mercredi 20 mai 2015

La cité enfouie

Κυριακή 10 Μάιος :
(dimanche 10 mai) 

Ce dimanche sera culturel car bien décidés à ne pas rater le car de 10h00, nous partons à la gare d'autocars bien en avance et il faut bien ça pour affronter les touristes qui, tous, souhaitent avoir une place dans le véhicule et ne pas attendre le suivant, une heure plus tard. Nous parvenons à nous frayer un chemin et à nous installer à une place assise. Certains n'auront pas cette chance et feront le trajet debouts.
Notre destination est le village d'Akrotiri ou, pour être plus précis, le site de fouilles archéologiques où a été découvert en 1967 une cité enfouie qui prit le nom du plus proche village.
Seuls deux hectares de la ville ont été mis à jour et il reste encore beaucoup à découvrir.
En 2009, un bâtiment est construit au-dessus et autour du site pour le protéger des intempéries et franchement, cela procure une drôle d'impression de visiter une ville en ruine dans un espace fermé.
Voici en un résumé, ce que les scientifiques pensent savoir à propos de cette cité enfouie.
Il semblerait qu'en 1620 avant Jésus-Christ vivaient là des habitants de la civilisation minoenne qui disparurent ainsi que la plupart de leur terre créant la légende de l'Atlantide. Et oui, nous serions sur ce qui aurait pu être ce fameux "continent" de l'Atlantide...
Bref, en 1620 av-JC, un séisme provoqua la fuite des habitants de la ville qui emportèrent leurs biens les plus précieux. Une équipe de secours se paya même le luxe de retourner sur les lieux pour tenter de ramener le mobilier, les provisions...
Comment les scientifiques le savent-ils ? Ils n'ont retrouvé aucun corps sur les lieux ni aucun objet de valeur. Ils ont découvert par contre des meubles entassés et des provisions dans des amphores.
Mais la nature en a voulu autrement puisque le volcan de l'île entra en éruption laissant fuir ou tuant par gaz l'équipe de sauvetage. Il n'empêche que quelques mois plus tard, une nouvelle éruption fut plus terrible encore. D'après ce qui se dit, des pierres du volcan furent projetés jusqu'en Égypte et la météo en fut perturbée pendant longtemps.
Dans tous les cas, la cité abandonnée fut entièrement recouverte de cendres et totalement oubliée lorsque des habitants revinrent sur l'île quelques siècles plus tard, lorsque la nature était moins hostile.
Nous nous promenons à travers un parcours nous permettant d'avoir un point de vue sur les différentes maisons, dans les différentes rues, sur les places...



Dire que la ville nous apparaît telle qu'elle apparaissait à ses habitants il y a... 3 635 ans !
Nous pensions trouver là un musée abritant tous les objets trouvés sur place, mais il s'avère qu'il est à Fira !
Ne souhaitant pas repartir tout de suite à la capitale, nous allons aller voir une autre attraction du coin, géologique cette fois, la Plage Rouge.
Un peu de marche pour nous y rendre et découvrir cette petite plage au pied d'une falaise de couleur rouge.
C'est joli, mais franchement, il y a des plages nettement plus belles à nos yeux sur l'île et je ne comprends pas tout le tintamarre qui est fait pour attirer les touristes ici.
En plus, nous sommes accueillis par un homme placé à l'entrée de la plage, qui fait semblant de jouer d'un instrument de musique mais qui diffuse en fait son CD dont le son sort de puissants haut-parleurs. Le tout accompagné d'un vent terrible ne met pas en condition pour apprécier les lieux.
Nous descendons tout de même sur la plage et prenons la direction opposée du soit-disant musicien.

De beaucoup plus loin, la plage rouge semble nettement plus paisible et cela nous convient mieux.
Nous nous éloignons même sur les hauteurs en prenant du recul car nous pensions nous baigner mais le vent, trop fort, rafraîchit les températures.
Nous repartons à l'arrêt d'autocar près duquel un café a eu la bonne idée d'ouvrir et où l'on peut boire... non pas une bière mon cher oncle, mais un café freddo.
Nous effectuons le trajet de retour et décidons d'aller déjeuner rapidement.
Une crêpe salée pour moi,
un  sandwich pour Frédéric au Diverso Café.
Le vent souffle très fort sur la terrasse du café nous donnant presque une impression de froid. La météo changerait-elle ?
Nous allons nous protéger de ce vent du diable dans le Musée Préhistorique de Thira (Fira) pour découvrir tous les trésors trouvés sur le lieu de fouilles d'où nous arrivons et d'ailleurs dans l'île comme le montre cette carte.
 Il y a des feuilles fossilisées dans la pierre.
Il y a également de l'artisanat avec ces jarres. Nous sommes d'ailleurs toujours étonnés en voyant ces objets venant d'un passé aussi lointain car les personnes qui les confectionnaient outre le fait de fabriquer des objets pratiques avaient la volonté de les rendre beaux !
Voici ce qu'il reste d'une table ensevelie par un volcan.
Il y a également un grand nombre d'amphores.
Mais le plus impressionnant ce sont ces fresques qui ornaient les maisons de la ville anéantie certes, mais qui grâce à cet anéantissement nous permet aujourd'hui de les voir encore.
Les artistes de l'époque aimaient également sculpter les animaux qui les entouraient.
Ici une tête de cochon
ou là, une chèvre en or que nous aimons particulièrement.
Après cette journée culturelle, nous rentrons piquer une petite tête dans notre piscine mais nous n'y resterons pas longtemps du fait du vent qui souffle toujours.
Sur la route qui nous mène à Fira, nous prenons cette jolie photo d'ânes dans leur pré surplombant la Mer Égée.
Notre terrasse du coucher de soleil se situera au Kastro Cafe où en contrebas, nous voyons "le chemin des ânes" menant au vieux port.
Cocktails à gogo ce soir pour célébrer ce qui est sans nul doute, le plus beau coucher de soleil de notre séjour.
Au cours de la prise de nos innombrables photos, un hélicoptère privé passe d'ailleurs devant l'astre solaire (en haut, à droite)

Frédéric avait repéré durant nos pérégrinations dans les ruelles de Fira, une petite taverne bleue dans laquelle il souhaitait s'arrêter manger.
Nous entrons donc ce soir à la Taverne Nikolas où nous sommes accueillis par un petit homme moustachu aux cheveux blancs, peut-être Nikolas ?
Il nous place à une table dans ce restaurant bleu grec décoré de tableaux, dont l'un représente l'établissement vu de la rue.
Même si ce n'est pas lui, appelons-le Nikolas, nous a accueilli en anglais. A l'écoute de nos échanges il nous explique la carte en français et nous réalisons rapidement que c'est un sacré personnage. Il semble parler toutes les langues des personnes qu'il accueille, et mon dieu qu'il y a foule ! Certains attendent qu'une table se libère et cela se fait assez rapidement car le service est d'une efficacité que certains établissements du Carré de Soie devraient prendre pour modèle ! La commande passée, tzatziki et moussakas, yaourts grecs, les plats ne tardent pas à venir. La cuisine est ultra-simple mais familiale et les plats sont "comme à la maison". Nous prenons plaisir à manger et nous nous amusons réellement du show que nous offre Nikolas.
C'est sur cette amusante soirée que nous prenons la route du retour à l'hôtel en prenant en photo cette petite église où la croix est illuminée, ce qui semble habituel ici.



2 commentaires:

plou a dit…

Enorme la crêpe !!!

A quand la ballade à dos d'âne !!!

Raph et Fred a dit…

Pas de ballade sur ces pauvres ânes.