Décalage horaire oblige, c'est très tôt, heure canadienne, que nous nous réveillons.
Nous patientons donc pour aller prendre notre petit déjeuner et faisons sûrement partie des premiers à le prendre en compagnie d'autres naufragés du décalage horaire.
Nous avions consulté le bulletin télévisé météo sur Météo Média avant de descendre à la salle à manger qui nous annonçait une forte chute de température : de -4°c la veille, nous descendions à -12°c aujourd'hui.
Un petit déjeuner calorique s'impose donc.
Calés par notre repas du matin, nous découvrons la vue depuis la fenêtre de notre hôtel sous un grand ciel bleu.
Effectivement le soleil est présent, mais lorsqu'il apparaît avec un grand ciel bleu, étrangement, c'est le moment où nous aurons le plus froid !
Nous nous habillons chaudement et partons dans les rues de Montréal à destination de la station de métro le plus proche. Nous aidons d'ailleurs ici une touriste étrangère à acheter un ticket.
Direction le Plateau Mont Royal où nous découvrons des vélos. Vous pourriez penser qu'ils sont abandonnés ? C'est mal connaître les montréalais qui, même sous la neige et le froid persévèrent à rouler en vélo.
Nous attendons maintenant notre bus tout près de cette façade décorée.
C'est à ce moment que nous ressentons le vent glacial et que nous commençons tout de même à avoir un peu froid. Heureusement, le bus arrive et nous monte directement, et au chaud, vers le Parc du Mont Royal inauguré le 24 mai 1876 (140 ans cette année !)
Le Père Noël doit être encore dans les parages puisqu'il a abandonné son traîneau et ses rennes.
Tout près de là, c'est le Lac aux Castors, en forme de trèfle à quatre feuilles qui fut creusé en 1938.
L'hiver, ce ne sont pas les castors que l'on peut admirer, mais petits et grands qui viennent y patiner.
La sensation de froid s'accentue ici avec le vent. La cime des arbres est recouverte d'une épaisse couche de glace qui brille sous les rayons du soleil.
Nous traversons le parc pour nous réchauffer.
Quelques rares écureuils viennent chercher un peu de nourriture.
Mais Frédéric semble être transi par le froid et je ne peux m'attarder à prendre des photos de ces gentils animaux car il s'éloigne rapidement.
Il se souvenait d'un abri tout proche : le Chalet du Mont-Royal construit à cet endroit en 1932 et où nous nous étions déjà réfugiés lors de notre dernière visite pour apprécier l'air climatisé de l'immense pièce. Cette fois, c'est le feu de cheminée et les radiateurs que nous recherchons.
Réchauffés, nous sortons sur le belvédère Kondiaronk. Il est entièrement recouvert par la glace
et c'est avec une grande prudence que nous nous approchons des barrières pour profiter de la vue sur Montréal.
La descente en direction de la rue Peel est assez drôle car la glace a également recouvert une partie du chemin. Notre descente est hasardeuse mais la montée des touristes que nous croisons l'est encore plus car ils doivent se tenir à une corde pour tenter de rester debout. Heureusement, les 260 marches de l'escalier sont à peu près dégagées.
De retour au métro, nous descendons à Chinatown,
pour atteindre le Vieux Montréal. C'est ici que nous décidons de manger au restaurant très touristique Bella Vita. Il ne restera pas notre meilleur souvenir culinaire. Nous aurons tout de même le mérite de nous réchauffer.
Nous faisons une dégustation de sirop d'érable et prenons même un cours sur sa conception à Les délices de l'érable. Nous nous laissons même tenter par un petit dessert à l'érable bien entendu !
Petit historique sur le sirop d'érable tiré du site précité auparavant :
"Les Amérindiens utilisaient leur tomahawk pour faire une incision en forme de V dans les arbres. Ils inséraient ensuite des roseaux ou une pièce concave d’écorce pour faire couler la sève dans un récipient fait d’écorce de bouleau. Ils faisaient bouillir la sève recueillie dans des contenants d’argile pour obtenir le sirop d’érable.
Ensuite, le sirop d’érable était bu comme un breuvage sucré ou utilisé en cuisine, car il renfermait une valeur énergétique et nutritive.
Les premiers colons blancs et les négociants de fourrure ont introduit des chaudières de bois au processus ainsi que des bouilloires en fer et en cuivre.
Plus tard, ils suspendront leurs chaudières à des chalumeaux faits à la main et introduits dans des trous percés dans les érables.
Maintenant, plus de 85% des acériculteurs utilisent un réseau de tubulures sous vide. Chaque érable est relié à ce réseau. Ces tubulures acheminent par gravité l’eau d’érable vers une station de pompage située à l’endroit le plus bas de l’érablière. Il ne reste plus qu’à pomper la récolte vers la cabane à sucre pour ensuite la transformer en sirop d’érable."
Nous nous trouvons maintenant sur la Place d'Armes entourée de ses nombreux buildings
et du monument le plus connu de la place : la Basilique Notre-Dame de Montréal.
A l'occasion des fêtes de Noël, trois anges surveillent les portes d'entrée de la Basilique.
Jamais jusque là nous n'y étions rentrés mais nous le faisons aujourd'hui.
Dès 1652 se trouvait en ces lieux une chapelle de bois. Puis une église en pierre est construite entre 1672 et 1683. Trop petite, elle nécessite un agrandissement qui se fait attendre à son annonce en 1823. Il faudra attendre 1880 pour voir terminés les travaux de la Basilique actuelle.
L'intérieur de la Basilique nous rappelle qu'il y a fort longtemps, toutes nos églises aussi avaient des couleurs partout et n'étaient pas aussi tristes qu'elles peuvent l'être.
Ici, la couleur est partout.
Plusieurs crèches de Noël ont été installées.
L'orgue est impressionnant et nous avons même la possibilité de l'entendre jouer.
La Chapelle Notre-Dame su Sacré Cœur est détruite par un incendie le 07 décembre 1978 mais reconstruite de 1979 à 1982.
C'est à cet endroit que nous tombons nez-à-nez avec un Saint-Yves. Tu as vu tonton, tu as une statue à la Basilique de Montréal !
Je termine ce billet en vous montrant une dernière photo de ces lampions qui illuminent nos cœurs.
Nous terminons ce lundi par du magasinage dans l'une des nombreuses places commerciales de la ville souterraine de Montréal.
De retour à l'hôtel, nous apprenons qu'une tempête de neige, la première au Québec cet hiver, va toucher de plein fouet Montréal !
Nous sommes excités comme des puces et soupons au restaurant de notre hôtel Le Cordial
1 commentaire:
çà commence à faire froid aux pieds !!
Enregistrer un commentaire