Notre participation au Festival Lumière 2013 du cinéma se poursuit.
Hier au soir, nous nous trouvions au Hangar de l'Institut Lumière pour découvrir un film de 1950, Try and get me (Fureur sur la ville) en présence de Bertrand Tavernier et de Clotilde Courau.
Deux personnes, dont un américain, ont tout d'abord présenté l'histoire du film, son sauvetage, sa restauration, avant de laisser la parole à un expert du Film Noir, genre auquel appartient Try and get me.
Je n'ai pas entendu clairement le nom de ce monsieur, qui semble avoir une très grande connaissance du 7ème art, mais qui m'a fait prendre un fou rire !
Un problème de micro ajouté à un monsieur très bavard, très brouillon car il souhaitait tant faire partager ses connaissances, m'ont poussé à ne plus rien comprendre de ce qu'il racontait.
Frédéric semblait être dans le même cas, de même que d'autres spectateurs.
J'ai alors pris un fou rire que j'ai difficilement pu contenir.
Heureusement, le public a alors applaudi l'expert, pour le couper, car sinon, nous y serions encore !
Le film raconte l'histoire d'un honnête père de famille au chômage, Howard Tyler.
Il rencontre au bowling un homme bien habillé et qui ne semble pas financièrment dans le besoin, Jerry Slocum.
Ce dernier lui propose un travail, devenir son chauffeur.
Mais Jerry est en fait un gangster qui fait des braquages.
Il fait miroiter l'argent facile à Howard qui succombe car la société moderne lui donne à lui et à sa famille tant de tentations.
Jerry Slocum souhaite faire un plus gros coup en enlevant le fils d'un richissime homme de la ville.
Howard est contre mais finit par céder.
Malheureusement, Jerry décide de changer les plans sans l'en avertir : il tue le jeune homme et demande toutefois une rançon.
Howard est alors anéanti et ce crime le hante chaque minutes...
Même si le film a quelques longueurs, je reconnais m'être assoupi, le réalisateur Cy Endfield, nous propose une critique de la société moderne et surtout la critique des médias, représentés ici par la presse.
Un journal ne cesse d'envenimer la réalité pour exacerber les peurs et les haines.
Les articles mèneront d'ailleurs une population affolée, apeurée, aveuglée, soumise à des pulsions primaires, à commettre à leur tour des crimes.
Déjà donc en 1950, certains médias n'étaient pas très objectifs, voir amplifiaient une situation par un matraquage des cerveaux.
Ne le voyons-nous toujours pas actuellement et encore plus depuis l'arrivée des multitudes chaines d'information ?
Souvenez-vous les fausses preuves pour attaquer l'Irak ?
C'est du passé ?
Ou pas ?
Voyez comment on nous matraque à longueur de journée sur la crise financière, sur la violence qui règne dans le pays, sur la dangerosité des étrangers... et qui font réveiller les peurs, les colères, l'aveuglement, les pulsions... que l'on pensait avoir oublié.
Ce soir, terminé les films noirs, et retour à la comédie.
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