Coup de froid à Québec

Mercredi 06 janvier :

Et vous ne devinerez jamais ?
Il a encore neigé ce matin, à notre plus grande joie, même si nous aurons à déneiger la voiture avant de partir. Heureusement, les voitures de location sont équipées de tout le matériel nécessaire.

Comme annoncé par les bulletins météo, le soleil a laissé sa place à un ciel très chargé qui nous amène des flocons. Nous nous étions dit que s'il faisait beau à nouveau, nous retenterions le ski mais nous voulions également nous rendre à Québec car nous aimons beaucoup la capitale provinciale.
Il nous faut 20 minutes pour arriver en centre-ville et nous décidons d'aller nous garer sur les Plaines d'Abraham; dont le nom provient de son propriétaire en 1635 Abraham Martin; aujourd'hui devenu un parc urbain de 98 hectares mais qui hier était un lieu de batailles où les armées françaises et anglaises combattirent. C'est en ce jour du 13 septembre 1759 que la France perdit le contrôle de la capitale de la Nouvelle-France. Malgré des victoires mais supplantées par d'autres défaites, la France est contrainte en 1763 de céder la Nouvelle-France, l'Acadie, l'île du Cap-Breton, l'Est des Pays de l'Illinois à l'Angleterre et de céder l'immense Louisiane à la Nouvelle-Espagne.
Aujourd'hui, les habitants de Québec aiment à se retrouver dans ces vastes étendues de nature.
D'ailleurs avec la neige qui recouvre les Plaines d'Abraham, de nombreuses personnes viennent ici soit courir, soit patiner, soit skier.

Au moment de sortir de la voiture, nous réalisons que nous avons fait une grosse erreur : nous n'avons pas enfilé nos sous-vêtements longs et sommes partis comme nous étions habillés en début de semaine précédente à Montréal en croyant que nous n'allions pas avoir froid.
Grossière erreur de débutant.
Notre seconde erreur sera de ne pas retourner nous changer pour ne pas avoir froid.
Nous payons encore aujourd'hui ces deux fautes l'un et l'autre (en ce moment plutôt moi après que Frédéric se soit remis)...
Revenons à notre situation géographique.
Québec domine le Saint-Laurent coincé entre deux falaises.
Celles de Québec d'un côté

celles de Lévis de l'autre.

 

Marchons un peu dans ce lieu marqué par l'Histoire.

 

Nous arrivons à l'Assemblée Nationale.

 

Sur les parcs de l'esplanade, des équipes sont en train de construire des édifices de glace en prévision du 62ème Carnaval de Québec (du 29 janvier au 14 février). Une autre période à laquelle nous devrons revenir ici.

Nous entrons dans la vieille ville de Québec.
Les rues sont relativement désertes en ce début de matinée froid et gris.
Nous passons devant l'Ambassade de France qui nous rappelle tristement l'année 2015 pour notre pays.

 

Nous prenons des photos de la ville enneigée.

 

 

 

Des équipes sont chargées de débarrasser la neige des toits qui seraient sans doute fragilisés sous le poids.

Notre chouchou se dessine : le Château Frontenac que nous prenons en photos de tous les côtés.

 

Depuis le chemin de ronde, nous avons une vue imprenable sur le quartier du Petit Champlain et sur le Saint-Laurent où flottent de gigantesques plaques de glace.
Notre vœu de voir ce genre de paysage est réalisé !

Nous marchons en contrebas pour atteindre le quartier du Petit Champlain en empruntant les escaliers rendus glissants par la neige

 

même si nous aurions pu utiliser le funiculaire.

et nous nous promenons dans les anciennes ruelles historiques.

 

Mais le froid gagne Frédéric de plus en plus et il semblerait qu'il me couve quelque chose...
Nous partons alors nous restaurer au Petit Cochon Dingue où nous nous réchauffons d'un très chaud potage.
Nous passons un agréable moment à l'abri.
Pour ne pas perdre la chaleur accumulée, nous traversons tout près pour aller visiter le Musée des Civilisations que nous a-d-o-r-o-n-s !

 

Nous aimons beaucoup la richesse des différentes collections permanentes et temporaires et nous prenons une belle leçon d'histoire avec Le Temps des Québécois.
Quel choc cela a du être pour ces habitants de la Nouvelle-France lorsqu'ils furent intégrés à l'Angleterre, pays avec une autre langue, une autre religion, d'autres coutumes... Et pourtant, leurs descendants sont toujours là et ont su conserver leurs spécificités.

Nous aurions passé des heures dans ce musée mais la mine de Frédéric m'informe qu'il est temps de mettre fin à la visite.
Nous retournons vers notre voiture en passant devant l'Hôtel de Ville où les drapeaux sont en berne. La veille nous avons appris le décès de l'ancien Maire de la ville, Jean-Paul L'Allier.

Comme traditionnellement je l'ai toujours fait à tous mes voyages au Québec, nous nous sommes rendus sur l'immense Île d'Orléans.
C'est la première fois que nous nous y rendons en hiver et mon dieu qu'il y fait froid.
Tandis que Frédéric reste au chaud dans la voiture, je prends en photos Québec, au loin, de l'autre côté du Saint-Laurent.

L'île semble être désertée.

Je tente de faire une vidéo malgré le froid qui me glace les sangs.

Nous traversons le pont pour rejoindre le continent et faisons une halte obligatoire aux Chutes de Montmorency que nous avions toujours voulu voir en hiver également.
Même si l'hiver s'est installé ici depuis peu, les glaces commencent déjà à recouvrir les chutes d'eau.
Même Frédéric, sans doute fiévreux, sort admirer le spectacle.

Rentrer à la maison en cette fin de journée sera rendu difficile par un trafic important.
Plutôt que d'attendre bêtement dans les embouteillages, nous faisons un arrêt à un centre commercial à la recherche d'une pharmacie. Bingo, il y a un Jean Coutu ici.
Nous faisons nos achats qui nous aiderons à lutter contre la fièvre de Frédéric, contre sa toux et la mienne qui semblent devenir plus inquiétantes.

De retour à la maison, nous découvrons nos pistes de ski sous le brouillard.

 Nous soupons, tirons les rois d'une galette achetée à la pâtisserie du village, Pascal le Boulanger.

Frédéric est le premier à sombrer. Je regarderai tout de même un film (outrageusement coupé de certaines de ses scènes jugées inutiles par la chaîne de télévision !) avant de rejoindre à mon tour notre lit.
Demain, nous quittons Stoneham pour rendre visite à une partie de ma famille que nous n'avions pas encore vue...