dimanche 1 décembre 2013

J'ai décidé de ne pas me taire...

...car en effet, j'ai une grande information à vous dévoiler à toutes et à tous, ici ou ailleurs.
Il y a quelques jours, Frédéric a été contacté par une entreprise qui souhaite utiliser ses nombreuses compétences, sur un projet tenu secret.
Intrigué par cette proposition, il a accepté, par curiosité.
Le soir même, alors qu'il est rentré à la maison et que nous allons passer à table, la sonnette de la porte retentit.
Nous n'attendons personne. Fred va ouvrir pendant que je ferme le gaz sous ma casserole de soupe, en ronchonnant qu'elle va refroidir.
Je m'approche du hall d'entrée et je vois dans l’entrebâillement de la porte, deux hommes, tout de noir vêtus. Ils ont un visage sombre et n'ont pas l'air d'être des rigolos.
Ils montrent alors une plaque à Fred en demandant que toutes les personnes se trouvant dans l'appartement les suivent sur le champ.
Je m'approche un peu plus et Fred m'explique que nous devons suivre ces deux hommes, qu'il est question de sécurité nationale.
Sécurité nationale ?
Et ma soupe ?
Les deux hommes ne nous laissant pas le choix, nous nous habillons et descendons en bas de notre immeuble. Un autre homme en noir se trouve sur le seuil de la porte d'entrée.
L'homme semble être sur ses gardes.
Deux berlines noires sont stationnées dans la rue.
L'un de nos deux chaperons nous fait monter dans l'une d'elle, tandis que les deux autres hommes s'engouffrent dans la seconde.
Nous nous retrouvons seuls à l'arrière de la voiture.
Le convoi démarre et nous partons à grande vitesse.
Fred et moi n'en menons pas large et nous nous demandons ce que nous avons pu faire pour nous trouver dans une telle situation.
Lorsque la voiture s'arrête, nous découvrons que nous sommes à l'aérodrome de Bron.
Les hommes en noir nous accompagnent sur le tarmac, en direction d'un hélicoptère de l'armée et nous laissent aux soins des militaires. Un pilote, un copilote et trois soldats à l'arrière, dont un gradé, Lieutenant si mes souvenirs de mon service sont bons.
Alors que nous décollons, je m'amuse à penser à ma soupe qui semble être bien loin et je réalise que nous effectuons notre baptême de l'air.
Est-ce que Fred pense à la même chose à ce moment là ?
Je ne saurai le dire car un militaire semble lui parler et il écoute attentivement ce qui lui est dit dans son casque.
Moi, bien entendu, personne ne me parle et je n'entends que les pales du rotor tournoyer au-dessus de nos têtes.
M'en fous, on me parle pas à moi, mais moi, je regarde le paysage !
Je réalise soudain que nous prenons la direction des Alpes, car déjà, je vois apparaître les sommets enneigés.
Tandis que Fred est toujours en grande discussion, je m'inquiète soudainement.
Il me semble que notre appareil perde de l'altitude et que nous nous dirigeons droit sur une montagne.
Personne ne semble l'avoir remarqué. La montagne se rapproche dangereusement et même si je ne suis pas pilote, je sens qu'on va droit à la catastrophe.
Je décide alors d'agir en tentant de me faire entendre par mes compagnons de vol, tous attentifs à la discussion dont je suis privé. J'ai l'impression de jouer un film muet où je tente d'alerter sur une catastrophe imminente.
Tandis que je parviens à attirer l'attention de l'un des soldats, ce dernier semble surpris de mon attitude. Je le vois sortir une arme, viser... et tirer !
Ma tête me fait mal, j'ouvre les yeux et je tente de les habituer à la lumière blanche qui règne dans cette pièce. Je suis assis sur un fauteuil, j'ai les membres engourdis. La pièce ressemble à un salon.
Je porte une tenue d'un blanc immaculé.
Où diable suis-je ?
Tandis que je me lève pour me diriger vers la porte, je vois entrer Fred.
Il me dit que nous nous trouvons dans une base militaire secrète et m'explique qu'à bord de l'hélicoptère, le militaire me trouvait bizarre de ne cesser de bouger sur mon siège. Il pensait alors que je prenais une crise de panique. L'homme a décidé de m'injecter un tranquillisant. Au moment où j'allais contester ce genre de procédé, Fred me lance : "Depuis le temps que je te dis que tu bouges tout le temps lorsque tu es assis !"
