dimanche 3 avril 2016

Venise, la Sérinissime

En ce mercredi matin, après les contrôles renforcés rendus obligatoires par les fermetures de nos frontières, nous décollons depuis l'aéroport de Lyon Saint-Exupéry à destination de celui de Venise, Marco Polo.
Le vol s'effectue sans encombre et après une heure nous sortons de notre avion et prenons la direction de notre autobus qui nous mène directement à la gare routière de Venise.
Nous en avons fini avec les voitures, camions et autres véhicules à roue qui laissent place aux bateaux.
 
Vous allez dire que nous ne pensons qu'à manger, mais il est l'heure effectivement de se restaurer. C'est donc au hasard que nous nous rendons dans les ruelles de Venise à la recherche d'un endroit où nous pourrons déjeuner et c'est assez rapidement que nous décidons de nous arrêter à l'Osteria ae cravatte. La salle a une décoration très chargée dont une majorité faite avec des cravates mais il y a également une multitude de photos rigolotes que nous nous amusons à regarder.
Ce premier repas italien nous plaît bien et nous passons un bon moment à table même si nous plaignons la pauvre Maria; la serveuse; qui est réprimandée à plusieurs reprises par son patron. Maria n'est pas à la fête aujourd'hui et rageuse, elle ira aux toilettes pester contre son employeur.
Le ventre plein, nous prenons notre premier vaporetto; véritable métro aquatique de Venise; pour nous rendre un peu plus au cœur de cette cité qui fut un État durant de nombreuses années. La ville appartenait à l'Empire Byzantin jusqu'à ce qu'en 697 fut élu le premier Doge (Duc) de la République de Venise naissante, Paolo Lucio Anafesto. Venise ne cessa dès lors ses conquêtes agrandissant son territoire et sa puissance jusqu'à ce que Napoléon Bonaparte n'envahisse la République en 1797. Cette même année, après un Traité, la République de Venise perd définitivement son indépendance en devenant une province de l'Empire d'Autriche jusqu'à ce que Napoléon ne la rattache à nouveau à son Empire en 1805. Dix ans après, Venise retombe dans les mains autrichiennes. En 1866, Venise est libérée et rattachée au Royaume d'Italie né en 1861.
Le vaporetto nous fait emprunter le Grand Canal, principal axe de la ville. C'est depuis le pont du navire que nous pouvons admirer un grand nombre de palais, tous plus beaux les uns que les autres.
Nous descendons près de la Place Saint-Marc où les touristes et boutiques de souvenirs sont nombreux.
Le Palais des Doges se découvre à nous.
Puis c'est le Pont de Soupirs qui n'a rien de romantique en fait car les soupirs poussés par les personnes qui le traversaient étaient en fait une expression de grande tristesse car ils savaient que ce pont les menaient en prison pour de nombreuses années, voir à la mort.
Nous arrivons à notre hôtel (Hôtel Sant'Antonin) pour prendre possession de nos chambres et pour poser nos bagages. Il se trouve le long d'un canal tranquille dans l'ancien quartier grec, grecs venus se réfugier ici à la chute de Constantinople.
Le palais dans lequel nous allons dormir date du début du XVIème siècle.
En 1889, le nouveau propriétaire Napoleone Scarpa le rénove entièrement pour en faire la maison de sa famille. Sa descendance transforma les lieux en un hôtel, pour notre plus grande joie.
Logés au premier étage, nous sommes impressionnés par le luxe de la demeure et par la grandeur de ses pièces.
Le lustre en verre de Murano est immense, ses formes et ses couleurs sont originales.
Les parents de Frédéric auront droit à une très grande chambre, presque un appartement privé.
La notre est la chambre secrète qui se situe sur la mezzanine.
Nous avons une superbe vue sur le jardin intérieur du Palais.
Le jardin est très calme ce qui nous permettra de dormir merveilleusement bien.
Une fois installés, nous partons à l'assaut des nombreux ponts qui enjambent la Cité des Doges.
Nous admirons les sonnettes ou les marteaux de portes.
Nous multiplions les traversées de canaux
 avant de nous retrouver devant la Basilique Saint-Marc, sur la Place Saint-Marc,
 et au pied du Campanile Saint-Marc.
Nous prenons notre premier apéritif en respectant la tradition du Spritz, cette boisson régionale, inventée par l'occupant autrichien. En effet, les soldats autrichiens trouvaient que le vin de la région était trop fort en alcool et demandaient qu'on arrose le vin d'eau. Le terme allemand est spritzen d'où découle le nom de spritz confectionné depuis le XXème siècle en mélangeant de l'eau de Seltz, du prosecco (vin blanc à bulles), d'Aperol ou de Camparil (les teintes de la boisson étant soient rouges soient orangées selon le type employé) et d'une rondelle d'orange.
Nous reprenons le cours de nos déambulations.
Ici, ce fleuriste permet à nos narines de nous délecter d'une merveilleuse odeur sans doute amplifiée par le chèvrefeuille tout près.
 L'art moderne est présent dans cette ancienne ville et nous aimons particulièrement ce lapin,
et cet astronaute.
Nous voici dans le quartier de l'Arsenal tandis que la nuit commence à tomber.
Le touriste se fait plus discret car l'heure du dîner a sonné, et comme le matin même, nous tombons au hasard sur un restaurant : Bacarandino. C'est à mon goût, le préféré des quatre restaurants où nous nous rendrons. C'est ici que nous découvrons un étrange manège que nous reverrons ailleurs. Un cuisine ne cesse de passer dans la salle muni d'un sac vide, sort de l'établissement avant de rentrer avec un sac plein en direction de la cuisine. Amusés par cette "tradition" nous en avons déduit que les réserves se trouvaient ailleurs, faute de place en cuisine.
De retour à l'hôtel et avant de sombrer pour une bonne nuit de repos, nous admirons le lustre de Murano.

2 commentaires:

Annie a dit…

Beau voyage beau commentaire !

plou a dit…

finalement ce n'est pas triste Venise !!!