite plusieurs salles de l'armurerie dans lesquelles sont conservées de nombreuses armes (épées, fusils, armures, casques...)
Dans l'une des salles, je ne sais plus laquelle tellement nous en avons vu, nous découvrons cette petite trappe par laquelle les citoyens de la République venaient dénoncer d'autres citoyens.
Moins rapide qu'Internet mais tout aussi efficace, voir plus.
 
Au premier étage, nous entrons dans l'une des pièces qui fut durant longtemps, la plus grande salle d'Europe. C'est la Salle du Grand Conseil.
Nous nous y sentons tout petits.
 
Sur le haut des murs, près du plafond, sont peints les portraits des différents Doges de Venise.
Tous y seraient représentés sauf un dont le portrait a été remplacé par une tenture noire sur laquelle est écrit : Hic est locus Marini Falieri decapitati pro criminibus (Ici se trouve l'emplacement de Marino Falier, décapité pour ses crimes)
Marino Falier est élu Doge le 11 septembre 1354 mais l'homme décide alors d'une conspiration pour se rapprocher économiquement de l'ennemi de toujours : Gênes. Marino Falier fut arrêté pour trahison et décapité. Pour maintenir la peur aux Doges suivants et pour punir à jamais Marino Falier, il fut décidé de peindre la tenture noire à la place de son visage, faisant rester pour l'éternité Marino Falier comme le traître de Venise aux yeux de tout le monde.
De cette immense salle, nous descendons aux sous-sols où se situent les prisons.
Pour nous y rendre, nous empruntons le fameux Pont des Soupirs.
Après l'avoir vu de l'extérieur, nous le voyons pour la première fois de l'intérieur.
Nous ne faisons pas la visite complète car les prisons sont d'une humidité extrême.
La durée de détention ne devait pas être très longue car les prisonniers ne devaient pas vivre longtemps.
Nous quittons ce merveilleux Palais par la grande porte qui ouvre sur la Place Saint-Marc.
 Nous continuerons demain notre récit avec notre visite sur l'île de Murano.

1 commentaire:

plou a dit…

on continue la visite