Super ! Merci Fred !
Il décide de me montrer ce qu'il a découvert ici depuis deux jours (les militaires ne lésinent pas sur les doses de tranquillisant !)
Après avoir passés tout un tas de portes blindées et sécurisées, nous entrons dans un immense entrepôt.
Dans des vitrines, semble m'apparaître des genre de maquettes de trains. Vous savez le genre de maquettes où les trains roulent dans de faux paysages, avec la reconstitution de villes, de villages... Vous voyez ce dont je parle.
Mais ici, tout semble vrai et en m'approchant, je reconnais quasiment tous les paysages de notre planète : montagnes, plaines, déserts chauds, déserts froids, jungle...
J'ai l'impression d'avoir un mini monde sous mes yeux.
Je me tourne vers Frédéric et je lui demande "-Attends, ils nous ont fait venir là pour nous montrer leurs parcours de train électriques ?"
Il me demande d'être plus attentif à ce que je vois.
Et effectivement, en me fixant sur une petite ville, protégée par une vitrine de verre, je vois des voitures bouger, des lumières s'éteindre et s'allumer, des avions voler... mais surtout, je vois du mouvement.
En m'approchant un peu plus, je vois que ces points minuscules qui bougent, sont en fait... des gens !
Nous voici devenus des Gulliver !
Mais comment est-ce que cela peut-être possible ?
C'est alors que j'obtiens les explications, les mêmes, qui ont été données plus tôt à Fred dans l’hélicoptère qui nous menait à cette base.
Il y a de cela fort longtemps, vivait le peuple Atlante sur les terres de l'Atlantide. Tout le monde connaît cette histoire, nous savons tous que l'Atlantide a définitivement disparu de la surface de la Terre sauf que l'histoire que Fred est en train de me conter, est de très loin la version la plus invraisemblable que je n'ai jamais entendu.
Des extraterrestres, chargés de surveiller l'évolution de la Terre et de ses peuples, se sont rendus compte que l'Atlantide était un continent de trop. Par de savants calculs, ils s'étaient rendus compte que notre planète n'aurait pas la capactié à nourrir tous ces milliards d'individus venus en plus de la population de nos continents existants.
Après avoir réfléchi à diverses solutions, dont celle qui consistait à anéantir les millions d'Atlantes qui y vivaient alors, nos bienfaiteurs ont décidé de miniaturiser l'Atlantide et tout ce qui se trouvait dessus.
Ils ont également décidé, que lorsque les humains auraient atteint un niveau de sagesse suffisant, ils leur confieraient la protection de ce peuple.
Car comme nos continents à nous, l'Atlantide n'a cessé d'évoluer à travers les temps et sa population à croître. Ils ont d'ailleurs évolué plus rapidement que nous car les Atlantes connurent très peu de guerres.
La passation de pouvoir entre extraterrestres et humains se fit dans nos années 1970 et depuis lors, le sort des Atlantes étaient liés à celui de leurs frères géants.
Malheureusement, les autorités militaires, sous les prétextes de nous protéger, ont décidé dès les années 1990, suite aux nombreux dérèglements climatiques sur Terre, d'utiliser les Atlantes comme cobayes, en créant les mêmes catastrophes climatiques sur l'Atlantide, pour apprendre comment ce peuple avancé se protège de tels déluges.

L'exposé de Frédéric terminé, nous parvînmes à la même conclusion : nous ne pouvons pas nous taire face à ce génocide et décidons d'utiliser notre blog pour dévoiler au monde cette infamie.
C'est d'ailleurs, depuis un ordinateur de la base que j'écris ces lignes.
Et tandis que je clique sur le bouton publier, j'entends les gardes se rapprocher et sonner à la porte du bureau.
C'est étrange, on dirait la sonnerie de notre réveil ?

Effectivement, je me suis retrouvé dans mon lit et lorsque j'ai raconté tout cela à Frédéric, se dernier semblait être désespéré !
Docteur, dois-je consulter ?

2 commentaires:

plou a dit…

c'est grave docteur ??? mais bon c'est bien narré ....bvo on s'y croyait presque le temps de la lecture.........

clavel j c a dit…

un vrai prof!!!!!!!!!!!!!!!!!!